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mardi 31 décembre 2013

Qui est derrière la prise d’otages à Kinshasa ?

France24 
Les Observateurs 
30/12/2013

Capture d'écran d'une vidéo sur la prise d'otage de deux journalistes de la RTNC. 
À gauche, l'un d'eux a un bâton en guise d'arme. 

Kinshasa s’est réveillé, lundi 30 décembre, au son des balles. Plusieurs attaques ont été menées simultanément, notamment à la Radio nationale télévision congolaise [RTNC], où des employés ont été pris en otage pendant quelques heures par des individus armés, dont les autorités n’ont pas encore révélé l’identité. 

Des coups de feu ont été entendus au siège de la RTNC et au camp militaire Tshatshi situés à quelques dizaines de mètres l’un de l’autre, mais également aux alentours de l’aéroport Ndjili en périphérie de la capitale. 


"Ils étaient insuffisamment armés pour espérer prendre un bâtiment où 2 000 personnes travaillaient" 
Michel Lubumba [son nom a été changé], journaliste de la RTNC, se trouvait à la rédaction lors de
Michel Lumumba
Contributeur
l’attaque lundi matin. 
Nous étions en train de préparer le journal de 8 heures, quand une vingtaine d’individus sont entrés dans les locaux en criant ‘plus un geste, on lève les mains’. Ils étaient en civil. La plupart d'entre eux étaient armés très sommairement, principalement de bâtons, de machettes, d’autres n’avaient même aucune arme. J’en ai juste vu deux qui avaient des AK-47. Franchement, ils étaient insuffisamment armés pour espérer prendre en otage un bâtiment où travaillent environ 2 000 personnes. 
IIs n’ont rien dit sur leur identité ou sur leur motivation. Ils se sont rapidement dirigés vers le studio de télévision où était enregistrée une émission de la RTNC1 et ont pris en otage deux journalistes en les prévenant qu’ils devaient obtempérer et qu’ils leur feraient lire un texte. Puis j’ai réussi à m’enfuir, lorsque les soldats sont arrivés une quinzaine de minutes après. 
Une vidéo diffusée sur Youtube montre les images de la RTNC au moment de la prise d’otage. Trois personnes y entourent les présentateurs. L’un semble armé d’un bâton. Ils disent aux journalistes qu’ils sont venus "libérer le Congo" et forcent la présentatrice à dire "Mukungubila est le roi de ce pays" [à 3:45]. 



Paul-Joseph "Gidéon" Mukungubila est un pasteur controversé, originaire de la région du Katanga, connu à Kinshasa pour ses diatribes contre Joseph Kabila et le gouvernement congolais. Sur son site, il se présente comme "le prophète de l’Éternel" et s’auto-proclame "Président d’Afrique" et "ministre de la Restauration de l’Afrique noire". Il s’était présenté à l’élection présidentielle de 2006 au Congo et avait remporté 0,35 % des suffrages.

"Ils ont affirmé qu’ils n’avaient pas reçu leurs primes et leur ‘collation’"
D’autres pistes sont avancées par des Observateurs à Kinshasa. Bonaventure Makai [pseudonyme]
Bonaventure Makai
Contributeur
travaille également à la RTNC mais il n’était pas sur place lundi matin.
Bien qu’ils soient en civils, des preneurs d’otages ont affirmé à mes collègues qu’ils faisaient partie de l’armée congolaise et qu’ils n’avaient pas reçu leurs primes et 'leur collation' [un diplôme académique offrant le droit d’intégrer certains services de l’armée, NDLR]. Mais tout ça était très confus, et il est impossible de savoir s’il s’agissait de réelles revendications ou d’affabulations pour les impressionner. 
J’avais eu l’occasion de parler à de nombreuses reprises avec le personnel de sécurité de la RTNC, composé pour la plupart de membres détachés de l’armée. Ils m’avaient confié que leur situation n’était pas bonne et que des soldats parlaient de mener une action prochainement. 
Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a livré lundi soir un bilan d'au moins 78 morts du côté des assaillants dans les trois attaques de lundi matin à Kinshasa et 6 du côté des militaires congolais. Il qualifie les assaillants de "terroristes" et affirme qu’une enquête a été ouverte pour déterminer leur identité. Lambert Mende estime que Gidéon Mukunbugila pourrait être derrière ces attaques, ajoutant qu’il pourrait également s’agir d’une "tentative pour nous duper".

Photo prise par un Observateur sur la route menant à l'aéroport de Kinshasa. 
La route à gauche est complètement bloquée par des conducteurs qui ont rebroussé chemin. 
Certains descendent de voiture et continuent à pied.  

Panique dans les rues de la capitale
Félix Kabena
Contributeur
Dans le centre-ville, les tirs ont déclenché une panique générale. Notre Observateur, Félix Kabena, a pu filmer la réaction des habitants.
En quelques secondes, les rues du centre-ville étaient cernées de policiers et de militaires. On voyait des tanks passer dans la rue. On nous a dit de nous cacher dans les boutiques en attendant que ça se calme. Chacun ne pensait plus qu’à rentrer chez lui et à se barricader. Cela a notamment provoqué des bouchons gigantesques aux alentours de l’aéroport. Les gens abandonnaient leur voiture pour fuir à pieds. 
Si la situation semble être sous contrôle, les transports en commun ne circulent plus à l’exception des taxis-motos, et la plupart des boutiques ont fermé pour la journée. Je crois qu’on se dirige vers une fin d’année 2013 très tendue dans la capitale.

Félix Kebana filme la présence militaire autour d'un commerce 
de Kinshasa où des habitants se sont réfugiés après les tirs

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