09/06/2012
Des manifestations ont été organisées jeudi et vendredi dans différents sites pour célébrer la Journée internationale des archives le 9 juin, occasion saisie par des responsables d’organisations d’archivistes pour présenter un état des lieux du secteur appelant une plus grande prise en compte des activités concernées
La République démocratique du Congo dresse l’état des lieux de ses archives à l’occasion de la Journée internationale des archives commémorée le 9 juin de chaque année.
Trois sites ont été choisis pour abriter les manifestations commémoratives de la journée. L’Université de Kinshasa (UNIKIN) a servi jeudi de cadre à la cérémonie de lancement ; l’Institut supérieur de statistique (ISS)/Kin, a organisé vendredi 8 juin une série de conférences.
A titre illustratif, il a indiqué qu’il y avait eu 32 millions de bulletins de vote destinés aux électeurs lors de la présidentielle organisée le 28 novembre 2011 en RD Congo et autant de bulletins lors des législatives, deux scrutins jumelés.
« Sans le recours aux archives, la CENI aurait été mise à genoux parce qu’il avait eu recomptage des voix des électeurs après les législatives », a-t-il fait observer. Il a, à ce sujet, soutenu « que ce sont les archives qui ont permis d’arbitrer les contentieux électoraux nés de ces scrutins électoraux ».
M. Ibula a, d’autre part, signalé qu’il y a d’autres éléments où l’arbitrage a été assuré par les archives, notamment les documents des candidatures des députés nationaux.
Bien que la CENI dispose d’un espace pour conserver ses archives, le conférencier a noté qu’il se pose néanmoins un problème d’espace par rapport au volume des documents dont elle dispose.
Deuxième orateur, le directeur au ministère de la Fonction chargé de archives et de la publication, M. Nymandjoko, a révélé que c’est seulement le 13 juin 1992 qu’a vu le jour au sein de ce ministère le service de la conservation des archives de ce ministère.
Avec la réforme en cours au sein de l’Administration publique congolaise, la division de publication du ministère de la Fonction publique a été absorbée par celle de la documentation, a-t-il fait remarquer. Avant de noter que ce ministère est l’un des rares à se doter d’un servi ce d’archives.
Le chef de travaux Bob Bobutaka, clôturant la série d’exposés, a évoqué la commémoration de cette journée et la formation dans le domaine des archives à l’ISS/Kin. Il a décrit l’évolution de cette formation depuis l’existence de cet établissement d’enseignement supérieur et l’effort consenti par ses responsables pour mettre à la disposition de la RDC, notamment, des archivistes de haut niveau - gradués comme licenciés - capables de gérer les archives avec orthodoxie. Mais aussi les gens utilisés en Afrique centrale.
Pour Bob Bobutaka, l’étatisation de l’ISS/Kin en 2003 a été un point positif. Toutefois, il a soutenu qu’il y a lieu de privilégier la volonté nationale et l’apport de la communauté internationale devrait être considéré que comme un appoint.
Le secrétaire général académique de l’ISS/Kin, Thamba Kenge, a situé la célébration de cette journée comme «un moment de comprendre que le développement de la RDC ne peut être cerné que si on revisite les archives pour essayer de comprendre pourquoi à un moment le pays a connu la prospérité et à un autre le déclin.
L’ISS/Kin, a-t-il poursuivi, est le précurseur dans la formation des archivistes et arhivologues en Afrique centrale. Aussi se trouve être, selon lui, un espace pour la promotion et le développements des archives comme moteur de la bonne gouvernance et de la mise en place d’une administration efficace basée sur la maîtrise des effectifs.
Le siège des Archives nationales servira ce samedi à la cérémonie de clôture des manifestations.
Fl. NL-NS/Le Potentiel
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