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samedi 7 décembre 2013

L'appel des premières dames contre les viols comme crimes de guerre

Le Monde.fr
07.12.2013

Valérie Trierweiler et les premières dames africaines à Paris le 6 décembre.
AFP/François Mori 

Rompre le silence. Mobiliser les énergies. Braquer les projecteurs sur les violences sexuelles auxquelles continuent d'être exposées des milliers de femmes sur les terrains de conflits. Et lancer, en tant que conjointes de nombreux chefs d'Etat, un appel aux Etats membres de l'ONU pour que cesse l'impunité des auteurs de viols, ces « crimes de guerre » ou « crimes contre l'humanité » définis par la Cour pénale internationale. 


Tel était le pari de Valérie Trierweiler, la compagne de François Hollande, en conviant à une séance de travail, vendredi 6 décembre, les épouses des présidents ou chefs de gouvernement réunis à Paris pour le sommet de l'Elysée « pour la paix et la sécurité en Afrique ». Des premières dames à la place généralement « modeste » dans ce type de sommet. Peu habituées à travailler de concert et faire entendre leur voix. Et qui, « sans mandat ni autre légitimité que [leur] bonne volonté », prenaient le risque, notait la compagne du président français, « de s'exposer à la critique ». 

« NE PLUS VOUS TAIRE » 
Mais qu'importe, assurait-elle : il s'agit d'un « vrai combat », d'un « véritable engagement » que des voix jointes devraient porter assurément plus haut et plus fort. « Alors, chère premières dames, je vous demande, avec moi, de ne plus vous taire. » Dans un message vidéo enregistré à l'intention de ces 24 épouses, François Hollande avait encouragé l'événement « conçu par Valérie », rappelant qu'au Mali, en République démocratique du Congo (RDC) ou aujourd'hui en République centrafricaine, les femmes étaient les premières victimes. 

Puis la représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU chargée de ce dossier, Zainab Hawa Bangura, avait rappelé combien il s'agissait d'un problème universel : 
« Je me suis assise auprès d'un homme violé en Bosnie qui avait lui-même été forcé de violer son propre fils. J'ai tenu la main d'un père Somalien alors qu'il pleurait en me racontant les viols de ses filles âgées de 4 et 6 ans. J'ai tenu dans mes bras des petits orphelins de RDC qui avaient été abandonnés par leur mère car ils étaient le fruit de viols et considérés comme le mal. J'ai rencontré des survivantes de viol âgées de 6 mois comme de 70 ans… » 
Le Conseil de sécurité, disait-elle, a multiplié récemment les messages interdisant de considérer les viols comme « un dommage collatéral regrettable et inévitable de la guerre ». Procédures et sanctions sont désormais prévues. Encore faut-il, inlassablement, briser « le plus grand silence de l'histoire », montrer une solidarité sans faille envers les femmes violées et les aider à dire leur histoire. « Se taire serait un acte politique. » 

APPEL À LA « TOLÉRANCE ZÉRO » DE L'ONU 
Un film court, réalisé par Osvalde Lewat sur les viols en RDC, a bouleversé l'assistance réunie dans une vaste salle du Musée d'Orsay – à l'exception notable de la première dame du Cameroun, Chantal Biya, qui, assise à la table des discussions, et avec une stupéfiante désinvolture, n'a cessé, avec l'aide d'une assistante personnelle, de peaufiner son maquillage blanchâtre sous son immense crinière rousse.
 
 

Puis vint le témoignage très digne d'une jeune grand-mère de Centrafrique, récemment violée, refoulant ses larmes pour évoquer le désarroi total de la population et la souffrance des enfants et pour appeler à la paix. Et enfin le récit d'une femme libyenne qui évoqua le colonel Kadhafi, « entré dans l'histoire pour avoir ordonné à ses troupes de violer massivement les femmes de son pays », laissant des milliers de victimes qui, au lieu d'être entourées et aidées, risquent aujourd'hui leur vie, ostracisées et considérées comme coupables « d'avoir été violées ».

Un appel fut donc signé et lu publiquement, avant la photo de famille. Un appel solennel des premières dames et conjointes de chefs de délégation au sommet de l'Elysée. Pour dénoncer la « persistance intolérable des violences sexuelles dans les conflits » et exiger de l'ONU une politique de « tolérance zéro ». Pour engager les pays membres à « assurer l'accès à la justice des victimes » ; prévoir la formation des professionnels de la justice et de la sécurité ; adopter des programmes de prévention basés sur l'éducation à l'égalité entre les femmes et les hommes ; et viser la parité lors des processus de négociation et de reconstruction après un conflit.

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