31/10/2013
Aussitôt après la victoire de l'armée congolaise, les habitants ont fêté la libération de Bunagana, le 30 octobre 2013. REUTERS/Kenny Katombe |
Ce matin, deux localités Tshunzi et Runyoni, enfouies dans les collines près du Rwanda sont encore aux mains du M23. Un territoire minuscule par rapport à celui que le mouvement contrôlait encore il y a une semaine. Mais, la journée du mercredi 30 octobre restera marquée par la reprise de Bunagana, ville frontalière avec l’Ouganda, véritable capitale politique et dernier bastion du M23.
Bunagana était le poumon économique du M23 et l’une de ses prises les plus prestigieuses. La ville frontalière avec l’Ouganda représente un vrai carrefour de marchandises et notamment pour l’exportation des minerais. Une source de revenus conséquente pour les rebelles qui selon les habitants de la ville, taxaient absolument tout ce qui passait la frontière, des bouteilles d’eau à la cacérite. Des dizaines de millions de dollars ont été collectés.
Mais la ville est aussi un symbole de l’humiliation infligée à l’armée congolaise il y a 20 mois lorsque le M23 s’était emparé très vite du contrôle de cette ville. Aujourd’hui, pour les Congolais, la revanche est consacrée.
L’armée congolaise est entrée à 16h à Bunagana ville frontalière de l’Ouganda. L’Etat a récupéré son autorité sur son territoire. Même si le M23 n’a offert que très peu de résistance, des tirs d’armes légères matés aussitôt par des tirs. Qu’importe soldats et habitants de la ville n’ont pas boudé leur plaisir mercredi 30 octobre. Des chants, des pagnes aux pieds des libérateurs, des haies d’honneur, la fête s’est prolongée jusqu’aux premières pluies à la tombée de la nuit. ^
La lutte contre les rebelles loin d’être terminée. Désormais, il faut sécuriser et ratisser toutes les collines alentour, pour éviter que les rebelles ne reviennent notamment à Tshinzu et Runyoni, 25 km plus au sud. Ces deux localités enfouies au pied de collines entourée de forêt étaient les premières prises il y a un et demi par le M23. Elles seront très probablement les dernières à être contrôlées par l’armée congolaise. Hier, des combats s’y déroulaient toujours.
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