23/10/2013
Ce district de la province de l'Equateur est en proie à des conflits communautaires de tout genre. Et le plus célèbre est celui ayant opposé en 2009 et 2010 les Enyele et les Monzaya.
Dans un rapport rendu public le dimanche 20 octobre à Gemena, la Société civile du Sud-Ubangi accuse les autorités territoriales de non-implication dans la résolution des conflits communautaires, rapporte Radio okapi. Selon cette source, la société civile explique la résurgence de ces conflits par une gouvernance laxiste des autorités territoriales.
"L'administrateur du territoire, comme le commissaire de district, comment peuvent-ils se déplacer du chef-lieu du territoire pour aller dans tel secteur, dans tel groupement ? Il faut qu'il y ait un moyen logistique ! Les véhicules dont on venait de nous doter sont tous tombés en panne. Donc, le territoire n'a maintenant aucun véhicule", a-t-il affirmé.
Dans ce document, la société civile souligne que les responsables de leur district ne sont présents que dans les chefs-lieux de leurs juridictions au lieu de descendre sur le terrain pour se rendre compte de la cohabitation de différentes communautés.
C'est pourquoi, le président de la Société civile du Sud-Ubangi, se dit indigné que ces autorités n'hésitent pas à conditionner leurs descentes sur les lieux par le paiement des frais indus.
"Le temps que les parties versent les frais, la situation dégénère sur le terrain et il y a mort d'hommes et des cas de violences sexuelles. Quand ils se comportent ainsi, la population qui attend la solution qui devait venir de leur part finit par se prendre en charge, ils cherchent à trouver des solutions par des règlements de compte", a-t-il martelé.
Ce district de la province de l'Equateur est en proie à des conflits communautaires de tout genre. Et le plus célèbre est celui ayant opposé en 2009 et 2010 les Enyele et les Monzaya. Ce conflit, rappelle-t-on, avait donné naissance à un mouvement insurrectionnel, le Mouvement de libération indépendante et alliés (MLIA).
Par ailleurs, les violences liées à cette insurrection armée s'étaient étendues jusqu'à Mbandaka, avant d'être stoppées par les FARDC. Parmi les insurgés, 17 avaient été condamnés à la prison à perpétuité et 5 en fuite, à la peine capitale.
Forum des As
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