03/12/2013
Un comité d’organisation des obsèques de Tabu Ley au sein duquel se retrouvent le ministre de la Culture et des arts, le gouverneur de la ville de Kinshasa, des réprésentants de la famille du défunt ainsi que que des artistes, lequel sera présidé par le Président de l’Assemblée nationale vient d’être mis en place.
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Les sources dignes de foi ont fait savoir au Phare lundi 02 décembre 2013 que sur recommandation du Chef de l’Etat congolais, un comité d’organisation des obsèques de Tabu Ley vient d’être mis en place.
Ce comité ayant à sa tête le président de l’Assemblée Nationale, Aubin Minaku, comprend également le ministre de la Culture, Arts, Jeunesse, Sports et Loisirs, Baudouin Banza, et le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta. Des représentants de la famille et des artistes vont aussi en faire partie.
C’est pour rendre un hommage digne de ce nom au baobab de la musique congolaise moderne décédé le samedi 30 novembre 2013 à l’hôpital Saint Luc de Bruxelles que ce comité d’organisation a vu le jour.
Solon le programme arrêté pour la circonstance, la dépouille mortelle sera exposée le même jour au Palais du Peuple. Le dépôt des gerbes des fleurs interviendra le dimanche 08 décembre.
Le même jour, plusieurs orchestres kinois vont rendre hommage au disparu en interprétant quelques chansons au Palais du Peuple.
Des artistes brazzavillois et d’autres pays sont attendus à Kinshasa cette Semaine. Dans le lot, il est fait état de Sam Manguana, considéré comme un invité spécial, pour avoir presté pendant une certaine époque dans l’African Fiesta National.
Il vit aujourd’hui en Angola. Le compositeur de « Samambi » n’a pas encore confirmé sa présence à Kinshasa cette semaine. On croit savoir que Sam viendra à Kinshasa pour rendre un dernier hommage à son ancien mentor.
En outre, l’orchestre Afrisa sera momentanément reconstitué. Nos sources parlent de 14 musiciens de ce groupe aujourd’hui disparu qui vont se retrouver pendant un moment pour rendre hommage à leur ancien employeur.
Modeste Mekanisi « Modero » longtemps bras droit de Tabu Ley sera probablement du nombre. Nul doute que le guitariste Dino Vangu et pourquoi pas Guvano, sociétaire de l’African Fiesta National qui aujourd’hui fait de la musique d’interprétation, le chanteur René Kassanda « Karé » vont jouer lors des funérailles sous le label de l’Afrisa.
Les funérailles proprement dites vont avoir lieu le lundi 9 décembre 2013 et l’inhumation est prévue le même jour à la Nécropole.
Né le 13 novembre 1940 à Bagata au Bandundu, Pascal Sinamoyi s’est retrouvé à Kinshasa où il s’est inscrit au Collège Saint Raphaël, appelé Ecomoraph. C’est dans l’orchestre African Jazz de Joseph Kabasele que les mélomanes découvrent cette vedette en herbe.
Un peu plus tard, il retient l’attention des discophiles en interprétant Kelya, Adios Thethe, Africa mokili mobimba de Déchaud Muamba, le frère aîné de Nicolas Kassanda.
Jeef Kabasele est très rigoureux et ses ouailles en sont conscientes. Cette rigueur est payante « l’African Jazz devient le plus grand orchestre congolais au début des années 60. Hélas, les bonnes choses ne durent pas et le groupe de Kabasele se disloque en 1963.
Les partants montent African Fiesta Vita avec à sa tête le Guidariste Nicolas Kasada. Ayant bénéficié de l’expérience de leur ancien mentor, les partants récoltent rapidement le succès.
Au fil des années, Pascal Tabu est parvenu à se frayer une place de choix dans le paysage musical congolais.
Quand l’African Fiesta Vita se scinde en deux ailes, Pascal Tabu Ley opte pour African Fiesta Flash qui deviendra African Fiesta National.
Il a à ses côtés Paul Vangu, Sam Manguana, René Kassanda, Faugus, Jean Trompette....
Le guitariste Paul Vangu qui a fait ses premier pas dans Diamant Blue et a intégré plus tard l’African Fiesta National. Et quand Guvano fait un accident et s’en sort avec des fortes brûlures Pascal Tabu, inquiet compose « Muana Vangu » où il implore le Très Haut pour qu’il étende sa main protectrice sur ce soliste.
Arrangeur, compositeur et interprète, Rochereau a composé des centaines des chansons. Un échantillon de son répertoire comprend, Suke, Molangi ya malasi, Rendez-vous na chez là bas, Ndaya, Joly Elie, Micheline, Zibebeke, Joujou Zena, Sorozo, Kaful Mayay, Congo Avenir, Retroussons les manches, Mokolo nakokufa, Nkashama Nkoy, Bel Abidjan, Au Club 53, Laisses-toi aimer, Pangoula, Mwanke, Mpo nazali ndumba, Vive les Léopards
Les obsèques de Tabu Ley le 9 décembre
Les obsèques de Tabu Ley Rochereau, un des rois de la rumba congolaise décédé samedi, seront organisées le 9 décembre à Kinshasa, a-t-on appris dimanche soir auprès de la famille de la star.
« Je viens d’avoir les dates retenues pour les obsèques de Tabu Ley. L’arrivée de la dépouille et des enfants (du .chanteur) est prévue le 7 décembre et l’enterrement le 9 décembre », a déclaré à l’AFP Jean-Claude Muissa, beau-fils de l’artiste.
Tabu Ley sera enterré « dans la commune de la Nsele », en périphérie de Kinshasa, a précisé M. Muissa. « Tous les officiels présents à Kinshasa y seront. Plusieurs délégations étrangères sont également attendues », a-t-il ajouté. Le chanteur Tabu Ley Rochereau est décédé samedi matin dans un hôpital en Belgique à l’age de 73 ans.
Il a eu un AVC (accident vasculaire cérébral) en 2008, il ne s’en est jamais remis. Il était alité (...). Lundi, sa Situation s’est dégradée », avait expliqué samedi M. Muissa.
Pascal Tabu Ley, alias « Rochereau », chanteur au timbre haut placé et père du rappeur français Youssoupha, était né le 13 novembre 1940 dans un petit village de la province de Bandundu (ouest), frontalière de celle de Kinshasa.
Il s’était imposé dans les années 1960 comme l’une des stars de la rumba, devenant l’un de ses principaux ambassadeurs à travers le monde.
Il fut en 1970 le premier musicien africain à se produire en vedette à l’Olympia à Paris, accompagné de ses « Rocherettes » comme Claude François avait ses Claudettes.
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