18/07/2013
Le MVCE (Mécanisme de vérification conjoint élargi), créé à Goma au mois de septembre 2012, est un organe technique composé d’experts de la RDC et du Rwanda ainsi que des autres pays de la CIRGL pour résoudre les problèmes frontaliers entre la RDC et le Rwanda.
En lieu et place de débiter des mensonges, la Monusco pense que le Rwanda ferait mieux d’activer le Mécanisme de vérification conjoint élargi pour enquêter sur les allégations de « bombardements » du territoire rwandais
Entre-temps, un lieutenant-général rwandais, Fred Ibingira est en mission spéciale en Rd Congo où il est venu étudier des stratégies que l’armée rwandaise (RDF) compte utiliser en luttant aux côtés du M23 contre la Brigade d’intervention de l’ONU
Dans un communiqué de la MONUSCO parvenue à la rédaction du journal L’Avenir, cette institution encourage le Rwanda à collaborer avec le Mécanisme de Vérification Conjoint Elargi pour enquêter sur les allégations de « bombardements » du territoire rwandais. Et ce, en lieu et place de débiter des mensonges et des faits sans aucune preuve.
En effet, les sources gouvernementales du Rwanda, relayées par les medias nationaux et internationaux, ont signalé « des bombardements délibérés » du territoire rwandais qui seraient lancés à partir de la Rdc.
La MONUSCO, tout en étant en état d’alerte maximal à la suite des combats intenses déclenchés par des attaques du M-23 contre les positions des FARDC, n’a tiré aucun coup de feu le lundi 15 juillet, date à laquelle ces « bombardements » auraient eu lieu.
La MONUSCO encourage le gouvernement rwandais à collaborer à travers le Mécanisme de Vérification Conjoint Elargi (MVCE) - dont le Rwanda est membre, pour des enquêtes approfondies sur les circonstances de cet évènement. Réagissant à cette accusation injustifiée du Rwanda, Julien Paluku, Gouverneur de la province du Nord-Kivu répond que les FARDC disposent des unités spéciales formées dans l’artillerie. Elles ne peuvent pas se tromper de cibles et bombarder la localité de Gisenyi. Pour lui, ce sont des rebelles du M23 qui ont jeté des bombes au Rwanda pour tenter d’obtenir officiellement l’entrée des RDF [Forces de défense rwandaises] au Kivu, sous prétexte d’un éventuel droit des poursuites sur les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
Il sied de souligner que le Mécanisme de Vérification Conjoint Elargi (MVCE) fut créé à Goma au mois de septembre 2012. C’est un organe technique, composé des experts de la RDC et du Rwanda ainsi que d’autres pays de la Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs, appuyé par l’Union Africaine et les Nations Unies pour résoudre les problèmes frontaliers entre la RDC et le Rwanda.
La mise en œuvre du Mécanisme conjoint de vérification élargi à d’autres pays de cette structure est chargée de vérifier la présence des soldats rwandais dans les rangs des rebelles du M23 et combattre les différents groupes armés dans l’Est de la Rdc. Ce Mécanisme de vérification vise aussi à l’identification des troupes du M23 ainsi que d’autres groupes armés opérant dans l’Est de la Rdc. Il a aussi la charge de contrôler les mouvements à la frontière entre la Rdc et le Rwanda.
L’inconstance du Rwanda
En créant la Brigade d’intervention, certains membres du Conseil de sécurité, notamment le Rwanda semble n’avoir pas bien lu le contenu de la résolution 2098. En effet, tout lecteur averti constatera bien que la Brigade qui a été créée doit exterminer non seulement les rebelles pro-rwandais du M23, mais aussi les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), les Forces démocratiques alliées, l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) et les Maï-Maï. Tous ces groupes armés négatifs sont accusés par le Conseil de graves atteintes aux droits de l’homme, notamment des exécutions sommaires, des violences sexuelles et le recrutement et l’emploi à grande échelle d’enfants.
Dans ce contexte, comment expliquer que l’ONU, génitrice de cette résolution revienne à la charge en soutenant les FDLR qu’elle est pourtant appelée à combattre. C’est ce que semble expliquer l’Ambassadeur Eugène-Richard Gasana, dans une lettre datée du 9 juillet 2013, adressée au Président du Conseil de sécurité et dont le journal L’Avenir a obtenu une copie.
Dans cette lettre nous pouvons lire : « Tout d’abord, des commandants de la brigade d’intervention des rangs les plus élevés ont rencontré à plusieurs reprises leurs homologues des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) avec lesquels, d’après les informations crédibles, fiables et détaillées dont dispose le Gouvernement rwandais, ils ont évoqué différentes formes de collaboration tactique et stratégique. Leurs agissements, qui laissent entendre qu’ils favorisent l’un des groupes armés dont ils sont censés décourager les activités militaires, sont très préoccupants. »
La réalité est que le Rwanda se bat comme un beau diable dans un bénitier, et ne sachant pas à ce jour comment sortir d’une situation qu’il a sciemment créée. Est pris qui croyait prendre. Peut-être que c’est la fin de l’hégémonie rwandaise, impulsée par une montée en puissance des FARDC qui bénéficient d’une confiance totale de sa population.
La Brigade d’intervention : la cible des attaques rwandaises
Toujours selon nos sources, le Lieutenant Général Fred Ibingira des forces rwandaises aurait inspecté les troupes du M23 afin de préparer la guerre contre la Brigade d’intervention des Nations Unies.
Le réserviste était en mission spéciale en Rd Congo en passant par l’Ouganda à la frontière de Bunagana pour étudier des stratégies que la RDF (l’armée rwandaise) compte utiliser en luttant aux côtés de ses alliés du M23 contre la brigade d’intervention de l’ONU.
Des sources proches du M23 auraient révélé que le Lieutenant-Général est un militaire aguerri et proche du président Paul Kagame. Par cette visite au M23, la préparation de la guerre contre la Brigade Onusienne serait effective. Des sources fiables proches du journal Umuvugizi du Rwanda ont réussi à établir que la visite du Lt Gen Ibingira était dans la ligne de préparation d’attaques des forces d’intervention de l’ONU sous 3 angles différents de la Rd Congo avec des bombardements constants de l’armement de la Monusco. Aussi dans la planification, il y aura la détection des véhicules de l’ONU. Raisons pour laquelle il y aurait déjà un déploiement de l’armée rwandaise le long de la frontière avec la Rdc afin de lancer les brigades mobiles durant les prochains combats contre les forces de l’ONU en Rdc.
L’Avenir
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