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samedi 1 mars 2014

Les grands défis de l’agriculture familiale en RDC

Lavoixdupaysancongolais.com 
N° 26 - Janvier 2014

Une question hante souvent hante les esprits avisé qui se demandent si l’agriculture paysanne peut nourrir l’Afrique. Dans tous les cas de figure, l’agriculture paysanne nourrit l’Afrique, puisque presque 70 % de la population est nourri par cette agriculture. Elle peut faire plus à savoir nourrir la famille et exporter, cela aussi est possible, pense Paluku Mivimba, Président de la Confédération Nationale des Paysans Producteurs du Congo (CONAPAC) pour qui il y a encore des obstacles de taille à relever. 

L‘agriculture familiale ou Paysanne en Afrique est caractérisée par une agriculture traditionnelle, moins productrice, moins rémunératrice et moins compétitive qui utilise beaucoup de forces physiques qui épuisent beaucoup. Elle est aussi réduite à une agriculture de subsistance juste pour nourrir sa famille puisque elle produit très peu de quantité et cette agriculture est aussi destructrice de l’environnement. Selon Paluku Mivimba, président de la CONAPAC, la réalité démontre que l’agriculture familiale est non seulement une agriculture de reproduction de la famille sur l’exploitation mais aussi de la recherche de profit bien que son objectif principal soit d’abord la sécurité alimentaire familiale. Cette agriculture contribue aussi largement au développement économique de plusieurs pays en développement et assure la sécurité alimentaire de plus de 1,3 milliards d’individus selon le rapport de la Banque Mondiale de 2008. 

C’est une exploitation dont la mise en valeur est assurée directement par la main- d’œuvre familiale.
C’est une exploitation économique viable, transmissible qui combine souvent la mission de production agricole avec d’autres activités du monde rural (pluriactivité). 
C’est un système de production diversifié qui répond aux attentes de la société, notamment par la production d’aliments de qualité, la production de produits compétitifs sur les marchés nationaux et internationaux générateurs de revenu par la collectivité.
C’est un système de production plus autonome, respectueux de l’environnement et qui contribue à la conservation de la biodiversité domestique et naturelle.
C’est une exploitation fortement encrée dans un pays et attachée aux territoires. Ainsi, les OP définissent l’agriculture familiale comme suit : 
« C’est un système d’exploitation qui est à la fois un mode de vie, une unité de production, une unité de consommation et une unité sociale, écologique et culturelle » (PROPAC). 
La ROPPA Afrique de l’Ouest souligne que l’agriculture familiale n’est pas une entreprise comme les autres ; elle est une entreprise à la fois économique, sociale et culturelle. 

L’AGRICULTURE FAMILIALE PEUT-ELLE NOURRIR L’AFRIQUE ? 
Paluku Mivimba répond par l’affirmatif parce qu’elle fournit de la nourriture et une activité économique à des millions de personnes, ce qu’aucun autre secteur n’est à mesure de réaliser aujourd’hui dans les pays en développement. Elle est aussi la seule alternative à l’exode rural.

La RDC compte actuellement +/- 73.000.000.000 d’habitants dont 70% vivent en milieu rural et pratiquent l’agriculture. 
Des études ont démontré que lorsque l’agriculture familiale crée en moyenne un emploi pour 8 ha utilisés, l’agriculture patronale crée une unité pour 67 ha voir même 217 ha. 
Elle est une source de revenu grâce à une productivité élevée par hectare. 
A titre illustratif, au Nord Kivu et au Sud Kivu, grâce à l’appui de l’IFDC catalist, la production de riz de montagne est passée de 2 tonnes à l’hectare à 6 à 8 tonnes en milieu paysans et de 1,5 tonne de maïs à l’hectare à 6 tonnes. 
Au Rwanda, la production de pommes de terre est passée de 10 tonnes à l’hectare à 30 tonnes. 
Au Nord Kivu, cette production est de 25 tonnes à l’hectare alors qu’elle était de 8 à 10 tonnes. 
Au Kenya, la production du lait par vache laitière est passée de 10 litres à 25 litres en moyenne par jour après un suivi technique rapproché des vétérinaires de l’Etat.

Ces exemples montrent en suffisance que l’agriculture familiale peut nourrir l’Afrique mais il faut des préalables : 
  • La mise en place d’une bonne politique agricole avec une vision bien définie et des objectifs clairs. 
  • La mise en application des politiques agricoles. 
  • L’implication des producteurs dans les instances de prise de décision en matière agricole 
  • L’accompagnement des agriculteurs en amont par : un suivi technique rapproché. la disponibilité d’intrants de qualité (semences, matériels aratoires adaptés, fertilisants,…) 
  • Faciliter l’accès au crédit agricole 
  • Favoriser l’accès à la terre aux petits exploitants agricoles et surtout les femmes 
  • Organiser les marchés agricoles 
  • La protection des marchés intérieurs 


En aval : 
  • Entretien des voies de communication, des routes de dessertes agricoles, de chemins de fer, des voies fluviales navigables. 
  • Disponibilité des entrepôts, des sillons, des chambres froides 
  • Electrification rurale,… 

En conclusion , Paluku Mivimba a affirmé que 
« Nous affirmons avec certitude que l’agriculture familiale peut nourrir l’Afrique parce qu’elle est la source de création d’emploi et parce qu’elle assure la stabilité économique et culturelle dans le pays. Elle est capable d’augmenter régulièrement le revenu et le rendement à l’hectare et la diversification de produits si elle est soutenue. Elle contribue efficacement à la conservation de l’environnement Elle est la seule alternative à l’exode rurale surtout dans des nombreux pays endéveloppement en Afrique ».
 LVPC

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