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samedi 31 mars 2012

Le mois de mars passé, la situation de la femme rurale toujours précaire

Le Potentiel 
31/03/2012 
Par Raymonde Senga Kosi 

«Investissons dans la femme rurale et la jeune fille pour un avenir meilleur», c’est sous ce thème que la République démocratique du Congo a célébré la Journée mondiale de la femme 2012. Autour de ce thème, plusieurs manifestations ont été célébrées le mois de mars dédié à la femme à travers le pays. A Kinshasa, une foire de l’entrepreneuriat féminin a été organisée, pendant plus d’une semaine, au ministère du Genre de la famille et de l’enfant. Le 8 mars, un grand défilé des femmes sur le boulevard Triomphal, devant le Palais du peuple, a scellé l’événement. Ce jour-là, la capitale a brillé de toutes les couleurs, car les femmes de tous les âges se sont habillées en pagne. Mais l'arbre ne doit pas cacher la forêt pour ces genres de tapage surtout à la question de savoir à qui profite exactement la journée ou le mois de la femme ? 


Aussi interpellateur et évocateur, le thème choisi cette année en RDC a mis au devant de la scène le travail abattu par la femme et la jeune fille en milieu rural. Ce, en vue d’accroître leurs rendements ainsi que leur productivité et aider à la visibilité de leurs contributions à l’économie domestique et du marché, afin de renforcer les capacités de celles-ci dans tous les domaines. 

Mais, la question cruciale reste celle de savoir si, au préalable, l’on a cherché à comprendre les attentes et souhaits de cette femme ou cette jeune fille avant de lui consacrer ce thème. A-t-on cherché à ce qu’elle comprenne de quoi il est question. Car, cette jeune fille et cette femme évolue dans un milieu où elle n’a pas accès à l’éducation au même titre que son frère à cause de plusieurs pesanteurs d’ordre culturel. Dans ce milieu, elles ne vivent que pour de travaux champêtres et de ménage. Si déjà dans le milieu urbain, où bon nombre des femmes sont instruites, la compréhension du thème de la Journée internationale a posé problème chez certaines d’entre elles, combien à plus forte raison pour la femme et la jeune fille rurales qui ne sont même pas instruites et ne peuvent pas comprendre leurs droits et obligations. 

Le thème a recommandé d’investir pour cette femme et cette jeune fille. Mais qui va investir, pour quoi et comment ? La question reste, cependant, en suspens parce que de toutes les activités organisées au courant de ce mois, aucune n’a été explicite par rapport à cette question. Loin de crier à la routine, les observateurs avertis s’accordent à dire qu’en Rd Congo, une évaluation rigoureuse de progrès accomplis par rapport au thème précédent n’a jamais été faite avant de choisir le thème de l’année suivante. Pour eux, la meilleure façon de faire serait de mener des actions qui donneraient à la femme et la jeune fille rurales, le pouvoir tant économique que social pour agir et, par conséquent, bénéficier d’un avenir meilleur. Il fallait aussi voir dans la mesure du possible comment leur permettre une appropriation des textes de loi afin qu’elles en comprennent les tenants et les aboutissants. Ainsi, ont-ils conclu qu’il faut à la place de cette journée d’apparat, la mise en place des structures capables de promouvoir et plaider pour cette femme ou jeune fille, gage d’un meilleur avenir pour elles. 

Il sied quand même de saluer, ici, les autorités de Matadi qui, en lieu et place d’une extraordinaire fête pour le mois de la femme, ont préféré marquer ces festivités par des gestes un peu plus contribuant. En effet le ministère provincial du Bas - Congo en charge du Genre, femme et enfant, et le ministère de l’Agriculture et du développement rural, ont conjointement doté les femmes matadiennes des outils et autres matériels de champs. Il s’agissait notamment des matériels aratoires, des tracteurs, des vélos, du moulin à manioc et bien d’autres. Malheureusement, ce n’est qu’une goutte d’eau dans la mer. 

