Par Wakabi Wairagala
La semaine prochaine, un témoin appelé par les juges débutera sa déposition au procès de Jean-Pierre Bemba, le chef d’opposition congolais accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Bien que les juges de la Cour pénale internationale (CPI) aient demandé que deux personnes témoignent, l’une d’entre elles a refusé d’apporter sa déposition pour des motifs qui n’ont pas été rendus publics.
Se présentant sous le nom attribué par la Cour de ‘‘témoin CHM-01’’, le témoin de la chambre devrait être appelé à la barre lundi 18 novembre. Les noms des deux personnes qui vont témoigner à la demande des juges ont été « cités à de nombreuses reprises » par les témoins de l’accusation et de la défense mais on ne sait pas quel rôle ils ont joué en 2002 et 2003 lorsque les soldats du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) de l’accusé auraient commis les crimes au cours d’un conflit armé.
Le 18 octobre 2013, les juges ont ordonné au greffe de la Cour de déterminer les lieux où se trouvaient les deux personnes et d’évaluer leur souhait de témoigner devant le tribunal. Les juges ont déclaré que, bien que les noms de ces personnes aient été cités à de nombreuses reprises au cours du procès, ni les procureurs ni les avocats de M. Bemba ne les ont appelées à la barre.
Dans un rapport du 24 octobre, le greffe a informé les juges que les deux personnes avaient été localisées et informées de l’intérêt de la chambre pour qu’elles soient appelées en tant que témoins. Toutefois, seul le ‘‘témoin CHM-01’’ a souhaité témoigner.
Les juges ont ordonné que le ‘‘témoin CHM-01’’ apporte sa déposition en personne au siège de la Cour à La Haye. Si des « difficultés logistiques » l’en empêchaient, il pourrait cependant comparaître par le biais d’un lien vidéo. Le témoin devrait être d’abord interrogé par les juges puis par l’accusation et ensuite par les représentants légaux des victimes, sous réserves de l’accord préalable de leurs demandes écrites. C’est la défense qui interrogera le témoin en dernier lieu.
« Concernant l’objet de l’interrogatoire, la chambre interrogera le témoin sur les questions pertinentes et contestées de l’affaire Bemba. L’interrogatoire des parties et des participants devra de la même façon se centrer sur ces questions et aborder également la crédibilité du témoin, la fiabilité du témoignage présenté et les circonstances atténuantes et aggravantes », ont indiqué les juges. Ils ont ajouté que seules des questions de fond, neutres, seront posées au témoin.
Les audiences du procès devraient reprendre demain matin, avec la déposition d’un témoin de la défense.
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