18/06/2014
La recrudescence de cas de fièvre hémorragique en grande partie causée par le virus Ebola en Afrique de l'Ouest est due à de nouveaux foyers en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, selon l'ONG Médecins sans frontières (MSF).
"Les chiffres" donnés mercredi par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) "sont des chiffres globaux. Mais il y a une recrudescence des cas parce qu'il y a de nouveaux foyers" en Guinée, où l'épidémie de fièvre s'est déclarée mais également au Liberia et en Sierra Leone, frontaliers de la Guinée, a expliqué Marie-Christine Ferir, coordinatrice des programmes d'urgence de MSF, jointe depuis Dakar.
Actuellement, "nous sommes face à un deuxième pic de l'épidémie. Ce qui est inhabituel, c'est la dispersion des foyers, ça complique les choses" dans la lutte, a affirmé Marie-Christine Ferir.
Selon elle, l'origine de ce nouveau pic "est difficile" à déterminer avec précision, parce que "les gens bougent beaucoup", certaines familles et communautés vivant de part et d'autre des frontières.
Les funérailles, qui sont des occasions de rassemblements pour des cérémonies coutumières ou rites mortuaires, peuvent être des "amplificateurs de l'épidémie", a-t-elle dit.
Découvert en 1976 dans l'actuelle République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre), le virus Ebola est hautement contagieux et mortel dans 90% des cas.
Il se transmet à l'homme à partir des animaux sauvages et se propage ensuite d'homme à homme. Il n'existe pas de vaccin ou de traitement spécifique contre la fièvre Ebola. Mais, souligne Mme Ferir, "il y a des gens qui ont été guéris" après avoir été traités pour des infections secondaires et réhydratés dans des structures de santé adéquates.
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