03/04/2014
Par Trésor Kibangula
Joseph Kabila, le 20 décembre 2011 à Kinshasa. © AFP
"Jeune Afrique" a pu se procurer l'enregistrement d'un huis clos tenu le 27 mars à l'Assemblée nationale de la RDC pendant lequel le bureau de la chambre basse a refusé la levée de l'immunité de trois députés. Ceux-ci sont accusés par le procureur général d'avoir affirmé que le président Joseph Kabila entretenait une "cellule de fumeurs de chanvre". Récit exclusif.
Ça se passe comme ça, à Kinshasa. Le 27 mars dernier, trois députés de l'opposition dans le collimateur de la justice ont failli perdre leur immunité parlementaire. Depuis le 31 janvier, le procureur général de la république attendait en effet du bureau de l'Assemblée nationale l'autorisation d'engager des poursuites contre Kovo Ingila, Adrien Phoba et Fabrice Puela, accusés notamment d'"offenses envers le chef de l'État". Une requête rejetée finalement par le bureau de la chambre basse du Parlement congolais, dans des circonstances pour le moins théâtrales... Retour sur les faits.
Pour faire part aux députés de la volonté du procureur, ledit bureau convoque donc le 27 mars une plénière, mais à huis-clos. En clair : les propos tenus ne devaient pas sortir de l'hémicycle. D'entrée de jeu, Aubin Minaku, le président de la chambre, en appelle à la "responsabilité" de chaque député, avant de laisser la parole au rapporteur du bureau pour la lecture du réquisitoire du procureur général contre les trois élus, un de Boma (Adrien Phoba), un de Matadi (Fabrice Puela) et un autre de Kinshasa (Kovo Ingila).
Des "propos outrageants" envers
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