29/01/2014
Le président rwandais, Paul Kagame. REUTERS/Gus Ruelas |
Au Rwanda, le procès de Joël Moutabazi et de ses co-accusés a commencé le 28 janvier. Le procès de la terreur selon le gouvernement. L'ex-garde du corps du président Kagame est accusé, entre autres, de terrorisme, de désertion et de complot contre le chef de l'Etat. En cause notamment plusieurs attaques à la grenade ces dernières années. Joël Moutabazi s'était réfugié en Ouganda avant d'être extradé par Kampala. Et hier, premier rebondissement, Joël Moutabazi a plaidé non coupable.
Rebondissement à l’ouverture du « procès de la terreur », comme l’a qualifié le ministère de la Défense rwandais. Joël Mutabazi, l’un des principaux accusés a, en effet, rejeté toutes les charges qui pèsent contre lui. Et l’ancien garde présidentiel n’en est pas à son premier revirement.
Lors de l’audience d’hier, Joël Mutabazi a également, contesté la légitimité de la Cour à le juger, expliquant qu’il était un réfugié qui avait fui le Rwanda pour l’Ouganda, pays d’où il estime avoir été kidnappé. Plus tard dans la journée, l'ex-officier, a affirmé avoir été la cible de menaces de mort et a déclaré ne plus vouloir assister à son procès.
A (RE)LIRE: Ouverture au Rwanda du «procès de la terreur»
Certains membres de la famille de Joël Mutabazi, également sur le banc des accusés, ont plaidé coupable de port illégal d’arme à feux. Ils ont assuré avoir aidé Joël Mutabazi à simuler une attaque contre sa personne en Ouganda afin qu’il obtienne le statut de réfugié.
Egalement au cœur du dispositif terroriste, selon le parquet : Innocent Kalisa, ex-membre de la garde présidentielle. Ce dernier a aussi rejeté toutes les accusations retenues contre lui. Le procès de Joël Mutabazi et de ses co-accusés doit se poursuivre aujourd'hui.
Réaction
Kayumba Nyamwasa, l'un des membres influent du RNC, le Rwanda National Congress, dément les accusations portées par la justice rwandaise contre sa formation politique. Lors du procès des auteurs présumés des attaques à la grenade qui ont secoué Kigali en 2010, la justice militaire entend démontrer l'implication du RNC dans ces attaques et les liens entre le RNC et les FDLR, les rebelles hutu rwandais. Le général Kayumba nie l'implication de son mouvement comme il nie qu'il existe des liens politiques entre le RNC et les FDLR.
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