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vendredi 5 octobre 2012

Les Africains sont-ils des racistes anti-blancs?

Slate Afrique 
 04/10/2012


Les Blancs seraient victimes de racisme en France. Minoritaires en Afrique noire, on imagine leur calvaire! Texte et dessin de Damien Glez.

© Damien Glez
On n’a jamais autant parlé de racisme que depuis la remise en cause de la notion de race… 

En 2001, la publication du séquençage du génome humain démontrait que les individus noirs, jaunes ou blancs de la planète bleue partageaient 99,99% du même code génétique. Un code de l’homo smartphone notamment hérité d’un aïeul qui vécut plus de 200.000 ans en Afrique. Et de nombreux politiciens de conclure, à l’époque, que les races n'existaient pas. 


Dans la sphère intellectuelle et scientifique, le médecin généticien et essayiste français Axel Kahn reconnaissait que «les races humaines n'existent pas au sens où l'on parle de races animales distinctes». 

Ouf! La classification raciale n’aurait donc été qu’un montage prétendument scientifique pour justifier la domination coloniale ou l’extermination systématique. Eventé, cet argument de pacotille ne pourrait plus soumettre une partie de l’espèce humaine au rôle de bétail corvéable à merci. 

«Briser un tabou» 
Le règne actuel du «politiquement correct», pourfendu par des journalistes comme Eric Zemmour, devrait logiquement enfoncer le clou des découvertes scientifiques d’hier: conformément à la science, les races n’existeraient plus; conformément à la bienséance, on ne rirait plus des différences… 

Pourtant… 

Pourtant, Jean-François Copé, candidat à sa succession à la tête du parti français UMP, entend «briser un tabou», dans son livre Manifeste pour une droite décomplexée. Il y dénonce l'existence d'un «racisme anti-Blanc» dans certains quartiers difficiles de l’Hexagone. Et l’association SOS Racisme d’accuser J-F.C de «poser les bases d'une possible alliance avec le Front National». 

Voilà le racisme non seulement ré-homologué, mais découpé en tranches! Pire: voilà deux condamnations de racisme qui se cognent le front l’une contre l’autre, jouant au jeu du «je te tiens, tu me tiens par la barbichette populiste». 

Résultat: devant les yeux de téléspectateurs médusés, les dénonciations d’un racisme deviennent, comme par magie, expressions d’un autre racisme, quasiment “symétrique”. Effet miroir sur pente savonneuse: dans les joutes politiciennes et associatives, il devient raciste de dire que les non-blancs peuvent être racistes à l’égard des blancs, tout comme il devient raciste de ne pas reconnaître l’existence d’un certain racisme anti-blanc, refus constituant, pour l’essayiste Tarik Yildiz, un «déni de réalité». Les plateaux de télévision deviennent des arènes pour adeptes du «C’est celui qui dit qui est»… 

Quelle est la dose de manipulation politicienne? 
Et tant pis si l’on amalgame à tour de bras nationalité et couleur de peau, quand ce ne sont pas des considérations religieuses que l’on distille sous couvert d’analyse sociologique. Et de gloser en une spirale hypnotique d’infinies questions. «Gaulois» est-il devenu un mot insultant? Une insulte xénophobe ou raciste? Qu’est-ce qui relève du racisme et qu’est-ce qui relève d’une réaction légitime à un racisme teinté de débat sur l’identité nationale? Peut-on comparer racisme institutionnalisé et relent brut d’ignorance? Ne faut-il lire le crime d’un Youssouf Fofana que sous le prisme du racisme? Refuser d’en faire de même pour ceux d’un Mohamed Merah, djihadiste solitaire qui assassina Imad Ibn-Ziaten, militaire d’origine marocaine et de confession musulmane? Le minoritaire est-il marginal? Quelle est la dose de manipulation politicienne? Celle de la paranoïa? 

