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mercredi 31 octobre 2012

Politique nationale : Election de gouverneurs de province : «Joseph Kabila» désavoué

Congo Indépendant 
29/10/2012

La corruption ne paie pas toujours. La démonstration est faite. A Matadi, l’ex-RCD-Goma Déo Nkusu Kunzi Bikawa, vice gouverneur sortant et candidat gouverneur de la province du Bas-Congo sous les couleurs de la «majorité présidentielle» (MP), est en ballottage quasi-défavorable (12 voix/28). Il est devancé par le candidat «indépendant» Jacques Mbandu Nsitu (14 voix/28). Il n’a manqué à celui-ci qu’une voix pour arracher le gouvernorat. Un second tour, prévu mercredi 31 octobre, va départager les deux prétendants. A Kisangani, Province Orientale, l’ex-chef barbouze Jean-Pierre Daruweri Mokobe est éliminé au premier tour. Une terrible humiliation du fait de l’implication personnelle de "Joseph Kabila". Candidat du parti présidentiel, le PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie), l’ancien administrateur directeur général de l’Agence nationale de renseignements (ANR) n’a obtenu que 25 voix. Jean Tokole Ilongo (42 voix) doit croiser le fer avec Jean Bamanisa (27 voix). 


L’émoi était palpable dimanche 28 octobre dans le premier cercle du pouvoir kabiliste. Plusieurs bonzes de la «majorité présidentielle» étaient tout simplement injoignables au téléphone indique un confrère kinois. «L’élimination de Daruwezi dès le premier tour et la mise en ballottage de Déo Nkusu ont été accueillies comme un coup de tonnerre», confie une source proche de la Présidence de la République. 

«Joseph Kabila» à Matadi et Kisangani 
Il faut dire que «Joseph Kabila», sortant de son rôle d’arbitre, n’a pas manqué de mouiller la chemise. Histoire de convaincre les grands électeurs que sont les députés provinciaux à faire le «bon choix» en donnant leurs voix aux «candidats de la majorité présidentielle». Samedi 20 octobre, «Joseph» est descendu à Matadi. En personne. Le lendemain, l’homme présida une «séance de travail» avec tous les responsables politico-administratives - dont les 28 élus provinciaux - de la province du Bas-Congo. Selon des sources, cette démarche de «Joseph» a été modérément appréciée. «Kabila a usé parfois d’un ton menaçant pour sensibliser les députés provinciaux à voter pour le ticket Déo Nkusu-Jean-Marie Mulatu», confie un opposant. Ouvrons la parenthèse pour signaler que Nkusu est présenté, à tort ou à raison, comme étant "le candidat de Zoé Kabila". Il semble bien que celui-ci a "investi" dans le secteur touristique dans la ville de Moanda. Fermons la parenthèse. Mardi 23 octobre, «Joseph» recommençait son manège. Cette fois c’est la ville de Kisangani qui tient lieu de cadre. Le lendemain mercredi, il préside une réunion au siège du gouvernorat de la Province Orientale. Un seul point à l’ordre du jour : le vote en faveur du candidat de la MP Daruwezi Mokobe. Des arguments en espèces sonnantes n’ont pas manqué. 

Mercredi 24 octobre, la campagne électorale est lancée. Les postulants ont quatre jours pour convaincre leurs électeurs. Devant une sorte de «jury», composé des représentants de la CENI (Commission électorale nationale indépendante) et de ceux de la division électorale de la Mission onusienne au Congo, les candidats se sont succédés pour défendre leur « projet » autant que les réformes qu’ils comptent conduire. Le développement économique et social de la province, la bonne gouvernance, la sécurité des personnes et des biens ainsi que l’amélioration du quotidien de la population étaient au centre de toutes les interventions. 

Le PPRD empêtré dans ses contradictions 
A Kisangani, les Boyomais ont vu surgir dans leur ville une forte délégation des membres de la majorité présidentielle. Mission : soutenir le candidat Daruwezi. «La présence des cadres du PPRD dans la ville est un signe de reconnaissance et d’admiration à l’endroit du candidat à cause de plusieurs actions à impact visible posés par lui en faveur de la population de cette partie du pays», indique une dépêche de l’ACP qui cite une source non autrement identifiée. Une immixtion qui n’a pas été du goût de tout le monde. C’est le cas notamment de l’«Observatoire du code d’éthique professionnelle» (OCEP) pour la Province Orientale. Cette organisation n’est pas allée par quatre chemins en appelant les députés provinciaux «à ne pas se laisser corrompre pour l’élection du gouverneur et du vice-gouverneur». A en croire cette association «un montant d’un million de dollars américains» a été mobilisé pour graisser la patte à ces élus locaux. Des bruits analogues circulaient à Matadi. 

Dimanche 28 octobre, le vote a eu lieu. Les résultats sont renversants. Les candidats du pouvoir kabiliste sont malmenés : Jean-Pierre Daruwezi Mokobe, l’ex-patron de l’ANR, est éliminé dès le premier tour. Déo Nkusu a pu sauvé "l’honneur". Il est en ballottage quasi-défavorable. Lors de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011, le locataire du Palais de la nation avait donné le "mauvais exemple" en se présentant en «candidat indépendant». Pour avoir laissé les cadres du PPRD dénoncer l’implication du Rwanda de Paul Kagame dans la guerre au Nord Kivu - lors d’une «matinée politique» en juin dernier -, Evariste Boshab, secrétaire général de cette formation politique, serait en disgrâce. Le patron de la RTNC (Télévision nationale) a été viré comme un malpropre. Au grand dam de nombreux citoyens qui peinent à comprendre la réticence de « Joseph Kabila » à nommer le Rwanda comme «pays agresseur» lors de ses intervenions. 

Signes de temps. Les deux postulants appelés à s’affronter au second tour à Kisangani sont étiquetés «indépendants». Il en est de même de Jacques Mbadu arrivé en tête au Bas-Congo. Le kabilisme serait-il de moins en moins triomphant ? En tous cas, les résultats de ces deux consultations politiques locales ont valeur de sondage d’opinion grandeur nature. Ils ont le mérite de dévoiler au grand jour d’une part, l’impopularité grandissante des « méthodes Kabila » et de l’autre la contestation qui couve au sein de la «majorité présidentielle». Que va faire "Joseph Kabila" face à ce double vote qui est assimilable à un désaveu personnel? Va-t-il "punir" les gouverneurs non issus de son clan politique en leur coupant les "vivres"? 
Article mis à jour le mardi 30.10.2012 
B.A.W

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