Le centenaire de 14-18 n’oubliera pas les Congolais

LaLibre.be

02/3/2014
Christian Laporte

Les soldats qui ont combattu avec nous seront aussi honorés. Patrick Dupriez, le président du Parlement wallon, a demandé (lire ici) de ne pas oublier les soldats congolais présents à nos côtés en 14-18 et 40-45. Qu’il se rassure : le Cercle royal des anciens officiers des campagnes d’Afrique et l’Union royale des fraternelles coloniales préparent une série de manifestations qu’ils espèrent voir soutenues par les autorités… 

Claude Paelinck et Philippe Jacquij, qui dirigent ces associations nées après la Première et la Deuxième Guerre pour entretenir la mémoire des soldats tant blancs que noirs de la Force publique sous ses différentes déclinaisons, s’y engagent comme ils le font déjà à travers leur revue commune et divers travaux historiques. Ils participèrent ainsi en 2005 à l’accueil d’anciens combattants congolais invités par le ministre Flahaut et mis à l’honneur par Albert II. En 2010, Philippe Jacquij avait emmené une copie de la belle exposition du Musée de l’Armée "Lisolo Na Bisu, le soldat congolais de la Force publique" à Kinshasa lors des 50 ans de la RDC.

Un rendez-vous annuel prendra davantage d’ampleur : le 3e jeudi de septembre, on marque face à différents monuments bruxellois la victoire de Tabora de 1916. Un lieu stratégique : c’était le centre administratif de l’Afrique orientale allemande. L’occasion d’évoquer le commandant en chef Charles Tombeur et tous ses soldats. Et aussi le Corps de volontaires congolais du colonel Chaltin. Ces 3 prochaines années, des manifestations spécifiques marqueront le centenaire des campagnes du Cameroun, de Tabora, de Mahenge. L’occasion par ailleurs de mettre en exergue des monuments peu connus tel celui des Volontaires congolais sis dans l’école communale d’Erpent. 

Retrouver et restaurer les sépultures en terre d’Afrique 

Mais l’action des associations d’anciens se déploie aussi en Afrique : une certaine déglingue touche aussi moult cimetières militaires dont nombre de tombes ont été vandalisées ou ont purement et simplement disparu. Avec l’aide de nos diplomates sur place, le CRAOCA et l’URFRACOL s’attelleront à ce qu’on restaure les sépultures de ces héros oubliés.