Déboussolé, voire effrayé par ces discours croisés, le Français qualifié de «moyen» ferme sa porte à triple tour, convaincu que ses voisins sont racistes. Puis il rejoint son canapé râpé où traîne un vieux numéro du Journal du dimanche. Les yeux écarquillés, le franchouillard découvre à la une de l’hebdomadaire qu’aucun des trois Français préférés des Français n’a le teint d’un cachet d’aspirine. Alors, non, la France ne serait pas raciste? Ou alors, oui, la France serait raciste… Raciste anti-blanc! Paniqué par ces expressions de popularité suspecte, le Français lâche le journal et court vérifier son teint dans le miroir de sa salle de bain…  

Si le “visage pâle” souffre dans le pays du béret basque et de la baguette, on entrevoit avec effroi ce qu’il pourrait subir dans un pays majoritairement “noir de peau”… 

Evoquer un éventuel racisme anti-blanc sur le continent noir donne à l’avance des frissons. Poser la question «les Africains sont-ils racistes?», n’est-ce pas raciste par essence? Le débat donne aussi des maux de tête avant même de débuter, tant le continent porte des réalités différentes. 

L'exception du «blanc moisi» 
Dans son titre «Peine perdue», le groupe de rap Yeleen ne s’indigne-t-il pas qu’on ait subdivisé l’arbre africain en deux branches: l’Afrique noire et l’Afrique blanche? De la Mauritanie à la Libye en passant par le Lesotho, les relations “noirs et blancs” mériteraient une kyrielle de thèses universitaires. Impossible de considérer le meurtre d'Eugène Terre'blanche sans convoquer l’apartheid. Inutile d’évoquer les misères des fermiers blancs sans contextualiser historiquement la situation du Zimbawbe. Dérisoire d’analyser les brimades de l’ex-député congolais –blanc– Pierre-Jacques Chalupa, sans observer son parcours personnel dans le magma politique d’une RDC kafkaïenne. 

Le “blanc moyen” dans un “pays africain moyen”, même anciennement colonisé par une puissance occidentale, ne souffre guère de discours suprémacistes noirs. De clichés, sans doute. Florilège… L’humain “à peau de cochon” serait d’hygiène douteuse, entretenant correctement son logement, mais approximativement ses aisselles où il aime pourtant ranger sa baguette de pain. Le blanc serait fragile, notamment de l’épiderme qui rougeoie lorsque fleurissent les arbres tropicaux, annonçant la canicule sahélienne. 

«Quand les flamboyants fleurissent, les blancs périssent», dit le proverbe. Souvent expatrié pour le compte d’une ambassade, d’une multinationale ou d’une ONG, le blanc serait riche, circulant dans des véhicules climatisés au châssis plus haut que la moyenne des automobiles. 

L’exception du “blanc moisi” ne ferait que confirmer la règle. Le blanc serait débauché, diffusant sur le continent noir les œuvres pornographiques et les penchants pédophiles qu’on confond souvent avec les goûts homosexuels. Le blanc ne sait ni danser avec sensualité, ni courir avec rapidité, ni sauter avec efficacité. Le blanc a perdu le sens de la solidarité familiale et du contact de voisinage. Il est souvent psychorigide, avare de son temps, grotesquement à cheval sur la ponctualité. Le blanc est intelligent. De la “race” des experts qu’on exhibe dans les symposiums, il est technologiquement compétent. Cliché implacable si l’on considère comme blancs les expatriés aux yeux bridés... 

Le toubab souvent reçu comme un roi «Intelligent»? 
S’il y a racisme dès qu’on appose invariablement des a priori sur l’ensemble des fronts d’une certaine couleur de peau, celui que subirait le blanc d’Afrique serait à bien des égards source de discrimination positive. Le blanc est fréquemment mieux traité que le noir africain, lui-même bien mieux traité que le noir à l’accent français. 

Dans le film «Moi et mon blanc», le réalisateur Pierre Yaméogo montre combien il peut être prestigieux d’avoir une connaissance à la peau diaphane. Au fin fond de la brousse, le toubab sera souvent reçu comme un roi. Signe d’un racisme «pro-blanc» qui compenserait la fâcheuse tendance des commerçants citadins à augmenter les tarifs lorsque le client est caucasien… 

Si les préjugés du Sud ont la vie aussi dure que ceux du Nord, serait-il finalement plus agréable pour un Blanc de vivre en Afrique que dans une banlieue française? Ces débats sur le racisme “pro-blanc” ou “anti-blanc” sont peut-être un simple jeu de dupes. En tout cas, une marche sur des œufs. De quelle couleur les œufs? Blancs? Rosés? Tachetés?... Damien Glez

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