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vendredi 28 mars 2014

Questions directes à Tharcisse Loseke

Congo Indépendant 
27/03/2014

Dr Tharcisse Loseke Nembalemba.
Photo CIC
Docteur en médecine, neurologue, ancien ministre du gouvernement éphémère d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba (1992), Tharcisse Loseke Nembalemba se présente aujourd’hui comme simple «cadre» de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social). En dépit de ce titre en apparence modeste, «Tharcisse» fait partie ce qu’on pourrait nommer la «garde rapprochée» du leader de l’UDPS. Il a accordé une interview à Congo Indépendant. C’était le mercredi 26 mars. Le silence d’Etienne Tshisekedi, l’annonce d’une prochaine révision de la Constitution et la volonté de "Joseph Kabila" de briguer un troisième mandat en 2016 étaient au centre de l’échange. 

Comment se porte le président Etienne Tshisekedi wa Mulumba?
Il va bien. Il a volontairement réduit ses activités depuis un certain temps. 

Pourquoi ce long silence alors qu’un opposant est jugé par la qualité de son discours? 
Vous le savez autant que moi que le président de l’UDPS s’était adressé à la population au lendemain des élections du 28 novembre 2011. Par la suite, il a jugé bon de ne plus interférer dans les objectifs que nous poursuivons. En fait, il évite que ses propos ne soient mal interprétés...

Peut-on franchement se réclamer de l’opposition tout en évitant d’exercer le ministère de la parole ? 
On ne peut répondre que par l’affirmative au regard de l’ambiance politique dans notre pays. Tous les médias publics sont confisqués par le pouvoir. Il faut laisser par conséquent les puissants du moment continuer leur monologue. Notre leader préfère le silence comme mode de communication face à un pouvoir qui «excelle» dans l’intoxication et le mensonge. 

Et pourtant, il y a eu pas mal d’événements qui méritent une confrontation d’idées… 
Le constat est là : la plupart de ces événements ne portent nullement sur les élections du 28 novembre 2011. Des consultations politiques qui ont d’ailleurs été remportées par l’UDPS et son leader. 

Le 20 mars dernier, «Joseph Kabila» a réuni autour de lui, dans sa ferme de Kingakati, des membres de la «majorité présidentielle». Il y a été question notamment de la volonté de l’actuel chef de l’Etat de briguer un troisième mandat. Il a été également question de réviser la Constitution pour faire élire les députés provinciaux au suffrage indirect. Cette interview a lieu mercredi 26 mars. Comment expliquez-vous le silence assourdissant de votre parti ? 

Nous avons mis à profit ce temps pour nous informer amplement… 
 Six jours, n’est-ce pas un peu long de la part d’une organisation politique qui se veut «la fille aînée de l’opposition» ? 

Il faut prendre le temps nécessaire de s’informer du fait qu’il s’est agi d’une «messe noire». Une réunion à huis clos. Il fallait procéder à quelques recoupements. A ce jour, notre parti est à même de prendre position. 

Et alors ? 
Il découle des informations en notre possession que Joseph Kabila et sa famille politique planifient une stratégie de conservation du pouvoir en dépit du fait que l’article 70 de la Constitution énonce clairement que «le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois». Joseph Kabila achève actuellement son second et dernier mandat. C’est une provocation qui incite à la révolte. 

Quelle est la position de l’UDPS ? 
Vous savez autant que moi que cela fait 32 ans depuis que l’UDPS mène une lutte sans concession pour l’avènement d’une véritable démocratie dans ce pays. Après le hold-up électoral de 2011, plus personne ne permettra à Joseph Kabila à s’accrocher au pouvoir au-delà du 19 décembre 2016. Nous userons de toutes les voies de droit dont l’article 64 de la Constitution qui reconnait à chaque citoyen le droit sacré «de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution». 

«Joseph Kabila» a pris l’habitude de recourir à la force pour intimider l’opposition … 
Jusqu’ici, il ne cesse de recourir à la répression. Le peuple congolais en a assez de se laisser gifler sur les deux joues. Il n’est pas exclu que ce peuple oppose à ce régime tyrannique une «résistance citoyenne» ferme et résolue. Une Résistance qui aura pour cibles non seulement Joseph Kabila lui-même mais aussi les principaux piliers de son régime. 

Va-t-on assister à une sorte d’«action directe» ? 
Lorsqu’un peuple se trouve dos au mur, il n’a qu’une alternative : périr ou réagir. L’Histoire nous apprend que les peuples ne perdent que les combats qu’ils refusent de livrer… 

C’est maintenant officiel : le Parlement va procéder à la révision de certains articles de la Constitution. Que répondez-vous à ceux qui soutiennent que toute constitution est «révisable» par nature? 
Certes, toute constitution est révisable. Il est cependant inacceptable d’amender la loi fondamentale non pas au nom de l’intérêt supérieur de la nation mais simplement pour préserver les privilèges d’une oligarchie. Dans le cas sous examen, je cherche en vain la nécessité d’une telle révision. A force de réviser cette constitution, celle-ci ne sera plus qu’une coquille vide. 

Que préconisez-vous ? 
Notre pays fait face à une situation grave. C’est le lieu d’appeler à la constitution d’un «Front républicain» dont la mission sera "la défense de la patrie". Une nouvelle «Union sacrée». 

Quels sont les partis qui devraient constituer ce Front? 
Ce Front est ouvert à tous les partis qui se considèrent de l’opposition. Peu importe les sensibilités des uns et des autres. L’objectif est de barrer la route à l’aventurisme kabiliste qui a pris le pays en otage. Il faut mettre sur pied une organisation bien structurée au plan humain et matériels. 

Est-ce la position officielle de l’UDPS ? 
C’est une position personnelle. Une position néanmoins de lucidité à laquelle notre parti va adhérer sans réserve. 

Qui va contacter les autres formations politiques? 
Il y aura dans un premier temps des contacts informels. Barrer la route à Joseph Kabila est un devoir patriotique. C’est une ambition parfaitement réalisable à la condition que la population et la société civile se mobilisent. Les évêques du Congo avaient vu juste en affirmant dans une de leur déclaration que « tout pouvoir conquis par la force des armes se conserve par la force des armes». Il est désormais clair que la voie démocratique ne pourrait en aucun cas générer une alternance pacifique aussi longtemps que Joseph Kabila sera à la tête de ce pays. 
Propos recueillis par Baudouin Amba Wetshi

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