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mercredi 25 septembre 2013

Les européens établis sur le Territoire de Djolu avant 1914

Archives Africaines
Ministère des Affaires Etrangères - Bruxelles


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Voici quelques informations complémentaires sur le Territoire de Djolu - District de la Tshuapa.

Cette note écrite par l'Administrateur Territorial G. De Walsche en 1954, nous relate les noms des européens ayant visités ou s'étant installés dans le Territoire de Djolu avant 1914.

Tout d'abord les missionnaires 
Il n’y a aucune Mission qui se soit installée dans le territoire avant 1914. 
Cependant, nous pouvons noter la pénétration de certains missionnaires avant cette date ; notamment de « Isifele » (RUSKIN) qui signifie « très petit ».

Ce missionnaire protestant serait venu de Bongandanga, aurait pénétré dans le territoire par la Lopori sur un petit bateau nommé le « Nkombe ». Il aurait débarqué à Iteko car les indigènes se souviennent qu’il a scié un arbre nommé « lokengo » (ils n’avaient jamais vu une scie) qui était tombé dans la rivière. Il serait resté 2 jours et aurait essayé de convertir des indigènes .
Ceux-ci prétendent qu’avant son arrivée les « chiques » (djiques) n’existaient pas et que ce n’est que depuis ce moment qu’ils auraient eu des djiques aux pieds.
Il retourna alors à Bongandanga puis revint dans la région aussitôt après et poussa jusqu’à Lokolenge. Il ne resta que quelques temps et devant l’inutilité de ses efforts, il reprit le chemin de Bongandanga.
 Il est venu dans cette région avant l’Abir, au moment où les arabes revenaient pour la deuxième fois. 

Bien plus tard, il y eut la pénétration, par la Maringa, d’autres missionnaires protestants (C.B.M.).
Les nommés 
  • « Isangomana » (qui veut dire « Bonjour enfant » car quand il arrivait, il criait aux indigènes « bonjour enfant » - de là son nom), 
  • "Yekeyeke" (qui parle du nez) et 
  • "Likisi"
Ils venaient de Mompono (du temps de Nkoy, agent de l’Etat à Befori) et débarquèrent à Befori. Isangomana demanda où se trouvait Limbala le chef des Losala. Les indigènes lui ayant expliqué le chemin,  ils continuèrent leur route jusqu’aux sources de la Maringa puis par chemin de terre à travers les Kokolofori et les Balanga et terminèrent leur voyage à Yoseki. 
Ils laissèrent à cet endroit 2 évangélistes nommés Isefo et Lokalo originaires de Mompono. 
Puis ils continuèrent leur route par les Lontulu, Biimbi, Yete, prirent une pirogue à Baringa s/Bolombo, arrivèrent à Bongandanga et de là à Basankusu. 
Ces missionnaires sont donc venus après la perception de l’impôt. 
Les évangélistes Isefo et Lokalo commencèrent la construction de la mission à Yoseki et quelques années plus tard arriva le missionnaire protestant Lokofe
A Lingomo arrivèrent également 2 missionnaires protestants : les nommés Bonginda et Bompambala. Ils seraient venus avant la perception de l’impôt, soit pendant le terme de Longwangwa à Lingomo. 
Ils auraient convoqué les indigènes des environs de Lingomo et leur auraient demandé de ne plus se battre entre eux ou contre les européens. 
Ils ne restèrent pas longtemps, prirent le chemin de Mompono et laissèrent sur place 2 évangélistes : Isefo Paul et Lokalo Joseph, originaires du territoire de Befale. 

Les premiers agents commerciaux 
1) A Iteko, sur la Lopori : 
Les premiers agents commerciaux se sont installés du temps de Lingondju (Anderson) pendant qu’il était à Yala.
Empempe (Equatoriale), Ikongo (Equatoriale). A la C.C.B. il y avait 2 indigènes : Engoma et Lolango, des Mongos de Bongandanga.
Un portugais s’était également installé à Iteko, le nommé Lokio. 

2) A Lokolenge, sur la Lopori :
C.C.B.           :            Mombafu (belge)

Equatoriale   :            Ikotankelenge (belge)
      -              :            Kitoko (portugais) à leur compte
      -              :            Nkoke (portugais)

Se sont installés du temps de Nkoy, adjoint de Lingondju (Anderson) à Yala.

