par Sandrine Treiner
ATTENTION : CES EMISSIONS NE SONT REECOUTABLES QUE PENDANT 7 JOURS
Si vous voulez vous replonger dans le passé musical du début des années 50, écoutez chaque soir de cette semaine (02/12 au 06/12/2013) à 20 heures, l'émission "A voix nues" avec Manu di Bango.
Premier épisode ci-dessous :
Par Jérôme Sandlarz.
Réalisation : Anne-Pascale Desvignes.
Prise de son : Julien Bourdais.
Avec la collaboration de Claire Poinsignon.
Champigny-sur-Marne, en banlieue parisienne, dans le Val de Marne.
Nous sommes chez Manu Dibango. Dans son salon aux murs jaunes, un piano à queue, un saxophone, des piles de disques et un immense téléviseur pour ne rien rater des grands matchs de foot… Dans son jardin, que nous voyons de la fenêtre, pas l’ombre d’un baobab, mais un parasol en guise d’arbre à palabres pour nous plonger, l’espace de cinq entretiens, dans son histoire. Pour retracer soixante ans de sa carrière de musicien, depuis sa naissance à Douala au Cameroun en 1933, sous la colonisation, jusqu’à aujourd’hui, 80 ans plus tard.
L’image qui m’est très vite apparue en préparant cette rencontre, c’est celle d’un homme à cheval entre deux continents, l’Afrique natale et l’Europe d’adoption, sans compter l’Amérique qui lui a ouvert les bras et l’a propulsé au rang de star mondiale. C’était en 1972 avec Soul Makossa, ce tube qui lui colle à la peau.
N’oublions pas non plus qu’il a accompagné Dick Rivers et Nino Ferrer dont il a été le chef d’orchestre. Et qu’il a enfiévré les nuits de Bruxelles à Harlem, de Kinshasa à l’Olympia. Bref, Manu Dibango est «un musicien du bal planétaire» comme il le dit lui-même.
Reste que pour beaucoup d’entre nous, le père de la world music, l’inventeur du cocktail jazz/soul/groove de l’Afrique centrale est aussi un homme d’une grande jovialité, l’homme qui rit d’un rire explosif et communicatif, celui que d’aucuns surnomment Le Grand, Papa, Tonton ou encore l’éléphant de Douala…
1) Au pays du poisson qui s’ennuie...
Dans ce premier volet, Manu Dibango évoque sa famille, son enfance à Douala au Cameroun, sa terre natale, son éducation protestante, ses premiers émois musicaux au temple, la traversée en bateau, à l’âge de 15 ans, pour rejoindre la France et y poursuivre ses études (à Saint-Calais dans la Sarthe), le mélange d’exaltation et de grande solitude à son arrivée.
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