RFI
17/05/2012
Par Frédéric Couteau
Peu de journaux disponibles en ce jeudi de l’Ascension… On trouve tout de même quelques commentaires ici et là après la formation du gouvernement Ayrault.
A commencer par Le Républicain à Bamako qui affiche une certaine satisfaction : « c’est pour corriger ou tenter de corriger les responsabilités de la France dans la dérive du continent le plus sensible pour le monde demain que Hollande est attendu. Et il a les hommes et les femmes de cette mission, estime le quotidien malien. A commencer par le Premier ministre Jean Marc Ayrault, le maire d’une ville qui est allé beaucoup plus loin que l’Afrique elle-même dans le devoir de mémoire sur l’esclavage et qui abrite depuis bientôt une décennie ce Davos des droits universels sociaux et économiques qu’est le forum de Nantes.
Il y a Christiane Taubira, poursuit Le Républicain, (la ministre de la Justice), celle qui a proposé le rapport le plus poignant sur l’injustice et le déséquilibre des Accords de Partenariat Economique. Il y a aussi Manuel Valls, (le ministre de l’Intérieur), le Malien tout simplement qui connaît comme sa poche le bassin d’émigration de Kayes dont les ressortissants peuplent les foyers parisiens.
Et puis, rajoute Le Républicain, on ne peut pas ne pas remarquer le souci du développement durable derrière le tout nouveau ministère du Développement à la place du classique ministère de la Coopération qui aura, plus d’une fois, servi de lavothèque à de sinistres dictatures. » Et le quotidien malien de conclure : « la synergie de l’équipe Ayrault a tout pour être le bistouri de la chirurgie profonde dont la relation Afrique-France a besoin. Et l’Afrique ne demande pas plus. »
Aubry écartée !
Pour Fasozine, site d’information burkinabé, « comme en Afrique, la formation d’un gouvernement en France, loin d’être une sinécure, draine toujours son lot d’heureux, mais aussi de frustrés. » En effet, « Martine Aubry sur la touche ! », constate Fasozine.
« Plus que la présence au sein du groupe, d’un Fabius, d’un Valls ou d’un Moscovici, eux aussi militants influents de la Gauche, c’est plutôt l’absence de la première secrétaire du Parti socialiste qui crée l’évènement, estime le site burkinabé. Mais ce refus du Maire de Lille d’entrer dans le gouvernement était plus ou moins prévisible, affirme-t-il, suite à sa mise à l’écart dans la course à Matignon. C’est surtout la preuve que le combat qui s’est engagé entre ces deux éléphants du PS que sont Hollande et Aubry est loin de connaître son dénouement. »
Le quotidien Liberté en Algérie remarque pour sa part qu’il y a une franco-algérienne au sein de ce nouveau gouvernement… En la personne de « Yamina Benguigui, désignée comme ministre déléguée chargée des Français de l’étranger et de la Francophonie. Yamina Benguigui, 55 ans, est surtout connue comme réalisatrice.
Dans ce nouveau gouvernement, poursuit le quotidien algérien, il y a aussi à noter la présence d’un socialiste dont les parents sont algériens et qui est né à Alger. Il s’agit du nouveau ministre délégué aux Anciens combattants, Kader Arif, qui s’est installé en France, avec sa famille, à l’âge de 6 ans. Il y a aussi à signaler que le ministre du Redressement productif : Arnaud Montebourg a des grands-parents maternels algériens. »
Un seul film africain en compétition…
On reste en France avec le festival de Cannes qui vient d’ouvrir ses portes… « Les films africains sont toujours rares sur la Croisette, constate le site d’information Afrik.com. La tendance se confirme encore pour cette 65e édition du Festival de Cannes. Seul le film du réalisateur égyptien Yousry Nasrallah (Après la bataille) représentera le continent dans la course à la Palme d’or. Pour retrouver de nouveau la trace du cinéma africain dans la sélection officielle, il faudra se tourner vers la section Un certain regard où Les Chevaux de Dieu du Marocain Nabil Ayouch et La Pirogue du Sénégalais Moussa Touré ont été sélectionnés. »
En effet, c’est surtout le Maghreb qui représente l’Afrique cette année au Festival de Cannes, relève le site Guinée Conakry Infos. « Le Maghreb : locomotive cinématographique d’un continent africain encore à la traine. Après la bataille de l’Egyptien Nasrallah est en effet le plus grand espoir du continent africain au Festival de Cannes 2012. Ce film, dont le scénario porte sur la révolution égyptienne, est le seul en compétition pour la prestigieuse palme d’or…
Les chroniqueurs ne lui donnent certainement pas le rôle de favori, remarque Guinée Conakry Infos, mais pour qui connaît le niveau relevé de la compétition et les budgets qui sont ceux de la réalisation de certaines œuvres rivales de Après la bataille, on peut juste se féliciter de sa sélection en compétition. Après la bataille sera projeté ce jeudi sur la Croisette. »
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