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mercredi 11 décembre 2013

Nelson Mandela, une aura musicale

LE MONDE 
06.12.2013 
Patrick Labesse et Véronique Mortaigne



En juin 2008, Nelson Mandela avait fait le déplacement jusqu’à Londres pour assister au concert géant donné à Hyde Park devant 50 000 personnes par Amy Winehouse, Queen, Zucchero, Joan Baez, Papa Wemba et Johnny Clegg… Le prétexte ? Le 90e anniversaire du héros de la résistance à l’apartheid, né le 18 juillet 1918. Deux mois plus tard, pour les mêmes raisons, Nelson Mandela est assis sur la scène du Joburg Stadium, à Johannesburg, entouré d’artistes sud-africains de la jeune génération scandant « We Love you, Madiba ! », son nom de clan signifiant « chef de famille » en xhosa, langue de son ethnie d’origine.


En Afrique du Sud, il n’est pas un artiste qui ne glorifie Nelson Mandela, pour son combat et l’héritage qu’il a laissé. Ailleurs, rarement homme politique aura inspiré autant la musique populaire, porté par des exilés sud-africains, des stars du rock anglo-saxon, des musiciens du monde, qui ont fait corps avec le combat contre l’apartheid, en particulier dans les années 1980.

Au Royaume-Uni, The Special Aka, qui avaient initié leur carrière dans le collectif Rock Against Racism, compose en 1984 Free Nelson Mandela, hymne à sa libération – pour son 90e anniversaire à Londres, la chanson est reprise avec Amy Winehouse. En France, l’opposition contre le régime ségrégationniste et pour la libération de Nelson Mandela s’exprime avec force en 1985. Un concert à la Fête de L’Humanité réunit Max Roach, Eddy Louiss, Salif Keita, Bernard Lubat et Manu Dibango. « J’avais composé un titre spécialement pour cette occasion, se souvient aujourd’hui le saxophoniste d’origine camerounaise. Mandela est un des rares héros provenant de notre continent. Je ne parlerai pas de douleur maintenant, mais de la joie de l’avoir connu et qu’il y ait eu un gars tel que lui. »

Au Sénégal, Youssou N’Dour sort cette même année l’album Nelson Mandela. « En chantant Mandela en wolof, je sais que j’ai ouvert les yeux à beaucoup de Sénégalais », expliquait le chanteur. C’est d’ailleurs lors d’un concert pour Nelson Mandela qu’il avait organisé à Dakar qu’il a scellé son amitié avec Peter Gabriel, l’ex-leader de Genesis, très impliqué dans la lutte contre l’apartheid, et auteur de Biko, chanson hommage au militant antiapartheid Steve Biko, mort en prison en 1977.

Le 11 juin 1988, Youssou N’Dour est au stade de Wembley, à Londres, qui mobilise des stars de la musique pour les 70 ans de Nelson Mandela. On y retrouve Eric Clapton, Stevie Wonder, Joe Cocker, Dire Straits, Sting, Eurythmics, Tracy Chapman, Peter Gabriel, Simple Minds, mais aussi Salif Keita, Hugh Masekela et son épouse Miriam Makeba, opposante sud-africaine en exil aux Etats-Unis depuis 1959 et qui ne reviendra dans son pays natal qu’en 1990, à la demande de Nelson Mandela.

INTERDIT D'ANTENNE
L’année de Wembley, une chanson du Sud-Africain blanc Johnny Clegg devient l’hymne de la lutte antiapartheid, avec son refrain chanté en zoulou. Asimbonanga est le tube de l’été en France. Enregistrée deux ans plus tôt en Afrique du Sud, cette chanson est un acte ouvertement militant. C’est la première fois que le nom de Nelson Mandela y est évoqué. Le morceau est immédiatement interdit d’antenne. « Dans les clubs, les salles où elle est interprétée, à Johannesburg, certains quittent la salle, d’autres acquiescent en levant le poing », se souvient Christian Mousset, directeur du festival Musiques métisses d’Angoulême.

C’est aussi en 1986 que l’Américain Paul Simon brise le boycottage imposé par la communauté internationale contre l’Afrique du Sud en enregistrant son album Graceland avec des musiciens du cru (Ladysmith Black Mambazo, Ray Phiri…) à Johannesburg, et s’attire l’ire du Congrès national africain (ANC). En 1990, à la levée de l’apartheid, Nelson Mandela invite Paul Simon à venir chanter en Afrique du Sud.

La fin de l’apartheid et la libération de Nelson Mandela en 1990 avaient laissé la communauté des musiciens du monde comme orpheline d’un combat commencé dans les années 1960. Mais Nelson Mandela saura profiter de son aura musicale. Fin 2003, il suscite l’organisation de « 46664 » (son matricule en prison), une série de concerts en faveur de la lutte contre le sida. De Bono à Angelique Kidjo, de Beyoncé à Jimmy Cliff, le casting est impressionnant et « Madiba » toujours au centre.


Le 10 juin 2010, le concert d’ouverture de la Coupe du monde de football, organisée en Afrique du Sud, est une fête familiale (de superstars internationales). Mais elle est endeuillée par la mort de l’arrière-petite-fille de Nelson Mandela, Zenani, 13 ans, dans un accident de voiture alors qu’elle rentrait du stade de Soweto. « Madiba » a 91 ans, il est affaibli. La musique continue de le soutenir. Rien n’est fini.

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