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lundi 22 juillet 2013

La Centrafrique, oubliée, vit "en plein chaos" depuis le putsch de mars

LE MONDE
22.07.2013
Par Alexandra Geneste (New York (Nations unies), Correspondante)

Des soldats de la Force multinationale
des Etats d'Afrique centrale (Fomac)
à Bangui, le 20 juillet.
La République centrafricaine ne restera pas une crise "oubliée". Cette promesse à des habitants de la ville de Kaga-Bandoro, à 350 km au nord de la capitale Bangui a été faite par la secrétaire générale adjointe de l'ONU aux affaires humanitaires. Quand elle se rend en Centrafrique début juillet, Valerie Amos est accompagnée de son homologue de l'Union européenne, la commissaire chargée de l'aide humanitaire, Kristalina Georgieva. 


Leur objectif : sensibiliser la communauté internationale au drame que traverse l'ancienne colonie française depuis le coup d'Etat de mars contre le régime du président François Bozizé qui a plongé la République centrafricaine (RCA) dans le chaos. Les combattants du chef rebelle Michel Djotodia, autoproclamé chef d'Etat, "ont commis plus de 400 meurtres en quatre mois et continuent de commettre les crimes les plus graves", accuse la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH). Meurtres, détentions arbitraires, tortures, pillages, viols et abus sexuels : les hommes de la Séléka, "dirigés par des seigneurs de guerre centrafricains, tchadiens et soudanais", seraient 20 000 à semer la terreur, selon la FIDH. 

GRAVE PÉNURIE ALIMENTAIRE 
Comme de nombreuses autres villes du pays, Kaga-Bandoro a été désertée par une grande partie de ses 26 000 habitants, qui ont fui dans la brousse devant l'assaut de bandes armées et vivent sans accès aux soins, sans abri, sans eau ni nourriture. Plus de 60 000 Centrafricains souffrent d'une grave pénurie alimentaire et plus de 200 000 ont dû fuir au cours des six derniers mois, rapportaient, fin juin, l'archevêque de Bangui et neuf ONG (dont Action contre la faim et le Secours catholique), avant de lancer un appel à l'aide humanitaire. 

Ecoles fermées, centres de santé pillés ou détruits, personnel médical en fuite, "c'est toute la population du pays, 4,6 millions de personnes, qui est touchée par la crise. La moitié sont des enfants", a martelé Valerie Amos, rappelant que 1,6 million de personnes sont démunies. 

De son côté, Médecins sans frontières s'inquiète du nombre alarmant de cas de paludisme, 33 % plus élevé qu'en 2012, et du sort des 11 000 personnes séropositives privées de traitement. Alors que le conflit syrien entre dans sa troisième année et que le Mali accueillera bientôt 12 000 casques bleus, la Centrafrique n'est pas une priorité de l'agenda international. 

Des membres de la Fomac, le 20 juillet à Bangui. 

Les besoins du pays sont estimés à 97 millions d'euros, mais les dons reçus n'en couvrent que 43 %. "Le monde semble l'ignorer, mais la situation est catastrophique", relève Daniel Bekele, directeur de la division Afrique à Human Rights Watch (HRW), qui recense "34 villages ou villes intentionnellement détruits" entre février et juin. L'ONG appelle le Conseil de sécurité de l'ONU à adopter des sanctions ciblées contre les responsables d'exactions. Une recommandation formulée en mai par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, mais restée lettre morte. 

Dès son entrée en fonctions le 10 juillet, le nouveau chef du Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en Centrafrique, Babacar Gaye, a averti le régime que toute aide internationale avait pour préalable "la lutte contre l'impunité". 

"PEUR" 
Joint par Le Monde, le général sénégalais affirme qu'il n'entend pas se contenter de "la stratégie déclaratoire" des autorités. "Il faut qu'elle soit suivie d'effet", insiste l'ancien commandant de la force onusienne en République démocratique du Congo. "Du fait de l'absence d'Etat de droit, la population civile ne vit pas seulement dans le besoin mais dans la peur", déplore le général Gaye, qui prévenait le jour de sa prise de fonctions : "Si ma voix n'est pas entendue, je parlerai plus fort." 

Le représentant spécial de l'ONU se félicite de la décision de l'Union africaine (UA), vendredi 19 juillet, d'envoyer en RCA une force de paix de 3 600 hommes pour aider à rétablir l'ordre. Elle devrait remplacer, le 1er août, la Mission régionale de consolidation de la paix (Micopax), déployée en 2008 par la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale et à laquelle la France fournit tenues militaires, armes, munitions et véhicules. Les 1 000 hommes de la Micopax ont aussi reçu une instruction opérationnelle de l'armée française, par le détachement Boali, dont les 410 soldats sont chargés de protéger l'aéroport de Bangui et les 1 200 ressortissants français. 

Une force de 3 600 hommes sera-t-elle suffisante pour un pays grand comme la France et la Belgique réunies ? "Sans doute, pour sécuriser la capitale et l'axe routier principal qui relie Bangui à Douala, au Cameroun, afin de libérer l'accès à l'aide humanitaire", estime le général Gaye, mais, selon lui, la stabilisation sécuritaire nécessitera davantage. Le militaire n'exclut pas d'ailleurs de voir l'UA "approcher le Conseil de sécurité en quête d'un mandat onusien approprié". Alexandra Geneste (New York (Nations unies), Correspondante)

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