31/10/2012
Vue panoramique de Bukavu, 2004. |
Les activités ont tourné au ralenti à Bukavu, ce mercredi 31 octobre, à la suite du mot d’ordre d’une journée ville morte lancé par le bureau de la société civile du Sud-Kivu. Les organisateurs disent avoir organisé cette action pour protester contre la dégradation de la situation sécuritaire dans les deux provinces du Nord et du Sud-Kivu.
La société civile du Sud-Kivu a estimé que son appel était suivi à 70%, sans autres précisions. Tôt le matin, les élèves qui dirigeaient vers leurs écoles respectives, ont vite rebroussé chemin. Il n’y a eu pas d’enseignants.
Les travailleurs, qui ont l’habitude d’envahir l’artère principale de la ville en direction de leurs lieux de travail, n’ont pas été aussi nombreux que d’habitude.
Plusieurs magasins et boutiques sont restés fermés. Au niveau du marché de Nyawera, les marchands étaient présents. Mais, ils n’ont pas étalé leurs marchandises; non par respect du mot d’ordre de la société civile, mais plutôt par crainte d’éventuels pillages.
Certaines institutions supérieures et universitaires ont fonctionné partiellement. Selon certains enseignants trouvés sur place dans ces institutions, la journée ville morte n’est pas une solution appropriée aux problèmes qui se posent. Par contre les bureaux de l’administration publique sont restés ouverts.
Par cette journée ville morte, la société civile entend dénoncer l’insécurité qui a fait surface dans la ville de Bukavu en particulier et dans les deux provinces du Kivu en général. Selon les organisateurs, cette situation est caractérisée notamment par l’activisme des groupes armés, les enlèvements et assassinats ciblés, la multiplicité des taxes ainsi que la paupérisation de la population.
Le mardi 3 juillet, la société civile du Sud-Kivu avait organisé une marche sur les artères principales de la ville de Bukavu pour «soutenir moralement» les Forces armées de la RDC (FARDC), qui combattent, depuis mai dernier, les rebelles du M23 dans la province voisine du Nord-Kivu. Dans un mémorandum adressé aux autorités civiles et militaires, elle avait appelé à «un éveil patriotique devant le risque de mettre en péril l’unité du pays».
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