************ QUI AURAIT SOUVENIR D'UN MAGASIN MAMPEZA A COQUILHATVILLE ? IL ETAIT TENU PAR UNE FAMILLE PORTUGAISE ! PRENDRE CONTACT AVEC LA WEBMASTER. EMAIL : tvcn156753@tvcablenet.be MERCI. ************ QUI AURAIT CONNU DANS LA PROVINCE DE L'EQUATEUR , FIN DES ANNEES 1940 ET JUSQUE 1960, DENIS GOUVRIER, AGRONOME. IL AURAIT TRAVAILLE PRINCIPALEMENT A MONKOTO, BOENDE ET PEUT-ETRE DANS LA REGION DE COQUILHATVILLE. PRENDRE CONTACT AVEC LA WEBMASTER. EMAIL : tvcn156753@tvcablenet.be. MERCI. ************

jeudi 20 septembre 2012

A la Une : la polémique s’amplifie encore après la publication des caricatures de Mahomet

RFI 
20/09/2012 
Frédéric Couteau

Les dessins de l’hebdomadaire Charlie Hebdo, représentant le prophète dans des positions parfois obscènes, ne sont guère appréciés, c’est le moins que l’on puisse dire, par les médias africains. « Satanique provocation ! », s’exclame ainsi La Tribune au Sénégal. « De la pure provocation en ce moment précis où le monde musulman est en ébullition, à la suite de la diffusion d’une partie d’un film satanique (L’Innocence des musulmans). Les violentes manifestations risquent de s’aggraver et la haine viscérale contre l’Occident aller crescendo, estime le quotidien sénégalais. C’est à se demander même si les auteurs de ces caricatures ne cherchent pas délibérément à mettre de l’huile sur des braises incandescentes. La liberté d’expression exhibée en France ne résiste pas à la passion de certains musulmans qui se sentent blessés mais aussi et surtout aux extrémistes qui trouvent là une belle occasion pour se montrer en utilisant la violence inouïe souvent contre des innocents ». 


« Si ce n’est pas jeter de l’huile sur le feu… Ce n’est pas en tout cas contribuer à l’éteindre », renchérit L’Observateur au Burkina 
L’Observateur pour qui « se pose la question de l’opportunité de cette nouvelle caricature, qui remue le crayon dans la plaie du monde musulman et met le gouvernement français en demeure de choisir entre liberté absolue d’expression et respect des sensibilités et surtout des sensibleries religieuses ». Et, « il y a lieu de se demander, poursuit le quotidien burkinabè, si pour une fois le canard de Charb (du nom du directeur de la rédaction de Charlie Hebdo) n’aurait pas dû quand même se dire que liberté d’expression rime aussi avec limite à ne pas franchir. (…) Reste à espérer, conclut L’Observateur, que les esprits déjà suffisamment surchauffés par le navet L’Innocence des musulmans n’atteignent pas l’incandescence, c’est-à-dire que les fondamentalistes islamistes sauront opposer le silence et le mépris à la provocation ». 

Au Mali, Le Journal revendique sa radicalité : « touche pas à mon prophète ! », s’exclame-t-il. 
« Même si l’on ignore ou méprise le Coran et les traditions islamiques, la conséquence de leur profanation est plus qu’évidente. A moins de chercher coûte que coûte le chaos et l’insécurité pour l’humanité, il ne faut pas toucher au prophète Mahomet ». Le Républicain, toujours au Mali, estime qu’on est en pleine surenchère : « Le film, tout comme les caricatures islamophobes, relèvent moins du test de la liberté d’expression que de la provocation au premier degré. Leurs auteurs ne cherchent pas à voir jusqu’où ils peuvent aller impunément dans l’exercice du plus beau cadeau qu’offre la démocratie, c’est-à-dire pouvoir exprimer son opinion sans finir ses jours dans un bagne. (…) Ils savent qu’en insultant le prophète Mahomet qui est sacré pour les musulmans, nombre de ceux-ci pourraient ne pas se retenir. Ils savent qu’ils pourraient commettre des actes de violence ou de représailles contre celles et ceux qui leur paraissent être à leur tour les symboles de l’offense ». 

Pour le quotidien La Tribune en Algérie, cette affaire est révélatrice du fait que l’Occident a décidé de faire de l’islam un bouc-émissaire 
« Au-delà du droit sacré à la liberté d’expression et la liberté de création artistique, on s’interroge sur l’utilité pédagogique de ces caricatures et de ce navet qui ont plus servi les mêmes fanatiques, que l’Occident prétend combattre, qu’ils n’ont aidé les sociétés musulmanes à se réformer, à avancer, à se démocratiser. La critique de la religion est une chose, relève le quotidien algérien, l’insulte et le mépris des symboles d’une communauté en est une autre. (…) En Occident, poursuit La Tribune, la peur des lendemains économiques et sociaux pouvant menacer la stabilité politique, est canalisée à dessein pour déverser la haine sur un ennemi putatif. Si les musulmans n’existaient pas, on les aurait inventés. Les fascistes en herbe ont toujours besoin d’un bouc émissaire ». 

Et puis une réaction qui tranche avec ce qu’on vient de voir, celle du dessinateur de presse franco-burkinabè Damien Glez 
Réaction publiée par le site d’information Slate Afrique. « Bien sûr, affirme Damien Glez, il faut défendre le droit de représenter les personnages historiques et Mahomet en est un, élu de dieu ou pas. Bien sûr, il ne faut pas céder à cette injonction qui prétend que jamais, dans l’islam, on n’a toléré l’image de Mahomet. Bien sûr, les satiristes doivent se faire l’écho de l’actualité brûlante et c’est bien la représentation de Mahomet qui l’occupe depuis la diffusion du film L’Innocence des musulmans ». Toutefois, relève le dessinateur, « si l’humoriste français Pierre Desproges était toujours de ce monde, à sa citation "on peut rire de tout, mais pas avec tout le monde", il ajouterait peut-être "mais pas tout le temps" ». Et Damien Glez, lui-même de s’autocensurer, avec ce dessin, où il se met en scène. On le voit, le crayon à la main, suant à grosses gouttes devant le dessin qu’il vient d’achever. Ce dessin représente le visage de Mao et un plat, un mets. Mao-mets… Et l’auteur qui s’interroge : « en rébus, ça compte ? »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire