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mercredi 13 février 2013

La leçon d'humilité de Benoît XVI aux présidents africains

Slate Afrique
12/02/2013

En démissionnant, le pape Benoît XVI donne un bel exemple aux dirigeants usés qui refusent pourtant de quitter le pouvoir. 

Le pape Benoît XVI, Vatican, 11 février 2013. ©REUTERS/Osservatore Romano 

A bout de forces, le pape Benoît XVI a donc décidé de passer la main. La presse africaine accepte la démission du souverain pontife et tire son chapeau à celui qui n’avait jamais caché son intention de partir au moment voulu. 


La presse du continent s’intéresse également à l’avenir, avec une question qui taraude les esprits: le prochain évêque de Rome sera-t-il un Africain? 

Ainsi, Abidjan.net se demande si l'Eglise catholique est prête à désigner un noir à sa tête. Après y avoir vraiment cru, l'Afrique s'était fait voler la vedette lors l'élection de Jean-Paul II, en 1978. 

«La mobilisation pour un pape noir reprend», s'exclame donc Abidjan.net, pour qui le grand favori semble bien le cardinal ghanéen Peter Turkson Appiah. 

De fait, les grands titres du Ghana multiplient les portraits de celui dont ils espèrent qu'il succédera à Benoît XVI. Un humaniste, respecté, doué pour les langues… bref, un candidat qui fait la fierté du pays. 

Et les espoirs sont grands. Le portail Modern Ghana rappelle d'ailleurs une phrase attribuée au cardinal et qui résonne aujourd'hui pour beaucoup comme une prémonition: 
«Si Dieu souhaite voir un homme noir devenir pape, alors gloire à Dieu!» 
Le défi de l'unité 
Au Nigeria, d'où est originaire un autre cardinal pressenti au poste, on est plus circonspect. Et on s’interroge notamment sur les risques que la décision fait prendre à l'Eglise catholique. Celle-ci restera-t-elle unie? 

«Un pape mortel», titre de façon dramatique The Vanguard. Le grand quotidien de Lagos salue le courage du pape, mais souligne aussi la dimension toute révolutionnaire de son acte. Avec cette décision, le pape «entraîne l’Eglise dans de nouvelles traditions» et «signe un nouveau chapitre de l’Eglise romaine». 

The Vanguard émet également quelques réserves. Dans une autre tribune, le quotidien nigérian se soucie des tensions que la retraite anticipée pourrait entraîner, Benoit XVI n’ayant jamais véritablement montré de velléité à siéger au poste «suprême» avant sa nomination. 

L'Eglise catholique parviendra-t-elle à apparaître soudée avec «deux papes vivants», se demande encore la presse nigériane. Une question qui sera d'autant plus brûlante si le pape est remplacé par un progressiste prêt à s’attaquer à des thèmes qui font débat, tels que l’ordination des femmes. 

Au Rwanda, l’annonce est l’occasion de revenir sur les liens privilégiés qui unissent le pape à ce pays de la région des Grands Lacs. 
«Puisque son corps s’affaiblit, le pape ne pouvait plus se rendre au Rwanda, mais il prend régulièrement des nouvelles du pays, et se soucie du processus de réconciliation», témoigne ainsi pour le quotidien rwandais New Times Smaragde Mbonyintege, porte-parole de l’Eglise catholique rwandaise. 
L'appel à la sagesse 
Vue du Rwanda, la démission du pape ne provoquera pas de discordes. Toujours selon le porte-parole de l’Eglise catholique, «cette décision ne doit pas causer de souci aux chrétiens. Au contraire, en la prenant, Benoît XVI laisse derrière lui une contribution importante». 

Et le quotidien de se souvenir des paroles du pape en kinyarwanda, une des langues nationales, à l’occasion de ses vœux de Noël aux Rwandais. 

La Guinée, moins sentimentale, salue la portée presque politique du geste de Benoît XVI. 

Pour le site d'information guineeconakry.info, le pape devrait provoquer l’admiration des «masses laborieuses» africaines. C'est en effet une décision presque historique qui vient d'être prise, et que les «Abdoulaye Wade» du continent, happés par le goût du pouvoir, devraient méditer: 
«Pour les populations du continent, la décision de Benoît XVI est, en quelque sorte, aussi un appel à “effet collatéral” à la sagesse, lancé à tous les dirigeants qui, malgré le poids de l’âge et une santé qu’on sait défaillante, refusent d’abdiquer. Au détriment de la prospérité de leur pays et de leurs compatriotes.» 
Tous ces débats sur les «candidats» africains à la succession du pape sont vains, pour le site guinéen. Car les trois cardinaux africains en lice ont beau posséder les qualités nécessaires à un bon pape, ils ont un défaut de taille: être africains! 
«Naturellement, l’Eglise n’étant pas forcément à l’abri de certains préjugés anthropologiques, très peu d’Africains croient pour le moment, qu’un des leurs puisse succéder au pape Benoît XVI, le 28 février prochain», ironise-t-il. 
L’annonce de Benoît XVI a provoqué des réactions similaires au Cameroun, où le portail cameroon-info nargue Paul Biya, président du pays depuis plus de trente ans, un homme qui «n’a pour seul souci que de mourir au pouvoir». 
«De par sa manière de servir et de gérer les hommes, le pape Benoît XVI vient de faire preuve de deux vertus évangéliques: l’humilité et la franchise», analyse le site qui, comme beaucoup de titres africains, voit dans le geste du pape un modèle d'exemplarité.
Lou Garçon

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