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dimanche 20 octobre 2013

L'éléphant d'Afrique, un sage qui sait où regarder

LE MONDE 
SCIENCE ET TECHNO 
14.10.2013
Hervé Morin
AFP / Anna Zieminski

Quand le sage montre la Lune, que regarde l'éléphant ? C'est à cette question qu'Anna Smet et Richard Byrne (université de St Andrews, Ecosse) répondent dans un article publié le 10 octobre dans la revue Current Biology. Adaptant l'adage chinois, les deux éthologues britanniques ont troqué notre satellite naturel pour des seaux remplis ou non de nourriture. Leur objectif était de déterminer si le pachyderme serait capable de comprendre ce geste dont la signification est acquise chez l'homme dans les premiers mois de la vie : montrer du doigt sert à attirer l'attention d'autrui vers l'objet désigné. 

L'éléphant d'Afrique (Loxodonta africana) n'est pas le premier dont on teste les facultés : de nombreux animaux domestiques, face à plusieurs récipients dont un seul contient une récompense alimentaire, choisissent celui que l'expérimentateur désigne du doigt. Le chat, la chèvre, le cheval et, bien sûr, le chien réussissent parfaitement cette tâche. Deux explications ont été avancées à cette bonne lecture animale de signaux humains : elle se serait renforcée au fil de la domestication, qui s'appuie sur la sélection artificielle des individus les plus aptes à interagir efficacement avec l'homme ; cette capacité aurait préexisté chez ces espèces avant la domestication, et l'aurait facilitée.

UN CAS UNIQUE CHEZ LES NON-HUMAINS 
L'éléphant d'Afrique n'entre pas directement dans ces schémas explicatifs : même s'il est utilisé par l'homme depuis 4 000 à 8 000 ans, cet animal n'a pas été l'objet d'une sélection. "Les éléphants sont prélevés dans la nature, pas domestiqués", écrivent Anna Smet et Richard Byrne. Ils ont étudié le comportement de onze de ces captifs, qui promènent les touristes sur leur dos près des chutes Victoria (situées à la frontière entre la Zambie et le Zimbabwe), en étant guidés uniquement à la voix par leurs maîtres. 

Le dispositif était le suivant : deux seaux étaient disposés de part et d'autre d'Anna Smet, face à un éléphant. L'expérimentatrice, la tête couverte d'une casquette pour éviter que l'animal ne "lise" son regard, pointait du doigt le seau contenant de la nourriture, et on observait le comportement des éléphants. 

"Ils ont choisi le récipient indiqué en moyenne 67,5 % des fois, un pourcentage statistiquement supérieur à un choix aléatoire", écrivent les chercheurs. Ceux-ci ont testé plusieurs variantes expérimentales, comme la position du bras : même quand c'était celui opposé au seau qu'il désignait, les éléphants se dirigeaient plus volontiers vers l'objet pointé. 

Et ce spontanément, excluant un effet d'apprentissage. Cette dernière caractéristique fait de l'éléphant d'Afrique un cas unique chez les non-humains. Peut-être parce que le pointage constitue un élément naturel de son système de communication. "Nous suggérons que l'équivalent fonctionnel pourrait prendre la forme d'une indication référentielle avec la trompe", avancent les chercheurs. 

Reste une énigme : l'éléphant d'Asie, pourtant très utilisé par l'homme, ne "comprend" pas le pointage. "Je ne pense pas que cela soit dû à des différences de capacités cognitives, mais plutôt à des différences d'environnement naturel, indique Joshua Plotnik (université de Cambridge), qui avait démontré, au début de l'année 2013 dans la revue PLoS One, cette incapacité d'Elephas maximus. L'éléphant d'Asie vit non pas dans la savane, mais en forêt, où la vue est très probablement moins importante que l'ouïe ou l'odorat." 
Hervé Morin 
Journaliste au Monde

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