3) A Simba, sur la Lopori :
Equatoriale : Longange (belge) aurait épousé une négresse qui s’appelait Ngolayoka, originaire du village Djombolimo, groupement Bekote, territoire Yahuma.
Après Longange, il y eut Mandefu (belge) qui avait une particularité physique, il ne savait pas fermer sa bouche car ses dents du maxillaire supérieur dépassaient.

C.C.B. : Josefu (belge) et son clerc Engoma (Mongo).

Il y eut encore d’autres commerçants mais les indigènes interrogés ignorent à quelle compagnie ils appartenaient, à quelle époque exacte ils sont arrivés.
Voici les noms : Monganga, Antoine, Louis, Malomalo, Bisiko, Lompelela, Moangu ...
Ces commerçants voyageaient en pirogue le long de la Lopori et achetaient de l’ivoire, des palmistes, de l’huile, de la viande. Ils allaient surtout en direction de Bosow au nord et chez les Balanga et Linza au Sud.

4) Befori, sur la Maringa :
C.C.B. : Kitoko (Monsieur Berty ? (belge)

Equatoriale : Lokoka – Bolangala (qui seraient morts à Mompono) (belges)

Sedec : Ndeke-Ndeke (belge)

-         : Ngey (portugais). Il s’appelait ainsi parce qu’il a prononcé mal « ngai »

5) Yele, sur la Bolombo près de l’embouchure de la rivière Lonuka :
Ce centre commercial de Yele aurait été créé du temps de Nyoka, agent territorial à Lingomo. 

C.C.B. : Besengeenenge et Lokio (belge).  Après avoir construit le magasin ne restèrent pas et laissèrent 1 noir, Imbila Paul.

Sedec : le magasin était géré par un clerc, nommé Henri.

6) Ilafa, sur la Bolombo, près de Yamboyo :
Il y avait un portugais installé à son compte, un nommé Makolonkoy (Nous supposons cependant qu’il s’est installé après 1918).
Il y avait également des entrepôts à Yala.
Les produits étaient évacués par pirogue sur la Bolombo vers Baringa.

7) Baringa, sur la Bolombo :
C.C.B. : Nkoy et Boselota (belges)

Equatoriale : Limbelu I puis Limbelu II (signifie « cheveux qui tombent dans les yeux »)

Sedec : Barasa (était ventripotent)

8) Lingomo :
C.C.B. : pas d’européen, 1 clerc indigène Lokio, originaire de Mompono

Sedec : pas d’européen, 1 clerc indigène Mompango, originaire de Mompono

Apports :
Les indigènes apportaient à ces commerçants du raphia, de l’ivoire, des palmistes, de l’huile, du copal …
D’après les informateurs, les indigènes n’apportaient pas de caoutchouc aux commerçants mais à un poste de l’Etat où l’agent organisait un marché, assisté par les commerçants qui se partageaient le produit. Si les apports étaient insuffisants, le chef du village recevait de la chicotte, soit par l’intermédiaire de l’agent de l’Etat soit par le commerçant lui-même.

Aucun poste commercial ne fut attaqué par les indigènes.

Les apports étaient payés soit en argent, soit en sel, soit en machettes …
Les indigènes prétendent que l’ivoire était bien payé, que les commerçants payaient jusqu’à 2.000 francs une grosse défense.

Européens décédés dans le territoire
Befori :
VAN MELLE Jean, commis décédé le 20 mai 1907, surnom indigène « Lingomo ». Il est mort de maladie.

Yala :
BIA Paul Lambert, commis, décédé le 21 janvier 1907, surnom indigène « Lia ». Il est mort de maladie. Il a eu 2 enfants mulâtres.

Lingomo :
VIDAL, commis de 2e classe, décédé le 19 janvier 1909, surnom indigène « Lokonga ». Il est mort de maladie.
DA COSTA RUAS, décédé le 31 juillet 1914, commerçant, surnom indigène « Bonianga ». Il est mort de maladie

Bosow :
CORNET, le sous-officier, Bruxelles, décédé le 21 janvier 1907 à l’âge de 21 ans, surnom indigène « Lokofe ». Il serait mort des suites de piqûres d’abeilles (nom de ces abeilles « losongo »).

Djolu, le 13 décembre 1954
Sé G. DE WALSCHE

Papiers De Rijck
Farde 2642 - N° 227

Lire aussi :
Recherches sur le Territoire de Djolu, District de la Tshuapa, Province de l'Equateur, Congo Belge

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