26/04/2013
La perspective du déploiement imminent de la Brigade d’intervention est la véritable cause de la débâcle dans les rangs des terroristes du M23 désemparés aux pourparlers de Kampala tandis que sur terrain les hommes armés ne savent plus à quel saint se vouer, continuer désespérément à se battre ou se livrer déjà à la Monusco
La nouvelle est tombée jeudi, tard dans la soirée. Le mouvement rebelle a levé l’option de retirer sa délégation aux pourparlers de la Capitale ougandaise. Une partie de ses cadres a replié sur Bunagana, Quartier Général de la rébellion, situé à la frontière avec l’Ouganda. M. Bisimwa et ses pairs sont, manifestement, à la croisée de chemins. Tous ne regardent plus dans la même direction. D’un côté ceux qui sont déterminés à faire face à la brigade d’intervention de la Monusco qui, déjà, se met en place et, de l’autre, ceux qui tiennent mordicus à une issue politique pour éviter la guerre.
D’où, doivent-ils ouvrir un débat interne pour décider de la voie à suivre. Ce qui fait dire à certains d’entre eux que la porte reste ouverte pour la poursuite des pourparlers et qu’il n’est pas question de parler de départ définitif. La preuve, soutiennent-ils, deux des leurs sont restés à Kampala, en tant qu’observateurs. Ce scénario était prévisible. Dans la mesure où, selon des témoins sur place, les délégués de deux parties aux pourparlers étaient logés dans deux hôtels différents et éloignés, l’un de l’autre. Et qu’ils ne sont pas vus depuis, chacun campant dans son coin, peaufinant des propositions à expédier au facilitateur, attendant indéfiniment la convocation d’une plénière qui n’est jamais venue.
Crispus Kiyonga serait-il fatigué de rapprocher les vues irréconciliables de deux camps ? A quel jeu joue finalement le Ministre ougandais de la Défense ? Difficile pour le moment de répondre à ces questions. Mais, est-il qu’il faut attendre le son de cloche de Kinshasa, qui ne tardera pas de retentir un des ces quatre matins. Avec les nouvelles de la mise en branle du plan de contingence, doublée de l’arrivée du Commandant de la brigade d’intervention de la Monusco, les délégués du M23 ont, visiblement, perdu le sommeil, malgré la qualité des services de l’Hôtel dans lequel ils logent.
Aussi, au regard de la détermination de l’Onu d’appliquer la résolution 2098, nonobstant les manœuvres d’intimidation, de découragement et de campagne de dénigrement contre la Brigade, le M23 a, certainement, mesuré le sérieux de la démarche des Nations Unies. C’est ce qui justifie ce repli stratégique pour probablement consolider les arrières. On ne sait jamais. Certes, l’issue politique est souhaitable. Mais vu l’impasse dans la Capitale ougandaise, les rebelles veulent tenter le tout pour le tout, même si dans leurs rangs il y en a qui sont réticents et qui veulent, à tout prix, éviter les affrontements.
Question de ne pas s’attirer davantage le courroux de la communauté internationale, à travers l’Onu, qui a voté à l’unanimité la résolution sus-évoquée. Sur le terrain cependant, les rebelles ont renforcé leur présence à Rusthuru et Beni, rapportent nos confrères de la radio onusienne qui citent la très active société civile du Nord-Kivu. Cette dernière accuse le M23 de se redéployer et ce, depuis quelques jours, dans plusieurs villages autour de Rutshuru et Beni. Est-ce une volonté manifeste de se préparer à affronter la Brigade ou c’est une action de charme ?
« A ce jour, plus de deux brigades du M23 viennent de s’installer à Kanyamusengera, à 3 Kilomètres de Mitshumbi. Ce qui fait que la population de cette dernière localité vit dans la peur puisque le M23 annonce poursuivre son déploiement jusqu’à Lubero, Butembo et Beni », a déclaré M. Kavota Omar, Président de la Société Civile du Nord-Kivu. Et d’ajouter que : « nous pensons qu’il est temps que la Brigade d’intervention soit alertée, ainsi que le Gouvernement pour éviter toute surprise du M23, parce que les souffrances infligées aux populations ont trop duré. Donc, il faut que la Brigade vienne libérer le plus tôt ces populations de cette administration criminelle du m23 ».
