05/10/2013
L’annonce de la réouverture du chemin de fer reliant la cité congolaise de Dilolo à la frontière avec l’Angola et le port angolais de Lobito, après trente années de fermeture est saluée avec grande satisfaction par l’Adg de la Société nationale des chemins de fer du Congo, SNCC
Interrompu depuis trente ans, le trafic entre Dilolo (RDC) et Lobito en Angola a repris. Une locomotive en provenance du port angolais est arrivée le jeudi 3 octobre 2013 dans la ville congolaise. L’administrateur délégué de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC), Vincent Tshongo, s’est réjoui de la reprise de ce trafic qui, à son avis, devrait permettre un rapprochement entre les deux pays.
Pour l’administrateur de la SNCC, les exportateurs congolais n’auront plus besoin de faire transiter leurs marchandises par l’Afrique du Sud ou par la Tanzanie pour les exporter en Europe. A partir de Lobito, ils pourront les acheminer directement vers d’autres destinations par la mer. Un gain de temps et d’argent, selon lui. «C’est à la SNCC maintenant de proposer un transport de qualité de manière à ce que les clients puissent nous faire confiance », a conclu Vincent Tshongo.
Les wagons boudés par les Kasaïens
Il est constaté que les commerçants du Kasaï Oriental louent de moins en moins les wagons de la Société nationale des chemins de fer congolais (SNCC) pour le transport de leurs marchandises, selon des délégués de cette entreprise. De son côté, le 2ème vice-président de la Fédération des entreprises du Congo(Fec) à Mwene-Ditu, Roger Lumbala Munanga, explique que la SNCC a bloqué 17 de ses wagons à Kamina, dans le Katanga, accusant les commerçants d’avoir fait de fausses déclarations de marchandises.
Certains de ces wagons ont été loués par des opérateurs économiques Kasaïens. « La SNCC leur a exigé de payer environ 40.000 dollars américains, sans tenir compte des frais déjà payés à Lubumbashi », s’est plaint Roger Lumbala Munanga, précisant que ces pénalités ont été payées pour cinq wagons.
Par ailleurs, indique l’homme d’affaires, le nombre de véhicules sur les routes a sensiblement augmenté en cette saison sèche, beaucoup d’entre eux préférant circuler pendant cette saison sans pluie. Selon lui, cela a aussi une incidence sur le nombre des wagons loués.
Il faudrait aussi noter que les agents de la Société nationale de chemins de fer du Congo (SNCC) ont suspendu leur mouvement de grève. L’employeur a annoncé, lundi 17 juin, qu’il acceptait de payer un mois sur les trois que réclamaient les grévistes. Les cheminots sont entrés en grève depuis mercredi 29 mai. Ils exigeaient de la part de l’Etat le paiement de trois mois de salaire sur les soixante-sept mois d’arriérés.
Sur les trois mois, le gouvernement avait débloqué, le mardi 4 juin 2013, environ 4 millions de dollars américains pour payer aux grévistes un mois de salaire. Mais les travailleurs avaient refusé de reprendre le travail. L’employeur a accepté de payer le salaire d’un mois sur les trois. La SNCC dit avoir sollicité un prêt de quatre millions de dollars américains auprès d’une banque de Lubumbashi pour décanter la situation.
Au niveau de la direction générale, le travail a repris dès la matinée, sans difficulté. Les agents acceptent de toucher le salaire d’un mois, mais ils mettent leur employeur en garde, et espèrent que la paie sera régulière et que les autres revendications seront prises en compte par leur employeur. Les agents de la SNCC promettent de reprendre la grève d’ici la fin du mois de juillet prochain si le reste du salaire n’est pas payé.
Pour sa part, l’administrateur délégué de la SNCC annonce l’expédition des neuf nouvelles locomotives acquises dans les différents axes. Elles seront opérationnelles d’ici le début de la semaine prochaine. Ces engins ont été remis, mardi 4 juin, par le Premier ministre. Toutefois, le gouverneur du Katanga a remis un sac de farine de maïs de 25 kg à chaque agent de la SNCC.
RO/Le Potentie
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire