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mercredi 14 novembre 2012

Découpage territorial: Une démarche inopportune

Forum des As 
14/11/2012



Des hypothèques financières, matérielles et même sociologiques rendent particulièrement risqué le passage de 11 à 26 provinces.

La territoriale en RDC est en passe d'une grande mutation. Le pays pourrait passer de 11 à 26 provinces. Cette réforme ayant un coup financier inévitable, suscite bien des questions. Le contexte actuel du pays se prête-t-il a pareil changement ? Où trouvera-t-on de l'argent pour construire les infrastructures devant abriter les nouvelles provinces ? La population est-elle suffisamment; préparée pour éviter des conflits interethniques ? Voilà, un échantillon de questions qui place le Parlement devant ses responsabilités. 

Au Sénat, le Projet de loi organique portant fixation des limites des provinces et de la ville de Kinshasa figure parmi les matières à examiner au cours de l'actuelle session ordinaire. Et, les débats à ce sujet interviendront incessamment. Peut-être avant même la fin de cette semaine. Que la matière soit soumise à la sanction du Parlement, la démarche ressemble à un pur conformisme. Tant la Constitution actuellement en vigueur dispose en son article 2, principalement en son alinéa 1: " La République Démocratique du Congo est composée de la ville de Kinshasa et de 25 provinces dotées de la personnalité juridique». 

Cee n'est pas tout. Le même article de la Constitution énumère, en son alinéa 2, les 26 nouvelles provinces que sont: Bas-Uele, Equateur, Haut-Lomami, Haut-Katanga, Haut-Uele, Ituri, Kasai, Kasai Oriental, Kongo central, Kwango, Kwilu, Lomami, Lualaba, Kasaï Central, Mai-Ndombe, Maniema, Mongala, Nord-Kivu, Nord-Ubangi, Sankuru, Sud-Kivu, Sud-Ubangi, Tanganyika, Tshopo, Tshuapa. 

Pour l'instant, la question ne doit pas porter sur l'attitude des parlementaires vis-à-vis du Projet de loi sus-évoqué. En d'autres termes, on ne devrait peut-être pas s'interroger sur le sort que les deux Chambres du Parlement réserveront audit projet de loi. A l'évidence, on peut déjà anticiper les débats et le vote qui en découlent pour dire que ledit projet de loi passera. Sinon, on devrait d'abord commencer par réviser l'article 2 de la Constitution qui prévoit ce fameux et nouveau découpage territorial. 

Si certains leaders politiques locaux, las de multiples déceptions de la centralisation, se frottent les mains parce que se disant avoir trouvé de l'emploi, cette nouvelle donne suscite cependant des inquiétudes. L'analyse froide de cette opération donne lieu à des interrogations somme toutes pertinentes et sans passion. Toutes tournent autour des réalités locales que d'aucuns considèrent comme préalables indispensables à la matérialisation de ce nouveau découpage territorial. 

Sur le plan strict du contexte, on est en droit de se demander si la réalité actuelle de la RD Congo concourt à la création de nouvelles provinces. On n'a pas besoin d''être un démiurge pour savoir que cette opération, bien que constitutionnelle, implique un cout financier que nul ne saurait minimiser. Il faudrait donc financer la création de ces nouvelles provinces. Il faudrait construire des infrastructures devant abriter les entités nouvellement créées. Il faudrait également installer les autorités desdites provinces. D'où la question : où trouvera-t-on l'argent, moyen nécessaire pour faire face à toutes ces charges ? Alors que les populations du Congo profond se démènent pour survivre, l’Etat va encore puiser dans sa faible cagnotte pour installer 14 autres pouvoirs provinciaux ! Ce faisant, le découpage territorial ne profiterait qu’aux acteurs politiques en mal de positionnement dans de grands ensembles. 

QUID DE LA VIABILITE ? 
A côté des considérations purement pécuniaires et matérielles, se pose un autre problème et non des moindres. Il s'agit, sans conteste, de la viabilité même de ces nouvelles provinces. Il est vrai que cette démarche a le mérite d'impulser une véritable démocratie à la base. Les populations auront désormais affaire à des leaders, des gestionnaires de proximité. Mais cela ne suffit pas. 

Certes, une chose est de créer de nouvelles provinces. Mais une autre et la plus importante est de s'assurer de la viabilité des provinces ainsi créées. Préoccupation légitime quand don sait que les 11 pour abriter provinces existantes peinent à générer des recettes. Qui pis est, certaines parmi elles n'ont même pas d'infrastructures adéquates et dignes d'abriter les institutions provinciales. Il s'agit là, des vérités d'évidence qui résistent à toutes les contestations. Les Congolais ayant eu la chance et l'occasion de sortir de leurs provinces d'origine ne sauraient pas nous contredire. La plupart des villes, chef-lieu des provinces actuelles, ne le sont que de nom. Malades de leurs infrastructures, ces agglomérations ressemblent cependant, à de gros villages. Exception faite à quelques-unes par où est passé le colon. Car, elles bénéficient des tracés de leur urbanisme. Pas plus. 

Une autre question est celle qui porte sur la population. A-t-on suffisamment préparé ces populations sur la manière dont ces provinces seront gérées ? Loin de nous l'intention de chauffer l'opinion. Seulement voilà, si la population directement concernée par ce découpage n'est pas préparée, il y a tout le risque de replonger dans les querelles à relents ethniques et aux conséquences incalculables. Bref, pour constitutionnel qu'il soit, le découpage territorial s'avère inopportun et même contreproductif dans le contexte actuel. Une chose est de se conformer à la constitution. Mais, dès lors que ce conformisme est complètement déconnecté des réalités locales, il y a risque de voir tout se dérégler. 

A tous égards, le souci de la population n'est pas d'appartenir à une nouvelle province. Auquel cas, qu'est-ce que cette même population gagnerait dans ce nouveau découpage, d'ores et déjà que ses anciennes provinces font figure de parents pauvres. Laurel KANKOLE 


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