01/11/2012
par Michèle Diaz
Un Anopheles albimanus se nourrissant de sang sur un bras humain. CDC |
Le partenariat « Roll Back Malaria » et l’Organisation mondiale de la Santé publient un nouveau rapport intitulé Vaincre le paludisme dans les régions Asie, Pacifique, Amériques, Moyen-Orient et Europe. Il fait le point sur la situation de la maladie hors du continent africain.
Les premières victimes du paludisme sont les populations pauvres en Afrique, mais également dans 51 pays en dehors de ce continent. L’Asie est, après l’Afrique, la seconde région du monde la plus affectée. En 2010, sur 34 millions de cas, 46 000 individus y sont décédés.
Dans une vingtaine de pays où la maladie est endémique, le paludisme constitue un véritable problème de santé publique. Et c’est notamment en Inde, en Indonésie, au Pakistan, en Birmanie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée qu’est recensée la majorité des cas. Cela concerne 88% des cas, soit 30 millions d’individus.
Résistance aux médicaments antipaludiques
La résistance aux médicaments antipaludiques observée sur le continent africain a comme épicentre la région de l’Asie-Pacifique. Ce phénomène, détecté au Cambodge, en Birmanie, en Thaïlande et au Vietnam, est l’un des principaux freins à l’éradication du fléau.
Autre résistance : celles des moustiques aux insecticides dans la moitié des pays d’Asie concernés. Pourtant, les progrès dans la lutte, ces dernières années, font baisser l’incidence du paludisme. Mais avec elle, celle de l’immunité naturelle. Les populations sont exposées de façon différente au risque d’épidémies, par exemple.
Enfin, si les cas d’infection par le falciparum – l’un des parasites du paludisme qui peut provoquer des formes graves de la maladie – diminue, d’autres sont de plus en plus difficiles à contrôler, comme le vivax.
Quatre pays certifiés « sans paludisme »
Le nombre de malades a baissé de plus de la moitié dans 34 pays hors du continent africain. Quant à l’Arménie, le Maroc, le Turkménistan et les Emirats arabes unis, ils sont certifiés « sans paludisme » depuis 2007. Pour l’Europe, le bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé prévoit l’éradication de la maladie d’ici 2015. Au-delà de ces frontières, dix-sept pays sont en phase de pré-élimination de la maladie.
Des constats qui montrent qu’une action internationale concertée est nécessaire afin de venir à bout, ou tout du moins, de réduire l’incidence du paludisme dans le monde.
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