14/031/2013
Le chef de la délégation du M23 à Kampala, François Rucogoza (g), le 8 janvier 2013. REUTERS/James Akena |
Les négociations n’ont toujours pas repris à Kampala entre les rebelles du M23 et le gouvernement de Kinshasa. Il devait y avoir une rencontre des deux délégations ce lundi 14 janvier, mais elle a été annulée au dernier moment. La confiance ne règne pas entre les belligérants, mais aussi entre le M23 et la médiation ougandaise.
Il y a de la méfiance du côté du M23. Méfiance à l’encontre du médiateur, le ministre ougandais de la Défense Crispus Kiyonga, accusé d’être un peu trop du côté de la délégation de Kinshasa.
Deux points récents alimentent cette méfiance. Sur la révision de l’accord du 23 mars par exemple, le médiateur aurait émis l’idée que Kinshasa puisse choisir elle-même qui serait et qui ne serait pas réintégré dans l’armée. Sur les questions politiques également, certains au M23 pressentent que l’on risque de les reléguer en marge des discussions.
Du coup, il n’y a pas eu de négociation aujourd’hui, juste des consultations séparées. Il n’y en aura peut-être pas demain non plus. Le M23 rappelle qu’il a pour lui la puissance militaire, qu’il a accepté de lâcher la ville de Goma, mais qu’il pourrait y revenir rapidement. Kinshasa rappelle de son côté qu’elle a pour elle la puissance diplomatique et souligne l’isolement du M23, considéré par les Nations unies comme une force négative.
Stanislas Baléké
Membre de la délégation du M23 à Kampala
L'armée du M23 s'est multipliée par trois après la prise de Goma, parce que tous les FARDC qui se sont démobilisés sont avec le M23.
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