************ QUI AURAIT SOUVENIR D'UN MAGASIN MAMPEZA A COQUILHATVILLE ? IL ETAIT TENU PAR UNE FAMILLE PORTUGAISE ! PRENDRE CONTACT AVEC LA WEBMASTER. EMAIL : tvcn156753@tvcablenet.be MERCI. ************ QUI AURAIT CONNU DANS LA PROVINCE DE L'EQUATEUR , FIN DES ANNEES 1940 ET JUSQUE 1960, DENIS GOUVRIER, AGRONOME. IL AURAIT TRAVAILLE PRINCIPALEMENT A MONKOTO, BOENDE ET PEUT-ETRE DANS LA REGION DE COQUILHATVILLE. PRENDRE CONTACT AVEC LA WEBMASTER. EMAIL : tvcn156753@tvcablenet.be. MERCI. ************

vendredi 14 octobre 2011

Que sont-ils devenus? : Alphonse-Roger Kithima Bin Ramazani

Article publié par Congo Indépendant en date du 23 novembre 2009

Le président Mobutu Sese Seko dans sa splendeur
et Kithima Bin Ramazani, secrétaire général du MPR, parti-Etat.

Au cours de la seconde moitié de l’année 1997, Laurent-Désiré Kabila, le nouveau président, savoure sa "victoire". Il règne désormais sur le Zaïre qu’il a rebaptisé République démocratique du Congo mais surtout, il a le droit de vie et de mort sur ses concitoyens et le fait savoir aux personnalités de l’ancien régime qu’il a embastillées à la prison de Makala, rebaptisée «Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa» (CPRK) : «J’aurai pu vous passer tous par les armes, c’est cela la révolution. A présent pour recouvrir votre liberté, il faudra payer. Pourquoi êtes-vous si égoïstes ? Vous ne voulez pas partager ? Toi Kithima Bin Ramazani, pouvais-tu croire un instant que je serai ici et toi là-bas ? (Rires…).»

Kithima Bin Ramazani, l’indéboulonnable secrétaire général du MPR parti-Etat, n’eût d’autres réflexes que de baisser la tête en signe de soumission. Lui et ses co-détenus sont surpris par l’humiliante audience qui leur est accordée, le 5 décembre 1997, par le nouveau maître du pays. Une audience ayant un seul objet à l’ordre du jour : La demande de rançon. Montant :Un million de dollars. Pourtant, Bin Ramazani n’a pas toujours courbé l’échine. Bien au contraire, lui qui n’était jamais loin du « Guide » se devait de garder le torse bombé et la démarche sûre. Du moins, jusqu’à ce que le poids de l’âge l’eût rattrapé et que les médisants de Kinshasa le surnomme «De la pente». Sans doute, à cause de sa démarche un peu penchée.

Ce diplômé du collège européen des Sciences sociales et économiques de Paris commence bien tôt sa carrière professionnelle. En 1946, il est agent de l’administration coloniale. Le vent de l’indépendance le porte vers la politique. Natif du Maniema, il rejoint le Mouvement National Congolais de Patrice Lumumba. Pour la petite histoire, certaines régions orientales du Congo ont vécu l’invasion des esclavagistes arabes. Certains patronymes congolais (Saïdi, Amundala, Rashidi, Sulutani etc…) témoignent de ce passé. C’est le cas également de «Bin» qui est l’équivalent de «Ben» qui veut dire «fils de», en langue arabe. Rappelons que la langue Swahili, parlée à l’Est et au Sud, est dérivée de l’arabe. En 1959, Lumumba le nomme secrétaire du bureau politique du MNC à Kinshasa, alors Léopoldville. A la veille de l’indépendance, il se lance dans le mouvement syndical.

A la création du Mouvement Populaire de la révolution (MPR), en 1967, c’est à lui que pense Mobutu d’abord pour proclamer le projet politique dit «Manifeste de la N’sele» et ensuite diriger le Bureau politique. La même année, Kithima fait son entrée au gouvernement en qualité de ministre du Travail et de la prévoyance sociale. En 1968, il quitte ce département pour celui de l’Education nationale. Le 4 juin 1969 une répression sanglante est perpétrée par l’armée contre les étudiants de l’université de Lovanium et des Instituts supérieurs. Les étudiantes réclamaient l’application de la «Charte de Goma» leur accordant la co-gestion de l’université avec les autorités académiques. Bien que cette Charte ait été initiée par le ministre Kithima, elle a été néanmoins rejetée par le président de la République. Il n’en fallait pas plus pour que les étudiants se braquent contre le régime et que le ministre soit conspué lors de son discours de rentrée académique. L’université fut fermée et les étudiants renvoyés chez eux. Dans un communiqué, le Bureau politique du MPR exigea des étudiants désireux de poursuivre leurs études supérieures et universitaires qu’ils administrent la preuve de leur affiliation à la Jeunesse du Mouvement Populaire de la Révolution (JMPR).

Le président Mobutu le tint personnellement responsable de la situation ainsi créée et Kithima eût un court passage à vide de 1970 à 1972 avant d’effectuer un come-back dans un ministère qui n’a aucune équivalence nulle part ailleurs. Il s’agit du département (ministère) des Affaires politiques. Il y restera jusqu’en 1975. Le ministère a été par la suite supprimé. En 1977, il est «élu» au Conseil législatif (Parlement) en qualité de commissaire du peuple (député). Membre du comité central du MPR, en 1980, il en assume le secrétariat permanent. A la suppression de cette fonction, il est désigné secrétaire général du MPR. A ce titre, il devient la deuxième personnalité du régime jusqu’au discours du 24 avril 1990 date de la séparation entre le Parti et l’Etat. Selon des mauvaises langues, la déception de Kithima Bin Ramazani - qui n’avait pas été mis au parfum des changements annoncés par le chef d’Etat - était telle qu’il a voulu en découdre avec un journaliste qui tentait de l’interviewer.

Durant la transition de 1990 à 1997, l’ancien syndicaliste s’est volontairement mis à l’écart de la lutte pour le «partage équitable et équilibré du pouvoir». Au cours d’une interview accordée à un journal kinois, «Alphonse-Roger» qualifia le personnel politique de «situationniste». Au motif, disait-il, que leur combat se limitait à l’obtention d’un poste de ministre ou de PDG.

Interrogé, lors des élections générales de 2006, par un journaliste du site Digitalcongo.net, proche de la Présidence de la République, Kithima déclarait ce qui suit sur son avenir politique : «Tout d’abord, j’ai 82 ans, faut-il encore se bousculer avec la jeune génération dont l’âge varie entre 30 et 60 ans. Ce n’est plus l’âge de disputer les postes avec mes enfants. Je peux par contre leur apporter mon expertise, mon expérience au Sénat où je compte représenter ma province, après l’élection au second degré par l’assemblée provinciale de ma province d’origine.» Il ne sera ni député ni sénateur. Né en 1924, Kithima est âgé aujourd’hui de 85 ans et s’occupe de ses affaires notamment dans l’agro-industriel et l’imprimerie.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire