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vendredi 5 juillet 2013

Dieudonné Niangouna, premier artiste africain associé au Festival d’Avignon

RFI 
05/07/2013 
Par Muriel Maalouf

Le metteur en scène congolais Dieudonné 

Niangouna sera entre le 5 et 26 juillet 

le premier artiste africain associé au 
Festival d’Avignon. 
AFP / ANNE-CHRISTINE POUJOULAT
Le Festival d'Avignon s'ouvre ce vendredi 5 juillet au soir avec un grand feu d'artifice. Il fait aussi la part belle à l'Afrique. Dieudonné Niangouna, auteur, acteur et metteur en scène congolais à la langue foisonnante est le premier artiste africain associé au prestigieux festival de théâtre. Niangouna créera sa pièce épique « Shéda » ce dimanche 7 juillet dans l'un des plus beaux lieux d'Avignon, la carrière de Boulbon. Il sera aussi entouré tout le long du festival de toute une jeune génération d'artistes venus autant de l'Afrique francophone qu'anglophone. Entretien. 

Comment voyez-vous votre rôle d’artiste associé au Festival d’Avignon ? 
C’est une belle opportunité pour faire un certain nombre de spectacles que j’avais envie de faire, notamment créer Shéda, et aussi chercher à faire entendre des textes d’autres amis auteurs d’Afrique que j’aime bien et dont, évidemment, j’estime le talent et qui méritent aussi à cet endroit d’être entendus.



Comme artiste associé au Festival d’Avignon, vous aviez le choix des lieux, et notamment vous pouviez créer dans la cour d’honneur du Palais des papes, qui est le lieu mythique, mais vous avez choisi la carrière de Boulbon. Pourquoi ? 
J’ai choisi la carrière de Boulbon parce que la première phrase du texte dit très bien « dans ce désert de pierres », donc évidemment, ce choix est parti simplement de la nature du texte qui l’exige. Évidemment, c’est un vrai coup de chance, parce que si je l’avais créé dans un autre festival, ce serait un spectacle que j’aurais créé en salle. Or là, il y a déjà ce lieu qui existe. 

Shéda, c’est une sorte d’épopée en trois parties : « peur », « solitude », « urgence ». Qu’est-ce qui lie ces trois parties ? 
Ce qui lie ces trois parties c’est ma manière à moi d’écrire. C’est ma manière à moi de faire du théâtre. C'est-à-dire dans tous mes spectacles de théâtre, même dans mon acte d’écrire, je me base d’abord sur ces trois états : la peur, la solitude et l’urgence. La peur, parce que j’ai besoin de la peur pour écrire, j’ai besoin de regarder la peur du monde en face, et aussi la peur de l’inconnu, parce que créer un spectacle c’est l’inconnu. La solitude, parce qu’un auteur écrit dans la solitude. Et il visite d’abord sa solitude pour qu’il la mette après au monde. Et l’urgence, parce que j’ai besoin de l’urgence pour faire les choses. Pour faire le théâtre, que ce soit à Brazzaville, que ce soit pour monter mes spectacles, ici ou ailleurs, il y a quelque chose d’assez urgent qui pour moi fait acte d’écrire et de faire du théâtre. Donc, une fois de plus, en écrivant Shéda qui est l’une des plus grandes pièces de ma vie, du coup Shéda, c’est aussi une manière de me visiter, de visiter toutes mes angoisses, mes peurs, mes beautés du théâtre. Du coup, c’est : « peur, solitude et urgence », pour commencer. Ce qui va faire de telle manière que ces trois états rejoignent complètement les trois actes de la pièce, rejoignent le leitmotiv de ces personnages-là, dans la pièce. 

Pour cette pièce, vous avez réuni autour de vous des acteurs d’origines diverses : française, camerounaise, sénégalaise, roumaine, congolaise bien évidemment. Pourquoi ces identités multiples ? Qu’est-ce qu’elles apportent à la pièce ? 
Shéda se joue à « Nulle part », un endroit qui s’appelle Kakouma en swahili. En français, ça veut dire « nulle part ». Et dans cet endroit-là évidemment, les gens qui y sont, ce sont des gens qui ne sont pas nés là. Ce sont des gens qui tombent du ciel. Ils viennent d’horizons différents, de tons différents, de périodes de l’histoire différentes, des cultures différentes. Et ils tombent là… Il y en a qui s’appellent « le père Francis de Saint-Aimé » un autre qui s’appelle « mécanicien des étoiles », un autre qui s’appelle « le Seigneur », mais c’est un seigneur des temps médiévaux, qui était un seigneur de guerre, qui débarque là… Un ami de GuillaumeTell, ou je ne sais pas qui c’est, qui tombe là… Donc, il y a des personnages qui viennent d’endroits différents et ce sont des personnages, évidemment, qui ne se connaissent pas au départ. Ça crée une vraie tectonique des plaques et ils cherchent à inventer la villa, dans ce désert de pierres où tout est très difficile. 

D’où la distribution ? 
C’est pour ça que pour moi, la question de la distribution importait beaucoup pour faire la mise en scène de Shéda. Il fallait que, de manière pratique et visuelle même, dans le regard du spectateur, qu’on voit des couleurs de peau différentes, des couleurs de cheveux différentes, des accents différents… Des gens qui ont fait du théâtre de manière différente. C'est-à-dire, qu’ils ne viennent pas de la même école de théâtre, qu’ils ne viennent pas de la même conception de l’art. Et les réunir là, déjà on serait déjà dans une espèce de tectonique des plaques. Donc c’est ça la première raison. La seconde raison, parce que j’ai toujours trouvé que dans la carrière de Boulbon, il était bon de mélanger les gens. Quand je vois la carrière de Boulbon, pour moi c’est quelque chose qui n’a pas de temps. Ça peut être les vestiges d’un vieil endroit romain ou un endroit complètement western. Ça peut être complètement comme si on se retrouvait dans des pays comme le Mali. Et donc c’est ce genre d’endroits qui me racontent le monde.

 ____________________ Le 67e Festival d'Avignon, du 5 au 26 juillet.

Biographie
Lu sur Africultures
Dieudonné NIANGOUNA République du Congo
Comédien, auteur et metteur en scène.

Il commence le théâtre dans les années 90 avec les compagnies de Brazzaville : cie Salaka, cie Deso et le théâtre d'art africain. Il joue notamment dans : Le revizor de Nicolas Gogol Le Premier ou la ligne d'Israël Horewith, mise en scène F. Kimbirima Le dépit amoureux de et par Gaël Le Borgne L'exception et la règle de Bertolt Brecht mise en scène Ch. Baloukou La Liberté des autres de Caya Mackhélé 

Il participe à de nombreux stages et ateliers de formation de l'acteur. Il réalise également plusieurs assistanats à la mise en scène. On a pu le voir dans différents festivals à Kinshasa, le Carré, le JUCOTEJ, ou le FIA notamment. 

En 1997, avec son frère Criss, il créé la compagnie Les Bruits de la rue dont il signe les textes et mises en scène : La Colère d'Afrique, Bye-Bye et Carré Blanc joué en Afrique et en France. 

En 2002, mise en scène de son texte Patati, Patata et autre tralalas par Sophie Le Carpentier, spectacle qu'il interprète avec Criss Niangouna. Tournée en France. 

Il vient d'adapter et mettre en scène son texte Intérieurs / Extérieurs à l'occasion du festival 2003 "Nous n'irons pas à Avignon", texte qui a également été travaillé dernièrement par Roland Fichet. 

2004 
Affaires étrangères 
Mise en scène de Jean-Paul Delore, 2004


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