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jeudi 27 juin 2013

A Dakar, Barack Obama renoue avec l'Afrique

LE MONDE 
27.06.2013 
Par Philippe Bernard Dakar, envoyé spécial.

Affiches du président des Etats-Unis, Barack Obama, et de son homologue sénégalais, 
Macky Sall, sur les murs de Dakar, le 26 juin. | Rebecca Blackwell/AP

Sur sa carte du monde de super-président, Barack Obama semble avoir oublié l'Afrique subsaharienne. En cinq ans, lui, le fils de Kényan installé à la Maison Blanche, n'a trouvé le temps que d'un beau discours prononcé au Ghana, en 2009. "L'Amérique sera à vos côtés à chaque étape du chemin", avait lancé le président alors nouvellement élu, magnifiant l'Etat de droit et annonçant son soutien au développement du solaire et de l'éolien en Afrique. Depuis, presque rien ne s'est passé, alors que le nom de son prédécesseur, George Bush, reste attaché, sur le continent, aux budgets renforcés pour lutter contre le sida et à un vaste programme d'aide lié à la bonne gouvernance.



Cet apparent paradoxe n'a pas échappé aux Africains qui – au Sénégal, puis en Afrique du Sud et en Tanzanie, sauf changement de programme lié à l'état de santé de Nelson Mandela –, s'apprêtent à accueillir M. Obama huit jours durant, avec davantage de circonspection que lorsqu'ils voyaient d'abord en lui "un frère".

Au carrefour des avenues Lamine-Guèye et Georges-Pompidou, centre névralgique du Dakar commerçant, pas un drapeau, pas un portrait de l'hôte, mercredi 26 juin, à quelques heures de l'atterrissage d'Air Force One.

"DEUX JOURS D'OBAMA AU SÉNÉGAL, ÇA NOUS FAIT DU BIEN" 
Beaucoup de gens sont dans la survie. Même si chacun est fier que le président des Etats-Unis ait choisi le Sénégal, nombreux sont ceux qui ont la tête ailleurs.

Le credo vertueux qui a permis à Macky Sall d'être élu président sans heurts en 2012, après douze ans de frasques d'Abdoulaye Wade, explique à la fois la sobriété revendiquée de l'accueil et l'hommage que Barack Obama rend au Sénégal en y faisant étape. L'image des foules amenées par autocars entiers pour agiter des drapeaux sur la route de l'aéroport cadre mal avec la maturité démocratique revendiquée par Dakar.

Pourtant, rien ne permet de prétendre que la magie n'opère plus. "Obama et moi, nous sommes de la même famille. Il nous fait un immense honneur", sourit Adama, l'un des innombrables vendeurs ambulants de cartes téléphoniques. "Deux jours d'Obama au Sénégal, ça nous fait du bien", résume une vendeuse de tissus. Mais l'idée qu'un président noir arrive nécessairement les bras chargés de cadeaux s'est dissipée. "Il faudra oublier qu'il est noir. Il fera passer les intérêts de son pays avant ceux de nos belles tronches de Sahéliens bien racés", avertit Mamoudou Wane, éditorialiste du quotidien populaire Enquête.

"LE SÉNÉGAL EST ENTOURÉ DE CERCLES DE FEU" 
L'absence de visibilité des Etats-Unis en Afrique – même si le commandement américain militaire pour l'Afrique (Africom) opère dans 36 pays du continent – a créé une attente, reconnaît la Maison Blanche. "Franchement, c'est une région qui a été sous-représentée dans nos voyages, estime Ben Rhodes, conseiller adjoint à la sécurité nationale. Pour les Etats-Unis, cela n'a pas de sens de dire que nous sommes un leader mondial si nous ne le sommes pas en Afrique."

De façon significative, les questions de sécurité et de lutte contre le terrorisme, pourtant posées au Sénégal, frontalier du Mali, ne figurent pas au programme officiel de la tournée. "C'est le non-dit de l'étape à Dakar, regrette Cheikh Tidiane Gadio, ancien ministre sénégalais des affaires étrangères et proche de l'actuel président. Le Sénégal est entouré de cercles de feu. Il est aussi vulnérable que tous les pays de la sous-région. L'administration Obama pourrait faire beaucoup plus pour l'Afrique."

Au lieu de cela, la tournée africaine du président américain affiche la nécessité d'"étendre la croissance économique, l'investissement et le commerce, de renforcer les institutions démocratiques et d'investir dans une nouvelle génération de dirigeants africains". Traduction : répondre à l'emprise croissante de la Chine sur un continent qui regorge de richesses et d'espace. Washington souhaite exploiter les réactions de rejet et les critiques que ce phénomène suscite chez les Africains. Le voyage reprend d'ailleurs largement l'itinéraire suivi par le président Xi Jinping en mars. Il a été conçu pour atteindre tant l'Afrique anglophone que francophone.

DÉPLOIEMENT DE CENTAINES D'AGENTS SECRETS
Le temps presse. Les Chinois ont multiplié par vingt le montant de leurs échanges commerciaux avec l'Afrique subsaharienne depuis 2000, porté à 200 milliards de dollars en 2012 (153 milliards d'euros), soit le double du commerce américano-africain. Barack Obama doit aborder le lien entre investissements, démocratie et paix lors d'un discours, dimanche, à l'université du Cap (Afrique du Sud) et rencontrer des hommes d'affaires à Dar es-Salaam, en Tanzanie.

Renouer avec l'Afrique, faire voyager l'homme le plus exposé du monde sur un continent instable a un coût énorme que l'administration Obama est prête à assumer : 60 à 100 millions de dollars, selon un article critique du Washington Post. Déploiement de centaines d'agents secrets, d'un navire amphibie équipé d'un centre de secours d'urgence, de 56 véhicules dont 14 limousines, couverture aérienne permanente au-dessus de la famille présidentielle... Rien n'a été laissé au hasard. Au point qu'un safari en Tanzanie, initialement prévu, a été déprogrammé. Il aurait nécessité la mobilisation de tireurs d'élite capables de neutraliser lions et guépards. 
Philippe Bernard

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