Des terroristes du M23 se re-déploient désespérément à Rutshuru et à Beni
La Société civile de la province du Nord-Kivu accuse les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) de se redéployer depuis quelques jours, dans plusieurs villages, cités et villes des territoires de Rutshuru et Beni au Nord-Kivu, avant l’arrivée de la Brigade d’intervention de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo. Son vice-président, Omar Kavota, qui a livré cette information, hier jeudi 25 avril à radio Okapi, appelle le gouvernement congolais et les Nations unies à travailler pour éviter toute surprise du M23.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a voté le jeudi 28 mars la résolution 2098 créant la Brigade d’intervention de la Monusco. Cette force, à vocation offensive, devra se déployer dans la partie orientale de la République démocratique du Congo pour neutraliser les groupes armés, notamment le M23. La Société civile du Nord-Kivu appelle les Nations unies à la célérité dans le déploiement de la Brigade d’Intervention pour éviter toute surprise désagréable.
« Nous pensons qu’il est temps que la Brigade d’intervention de la Monusco soit alertée, ainsi que le gouvernement pour éviter toute surprise du M23, parce que les souffrances infligées aux populations ont trop duré. Donc, il faut que la Brigade vienne libérer le plus tôt ces populations de cette administration criminelle du M23 », a affirmé Omar Kavota.
Pour lui, le M23 intensifie sa campagne de terreur dans la province, et son redéploiement est une violation des accords signés avec la Conférence internationale sur la région de Grands Lacs (CIRGL).
Treize éléments du M23 se rendent à la Monusco
La liste des rebelles du M23 qui se rendent à la Monusco ne fait que s’allonger. Pour preuve, treize rebelles de ce mouvement ont fait reddition, le mardi 23 avril à Rutshuru. Treize combattants du Mouvement du 23 mars (M23) se sont rendus, le mardi 23 avril à la Monusco à Rutshuru, au Nord-Kivu. Ils sont actuellement à la section Désarmement, démobilisation, rapatriement, réintégration et réinstallation (DDRRR) de la mission onusienne à Goma, rapporte radiookapi.net.
Selon des sources de la Monusco, cette reddition porte à quatre-vingt-sept, le nombre de rebelles qui ont fait défection depuis le début du mois d’avril en cours. Parmi ces quatre-vingt-sept rebelles, on dénombre vingt-trois Rwandais et soixante-quatre Congolais. Douze officiers feraient partie du groupe, renseigne la source. La même source rapporte que ces combattants se sont rendus par vagues successives depuis le début du mois d’avril dans les bases des Casques bleus de la Monusco à Rutshuru et Nyiragongo. Se confiant à radio Okapi, certains combattants ont déclaré être « fatigués » de la guerre.
D’autres disent avoir fui les rangs de la rébellion, à cause de mauvaises conditions de vie dans les zones de combats. Cependant, d’autres sources à Rutshuru affirment que des cas de désertion sont observés dans les rangs de la rébellion depuis l’annonce en mars dernier de l’arrivée de la Brigade d’intervention de la Monusco chargée de neutraliser les groupes armés opérant dans la partie orientale de la République démocratique du Congo.
D’après la Monusco, les combattants du M23 qui se sont rendus suivent le processus de Désarmement, démobilisation, rapatriement, réintégration et réinstallation, en collaboration avec les services congolais de sécurité et de renseignements. Pour rappel, ces sources rapportent qu’en date du 21 avril, une compagnie de rebelles (entre 100 et 200 soldats) aurait fait défection avant de traverser la frontière ougandaise, abandonnant dans le territoire de Rutshuru vingt-sept armes légères et quelques tenues militaires.
En se rendant à la Monusco, ces rebelles du M23 ont choisi la voie de la raison, estiment certains observateurs. Avant d’inviter les autres combattants à faire de même. Surtout, quand on sait que c’est sous le drapeau qu’on peut bien servir son pays et non en étant dans la rébellion, ont-ils ajouté. La Société Civile de l’Equateur se permet ce mercredi 24 Avril 2013 de faire un démenti à chaud contre le propos publié dans le Journal Potentiel à la page 4 par TM en date du 23 Avril 2013 selon lequel la Société Civile de l’Equateur jette son dévolu sur Mr Arthur Sedea Candidat Gouverneur de Province.
En effet, dans son rôle de porte-parole de la population, la Société Civile de l’Equateur reconnaît avoir dressé le critérium repris dans cet article, mais dément formellement avoir jeté son dévolu sur un quelconque candidat. La Société Civile de l’Equateur attire l’attention des acteurs politiques sur la nécessité d’avoir un comportement digne et responsable tout au long de ce processus.
Fait à Mbandaka, le 24/04/2013
La Prospérité/Le Potentiel
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