21/11/2012
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A Kampala, les présidents ougandais, rwandais et congolais pourraient se retrouver ce mercredi matin
et mardi soir, la réunion extraordinaire interministérielle de la Conférence internationale de la région des Grands lacs a sorti un communiqué dans lequel les ministres condamnent le M23 pour la prise de Goma...
Écouter (00:51)
21/11/2012
par RFI
03h00 : dans un communiqué, la FIDH (Fédération internationale des droits de l'homme) et ses organisations affiliées en RDC expriment leur préoccupation pour le sort des populations.
01h00 : le Conseil de sécurité des Nations unies soutient à l'unanimité la motion présentée par la France. Le texte demande des sanctions contre deux chefs de la rébellion du M23 et demande également aux pays qui aident la rébellion de stopper tout soutien aux rebelles.
Précisions sur la résolution votée par le Conseil de sécurité avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Jusqu’ici seul le général Bosco Ntaganda figurait sur la liste des sanctions de l’ONU. Le Conseil de sécurité y ajoute deux noms : Innocent Kaina et Baudouin Ngaruyé, deux colonels du M23 déjà inculpés par la CPI. Le comité des sanctions pourra encore étendre la liste.
Mais cette résolution est aussi le résultat d’un marchandage avec les Etats-Unis qui refusent d’étendre les sanctions aux généraux rwandais soupçonnés de soutenir le M23. Le Conseil de sécurité se contente donc de demander l’arrêt immédiat de tout soutien extérieur au M23. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, est chargé de faire la lumière sur ces soutiens supposés et d’en rendre compte au conseil. L’idée étant que sa voix aura plus de poids que celle du groupe d’experts de l’ONU.
Le Conseil de sécurité ne change pas pour l’instant le mandat des forces de l’ONU qui n’ont pas pour vocation, dit-on à New York, de mener une guerre à la place de l’armée congolaise. Le mandat de la Monusco pourrait été étendu prochainement à la surveillance de la frontière entre la RDC et le Rwanda.
22h50 : Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint des Nations unies, revient sur l'attitude de la Monusco, la mission de l'ONU en RDC, lors de la prise de Goma (à ce sujet, voir aussi les déclarations de Laurent Fabius suivies de notre analyse, à 17h30 TU dans cet article). Selon le diplomate, la Monusco n'a pas failli dans sa mission de protection des civils. Mais il concède que la situation est critique.
Hervé Ladsous
Diplomate français, secrétaire général adjoint de l'ONU pour les opérations de maintien de la paix
Toute la journée, 17 équipes de réaction rapide de la Monusco ont de manière incessante patrouillé à Goma pour mettre fin aux excès constatés
Écouter (01:02)
20/11/2012
par Boniface Vignon
21h30 : A Kampala toujours, une réunion de la Conférence internationale des Grands Lacs a rassemblé les ministres des Affaires étrangères de la région. Ils ont condamné le M23 pour avoir violé la fin des hostilités en prenant Goma. Et ont exhorté toutes les parties à cesser les combats au plus vite.
21h30 : Le président Joseph Kabila est à Kampala, officiellement dans le cadre du sommet du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (Comesa) qui doit se tenir vendredi. Coïncidence : le président rwandais Paul Kagame est lui aussi dans la capitale ougandaise. Le Rwanda et l'Ouganda sont cités dans un rapport des Nations unies publié récemment comme des « soutiens actifs » du M23. Selon nos informations, Paul Kagame et Joseph Kabila devaient même dîner ensemble ce soir, avec le président ougandais Yoweri Musévéni (qui les aurait vus séparément plus tôt dans la soirée). Ces dernières semaines, Yoweri Musévéni a discrètement fait de nombreux voyages à Kinshasa, porteur d'une plateforme de discussions du M23 à l'attention du président Kabila. Selon nos informations, le mémorandum du M23 a toujours été rejeté par le chef de l'Etat congolais.
19h25 : Goma est tombée entre les mains du M23. Et maintenant ? Joint par RFI, un habitant sur place fait part de sa « peur » face à la perspective d'une réaction de l'armée régulière. « Chasser les mutins de la ville, c'est une chose qui ne sera pas du tout facile », présage-il.
Que va-t-il se passer désormais ?
Témoignage
Nous avons peur. La population de Goma en général a peur
Écouter (00:39)
20/11/2012
par Charlotte Idrac
Bertrand Bisimwa
Porte-parole politique du M23
Notre objectif
Écouter (00:53)
par Charlotte Idrac
19h00 : Joint par RFI, le porte-parole de la branche politique du M23 fait le point sur la situation. Bertrand Bisimwa : « Nos forces ont pris entièrement le contrôle de la ville. Nous avons appris que les forces gouvernementales se sont dirigées vers la ville de Bukavu en passant par Saké et Minova, où ils ont pillé les biens de la population, violé des femmes et commis plusieurs exactions dans ces deux localités. Nos forces sont en train de se préparer pour aller sécuriser les populations qui se trouvent dans ces endroits-là. Nous acceptons la présence de la Monusco dans la ville de Goma; en ce qui concerne l'aéroport, nous le contrôlons avec les forces de la Monusco. »
18h30 : Le Conseil de sécurité de l'ONU pourrait adopter mardi une résolution imposant de nouvelles sanctions contre le M23. « Nous avons des informations selon lesquelles le M23 a blessé des civils, poursuivi les enlèvements d'enfants et de femmes, détruit des propriétés et intimidé les journalistes et ceux qui ont tenté de résister à leur avancée », a déclaré le porte-parole adjoint de l'ONU, Eduardo del Buey, en conférence de presse. Des habitants ont raconté des scènes de pillage, notamment de véhicules
18h30 : Selon Médecins sans frontières, 100 000 personnes sont sans abri, sans accès à l'eau, et sans nourriture. Des réfugiés aurait créé un nouveau camp à l'Ouest.
18h00 : Réaction de Jean Méténier, responsable de l'Unicef à Goma. Selon lui, le Fonds des Nations unies pour l'enfance a trois soucis primordiaux à l'heure actuelle sur le terrain. D'abord, il s'agit de localiser et d'assister les populations déplacées, notamment les réfugiés du camp de Kanyarucinya (qui s'est vidé ce dimanche), ainsi que des familles de Goma, dont des centaines d'enfants non-accompagnés déjà regroupés. Ensuite, la situation sanitaire : des premiers cas de choléra sont apparus, ce qui nécessite l'acheminement de chlore pour traiter l'eau, et l'instauration de nouvelles mesures d'hygiène. Enfin, l'Unicef soigne les personnes blessées pendant la prise de la ville par le M23.
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