A QUOI SERT LE PAGNE ? 
Autre fait déplorable à l’occasion du 8 mars en RDC, c’est la systématisation du port de pagne. La guéguerre entre le pagne à motif officiel et ceux fabriqués par tous les hommes d’affaires voulant exploiter cette journée, a infecté les familles. Maris et femmes, concubins et concubines, enfants filles et parents étaient, eux-aussi à couteaux tirés parce qu’il fallait à tout prix un pagne. Mais au-delà de toutes ces altercations, l’effervescence a été totale dans tous les marchés de la capitale. Les pagnes tant officiels que privés ont été vendus comme de petits pains. Le 8 mars, la ville de Kinshasa a vibré au rythme du pagne et par la même occasion, la capitale a été gratifiée d’une certaine amplification de la débauche des femmes. Tenez : nombreuses d’entre elles ont pris d’assaut terrasses et autres bistrots environnant le boulevard triomphal, immédiatement après le défilé et elles y sont restées jusqu’à des heures tardives de la nuit. Les élèves et autres jeunes filles qui étaient appelées à d’autres occupations pendant la journée, se sont elles aussi, déployées dans la soirée habillées en pagne, en mini pagne ou encore en jupes pagne et d’autres presque dénudées, mais en pagnes, seules ou accompagnées d’hommes. Elles ont sillonné les grandes artères de Kinshasa. Comme si c’était la Saint sylvestre ou encore la saint Valentin, les restaurants, les bars, les hôtels et autres points chauds de la ville ont été bondés du monde jusqu’à l’aube, pour certaines. Le lendemain, elles ont renoué avec les tenues habituelles. Et pourtant, la ministre du Genre, Marie-Ange Lukiana avait affirmé que le port du pagne faisait partie des valeurs congolaises et que le pagne officiel avait été conçu pour véhiculer le message de cette journée. 

On déplore, en outre, que ce pagne vendu à 25 dollars n’ait pas pris en compte le pouvoir d’achat de la femme et de la jeune fille rurale qui étaient à l’honneur ce jour-là. Elles ont donc été lésées le jour de leur fête. Les observateurs déplorent que la journée de la femme soit réduite, en RDC, au port des pagnes alors qu’elle devrait être une journée où les femmes dressent le bilan de leur combat mené aux côtés de leurs partenaires hommes. 

LES DECOURAGEES S’agissant de la foire de l’entrepreneuriat, la 4ème édition s'est bien passée de par son organisation. L'initiative a été encourageante, parce qu'elle a permis aux femmes rurales de toutes les provinces de la RD Congo de se retrouver ensemble, pour faire valoir leurs potentialités. Mais, seulement, la foire a été moins fréquentée par les autorités politiques, celles-là même qui peuvent prendre des décisions pour améliorer le sort de la femme et de la jeune fille rurale. « Les Députés que nous les femmes rurales avions votés et mis au Palais du Peuple ne sont pas venus, en dehors de Mme Marie-Ange Lukiana qui, de temps à autres, venait nous rendre visite », a fait savoir l’une des femmes qui ont exposé leurs produits à cette foire. Dans les stands de l'exposition des légumes, par exemple, les femmes se sont plaintes du fait qu'il n'y a pas eu assez d'acheteurs pour encourager ce qu'elles ont produit. Pire encore, des femmes rurales n'ont pas bénéficié de leur exposition, les légumes qu'elles ont étalées ont fané parce qu’il n’y avait pratiquement pas de gens pour les acheter. Ces femmes rurales, qui venaient de très loin pour la plupart, rentraient avec des pertes des marchandises, alors que c'était une occasion pour les autorités congolaises et des Kinois en général de venir acheter ces produits artisanaux, ne serait-ce que, pour encourager nos mamans. 

Des progrès ont été, certes, accomplis au pays en ce qui concerne la femme, mais cela reste dans de proportions très négligeables par rapport à son apport quotidien pour la survie familiale. Sur le plan politique, bien que consacrée par la Constitution, la parité homme-femme dans l’accès aux postes de responsabilité et au pouvoir économique traîne encore les pas. Pour preuve, dans toutes les institutions de la République, les femmes sont sous représentées et les dernières élections sont éloquentes. Et la Journée internationale de la femme devrait être là pour éveiller la conscience de la femme sur son sens de responsabilités dans différents domaines afin de progresser.

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