01/03/2014
Par Boniface Musavuli
En République Démocratique du Congo, l’espoir d’une élection présidentielle sans effusion de sang s’est envolé le jeudi 20 février à Bukavu. L’histoire retiendra que dans cette ville, la « caravane de la paix » que menait l’opposant Vital Kamerhe, candidat annoncé pour la présidentielle de 2016, fut réprimée dans le sang. La pratique consistant à tirer sur la population à balles réelles, qu’on a déplorée à Bukavu, rappelait les scènes macabres de 2011. Les partisans d’un autre opposant, Etienne Tshisekedi, avaient été sauvagement massacrés près de l’aéroport de Ndjili par les forces de l’ordre durant la dernière présidentielle. Cinq ans avant Tshisekedi, un autre adversaire de Joseph Kabila, Jean-Pierre Bemba, assistait impuissant au massacre de ses sympathisants dans les rues de Kinshasa. Le leader du MLC avait même failli se faire tuer. Sa résidence avait été bombardée à l’arme lourde malgré la présence à ses côtés des diplomates occidentaux. On envisage difficilement 2016 en faisant abstraction d’une éventualité, voire de la certitude d’un bain de sang.
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