07/10/2012
La Mission de l'ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco) a rassuré dimanche 07 octobre la population de Goma, capitale du Nord-Kivu (Est de la RDC), en annonçant le renforcement des « défenses de la ville contre une éventuelle attaque du M23 » (Mouvement du 23 mars).
« La ville de Goma est sécurisée et le dispositif sécuritaire mis en place ne permettra pas au M23 de franchir le rubicond », a affirmé le porte-parole militaire de la MONUSCO, le colonel Félix Basse, cité par Radio Okapi.
Lors de son point de presse hebdomadaire, la Monusco a affirmé mercredi 03 octobre à Kinshasa que « le dispositif de sécurité mis autour de la ville de Goma ne permet pas au M23 de pouvoir pénétrer ou prendre la ville ». Selon son porte-parole militaire, le lieutenant-colonel Félix Prosper Basse, « toutes les forces de sécurité gouvernementales prennent part au plan de sécurité de la ville avec l'appui de la Monusco ».
En rapport avec les derniers incidents déplorés dans la ville, notamment la « grenade lancée le 26 septembre par un homme contre le véhicule du vice-gouverneur du Nord-Kivu sans faire des victimes, après avoir ouvert le feu sur son chauffeur », l’officier onusien a estimé que « ces incidents n'entament en rien le plan de sécurité de la ville de Goma qui est sécurisée dans toutes ses dimensions ».
« Ce n'est pas la première fois que le M23 a annoncé qu'il allait prendre la ville de Goma. Nous voulons voir si le M23 est capable de mettre en exécution cette menace. Ces déclarations ne sont que des spéculations », a-t-il rassuré.
Menaces du M23
Lundi 1er octobre, le M23 a annoncé son intention de « prendre Goma » à la suite d’un regain de violences. « Si ça continue, nous envisageons de prendre Goma et sauver la population. (…). Nous allons empêcher ces crimes à l'endroit des civils », a menacé son porte-parole du M23, le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, cité par Belga.
Interrogés par la presse, le maire Nasoon Kabuya, le commandant de la police, le colonel Oscar Manosa, et la société civile ont imputé ces attaques au M23.
Le ministre de l’Intérieur Richard Muyej, en séjour à Goma, a annoncé l’arrestation d’« une vingtaine de suspects dans le cadre des attaques des derniers jours, dont des civils et des soldats des Forces armées de la RDC (FARDC) ». En effet, 3 personnes ont été tuées et quatre autres blessées dans des attaques à l'arme à feu et à la grenade à Goma, les 22 et 24 septembre.
« La situation de la guerre absurde imposée à la RD Congo par le Rwanda semble favoriser cette situation de banditisme dangereux et de criminalité » dont les actes se rapprochent du « banditisme urbain », a-t-il expliqué.
Pour la Monusco, il s’est agi d’«incidents sporadiques » ne remettant « pas en cause la sécurité globale » de Goma ou du Nord-Kivu, quand bien même les positions des rebelles se trouveraient à une trentaine de kilomètres au nord de la ville de Goma, dans le territoire de Rutshuru, frontalier du Rwanda et de l'Ouganda.
Au mois d’août, le Conseil de sécurité avait ordonné au M23 de « cesser toute avancée vers la ville de Goma », jugeant qu’elle était une « menace imminente ».
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