Ixelles : Arrestation musclée au Quartier Matonge

Congo Indépendant 
06/05/2012

Une descente policière au Quartier Matonge à Ixelles. 

Photo d’archives CIC 

Samedi 5 mai. Il est 21h40. Des clameurs montent sur la rue Edimbourg au niveau du croisement avec la Chaussée de Wavre. Que voit-on? Une fourgonnette et deux voitures de la police communale. Quel est le problème? Un témoin raconte: "Des policiers sont entrés au "Salon Franck". Bien qu’il y avait plusieurs personnes présentes, les agents se sont dirigés vers un jeune homme qui répondrait au prénom de "Junior."

Selon ce témoin, un des policiers a appuyé sa matraque au niveau de la gorge de cette personne "comme pour l’étranger". "Un autre agent a violemment gifflé le garçon avant de lui enfiler un sac autour de la tête en l’entraînant dehors jusqu’à la fourgonnette de la police pour l’emmener vers une destination inconnue", ajoute la même source. Selon une coiffeuse, appelons-la "Lucie", lorsque la fourgonnette a démarré, un individu non autrement identifié a donné un coup de poing au véhicule."On a assisté à une course poursuite entre l’homme et deux policiers lancés à ses trousses vers la Galerie de la Porte de Namur", précise la coiffeuse qui se dit très fâchée. Contre qui? "Je suis fâchée contre l’indifférence affichée par les personnes présentes au "Salon" précité. Cette non-assistance ne n’honore nullement notre communauté". Notons que "Franck" était absent. "Les policiers ont malmené ce garçon devant une dizaine de personnes et aucune n’a levé le petit doigt. Une chose impensable au sein de la communauté maghrébine. C’est une honte pour nous". La coiffeuse de conclure sur un ton colérique : "Les policiers opérant à Ixelles sont réputés pour leur comportement raciste". Selon un autre témoin oculaire, la personne arrêtée serait "bien connue" des services de la police. "Il pourrait s’agir d’un de ces dealers du chanvre, précise-t-il. Il arrive très souvent que les policiers d’Ixelles arrêtent les trafiquants de drogue dans le quartier Matonge et les délestent de leurs "marchandises" et du "produit de vente" avant de les relâcher. Question : Dealer ou pas, la police jouirait-elle du droit de soumettre une personne arrêtée à des traitement cruels, inhumains ou dégradants?
Affaire à suivre. Info Congo Indépendant