Diffusion : Jeudi 7 juin à 23 h 15 sur ARTE / RTBF
Attention : pas de rediffusion
Entre histoire familiale et collective, la réalisatrice enquête sur les enfants métis qui, comme sa propre tante, furent victimes du racisme colonial.
En 1926, Suzanne naît au Rwanda de l'union entre un administrateur territorial belge et une femme "indigène", en pleine époque coloniale. Lorsqu'elle a 4 ans, son père l'embarque vers la Belgique pour qu'elle y reçoive une éducation européenne. Elle est ce que les milieux bien-pensants appellent alors "une enfant métisse sauvée d'un destin nègre". Comme quelques milliers de ses pairs, elle a été arrachée à ses racines dans un silence total. D'autres enfants, bien plus nombreux, furent tout simplement abandonnés sur place, conséquence dans les deux cas d'une politique fondée sur la ségrégation raciale.
Le père de cette femme est aussi le grand-père de la réalisatrice qui découvre, à l'âge de 27 ans, l'existence de sa tante Suzanne. Le film croise ainsi histoires familiale et coloniale, à travers ces enfants entre deux mondes, sur lesquels un tabou continue de peser.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire