07/06/2012
Le rebelle ougandais Joseph Kony a pris la tête de la LRA en 1988. © AFP |
Selon l'ONU, le rebelle ougandais Joseph Kony continue d'enlever des centaines d'enfants pour les utiliser comme soldats et esclaves sexuels.
D'après un rapport de l'ONU, 45 enfants ont été tués ou blessés lors d'attaques perpétrées par l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony entre juillet 2009 et février 2012. Sur la même période, au moins 591 enfants, dont 268 filles, ont été enlevés par la LRA en République démocratique du Congo (RDC), République centrafricaine et Soudan du Sud.
« Il y a en réalité beaucoup plus d'enlèvements, ce sont seulement ceux dont nous avons connaissance », a expliqué à la presse la représentante spéciale de l'ONU pour les enfants et les conflits armés, Radhika Coomaraswamy. « Ces enfants, a-t-elle précisé, sont utilisés comme combattants, espions, gardes ou cuisiniers. On les force souvent à tuer des membres de leur famille et leurs amis, particulièrement dans les villages dont ils sont originaires ». Presque toutes les filles enlevées sont violées ou mariées de force à des combattants de la LRA.
5000 hommes traquent la LRA
Les enfants semblent désormais enlevés pour des périodes plus courtes. D'après Mme Coomaraswamy, la LRA ressentirait les effets de l'intensification de la traque contre Kony. L'Union africaine (UA) met actuellement sur pied une force régionale, qui regroupera 5 000 soldats ougandais, congolais (RDC), centrafricains, et sud-soudanais qui pistent déjà la LRA sur leurs territoires respectifs. Elle sera notamment chargée de coordonner leurs actions. Une centaine de membres des forces spéciales américaines les épaulent depuis fin 2011, surtout en matière de renseignement et de soutien logistique. Le mois dernier, Caesar Acellam, n°4 de la LRA, a été fait prisonnier en Centrafrique par l'armée ougandaise.
Joseph Kony a pris la tête de la LRA en 1988. Son objectif était de remplacer le gouvernement ougandais par un régime fondé sur les Dix commandements. Il est inculpé par la Cour pénale internationale (CPI) de viol, mutilations, meurtres et recrutement d'enfants. Il est revenu début mars sur le devant de la scène internationale à la suite d'une campagne lancée par l'ONG américaine Invisible Children, dont le but est de traduire Joseph Kony en justice.
(Avec AFP)
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