07/08/2014
Jean-Bertrand Ewanga (assis au milieu) avec à ses côtés Koloso Sumayili (G) et Bruno Mavungu (D),
membres de l’opposition congolaise, lors d’un meetting contre la révision de la Constitution,
à Kinshasa, le 4 août 2014.
AFP PHOTO / KATHY KATAYI KAYEMBE
Le porte-parole du gouvernement de RDC justifie l’arrestation, mardi 5 août, de Jean-Bertrand Ewanga, député de l’opposition accusé d’offense au chef de l’Etat : Lambert Mende affirme que Jean-Bertrand Ewanga, dont il assure qu’il est « en résidence surveillée », a fait « la promotion de la haine entre les ethnies ». Ce que dément l’opposant.
« Nous avons les enregistrements »
« Jean-Bertrand Ewanga se trouve bien en résidence surveillée, c'est ce que l'on fait avec les personnes de son rang », assure de son côté Lambert Mende, porte-parole du gouvernement, qui affirme que les procédures ont été respectées : « Lorsqu’il y a flagrant délit, le procureur général de la République a autorité pour se saisir de qui que ce soit, ministre, parlementaire, ou autre. Et l’Assemblée nationale n’est informée qu’après. C’est en cas de non-flagrance que l’Assemblée nationale est informée. C’est inscrit noir sur blanc dans le règlement de l’Assemblée nationale. »
Sur le fond, interrogé mercredi par RFI, Lambert Mende maintient les accusations portées contre Jean-Bertrand Ewanga. « Nous avons par-devers nous les enregistrements. Et, de toute façon, ce n’est pas l’avocat de M. Ewanga qui apprécie les faits, ni ses amis politiques, ni ses adversaires – que nous sommes. C’est la justice », affirme-t-il. « Nous ne pouvons plus accepter qu’en République démocratique du Congo, on vienne faire la promotion de la haine entre les ethnies, en attribuant au président [Joseph Kabila] une ethnie qui n’est pas la sienne et en appelant les gens à chasser tous les gens de cette ethnie. C’est quelque chose qu’aucun responsable congolais, même s’il est dans l’opposition, ne devrait encourager », expose Lambert Mende.
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