29/01/2014
Transport de sacs du ciment pour les travaux de réfections des routes par des entreprises chinoise le 27/02/2013 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo |
Les entreprises chinoises, engagées depuis 6 ans dans un partenariat avec la RDC pour la construction des infrastructures, n’ont déboursé aucun sou en 2013 dans le cadre de ces accords. Des sources proches de ce dossier affirment que ce partenariat serait en panne suite au non respect de la RDC de ses engagements notamment la prise en compte des risques politiques encourus par ces investissements. Refusant de parlant de «panne», la cellule de suivi des contrats sino-congolais reconnaît cependant des difficultés dans l’exécution desdits contrats.
Douze mois après l’approbation du projet de coopération par le gouvernement chinois, la RDC s’était engagée à adopter une loi devant sécuriser le régime fiscal, douanier et de change applicable à ce projet de coopération en raison de sa spécificité.
Dans le cadre de la Sicomines, les entreprises chinoises apportent le financement et la RDC la concession minière.
A en croire des sources proches du dossier, c’est à cause du retard pris pour l’adoption de cette loi au Parlement que les Chinois n’ont pas décaissé de l’argent en 2013 pour l’exécution des projets d’infrastructures, notamment la construction de routes et d’hôpitaux.
Initialement conclus pour 9 milliards de dollars américains, ces contrats avaient été revus à 6,2 milliards suite aux pressions du FMI et de la Banque mondiale.
Trois milliards deux cents millions de dollars doivent être investis dans le secteur minier, donc dans la Sicomines, et le reste est destiné aux infrastructures. Mais à ce jour, seulement près de 1,7 milliards de dollars ont été déboursés, dont 468 millions pour les infrastructures.
Déjà en mai 2013, des rumeurs faisaient état du retrait d’Exim Bank du partenariat sino-congolais. C’est cette banque chinoise qui finance les entreprises chinoises engagées dans la construction d’infrastructures en RDC.
Le responsable du bureau de coordination et de suivi du programme sino-congolais, Moïse Ekanga, l’avait démenti.
Réagissant aux mêmes rumeurs quelques jours plus tôt sur Radio Okapi, le Premier ministre Matata Ponyo avait reconnu, sans le préciser, un problème dans le partenariat sino-congolais, évoquant une «question qui nécessite un examen en profondeur».
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