25/04/2014
Marché de Mbandaka, capitale de la province de l’Equateur, RDC.
Wikimedia
De plus en plus de voix s'élèvent en RDC après la décision mardi du gouvernement de suspendre les travaux de l'Assemblée provinciale de l'Equateur pour des raisons de sécurité. Le vice-ministre de l'Intérieur s'est rendu sur place et devrait faire un rapport sur la situation sécuritaire.
Une décision d’autant plus difficile à comprendre pour la société civile que, si effectivement l’Assemblée territoriale avait eu de profondes difficultés, les choses semblaient aller mieux pour Fabien Mungunza : « Cette assemblée, nous l’avons longtemps décriée à cause de son improductivité. Mais la session dernière, contrairement aux habitudes, il y a eu des avancées. Et nous croyons qu’elle est sur la bonne voie. Nous avons vu des violences inouïes au niveau de l’Assemblée. Et on ne comprend pas maintenant que les choses commencent un peu à s’améliorer, que le gouvernement puisse se donner le luxe de prendre une telle décision, qui entame sérieusement la marche vers le progrès de la province de l’Equateur ».
Eviter du « grabuge »
Cette suspension est une mesure de prévention, explique le gouvernement, pour éviter des débordements. « Il n’y a aucune raison pour le gouvernement de museler une Assemblée. Mais il n’y a aucune raison non plus pour que le gouvernement laisse faire des événements qui vont porter atteinte à la vie, à la sécurité des citoyens, parce que nous avons été témoins de débordements très graves au sein de cette Assemblée », explique Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement congolais.
Le pouvoir en place ne donne pas plus d’informations sur les raisons qui ont poussé à cette prise de décision, préférant, comme le raconte Lambert Mende, attendre la publication d’un rapport officiel : « Nous ne voulons pas communiquer là-dessus, parce qu’il nous faut avoir un rapport qui confirme ou infirme les choses. Nous n’allons pas nous mettre à citer des noms de personnes. Mais de forts soupçons existent. Il allait y avoir du grabuge là-bas et par précaution, nous avons tenu à éviter cela ».
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