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samedi 27 septembre 2014

A New York, grandes ambitions et timides engagements pour le climat

LE MONDE 
24.09.2014 
Par Laurence Caramel (New York, Nations unies, envoyée spéciale)

Les pessimistes ne retiendront qu'une succession de déclarations d'intention dans le flot des discours qui se sont succédé, mardi 23 septembre, à l'occasion du sommet extraordinaire sur le climat qui a réuni plus de 120 chefs d'Etat, au siège des Nations unies à New York. Aucun superhéros du climat n'a surgi, aucune annonce fracassante n'a été prononcée, alors que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait appelé à un grand moment de remobilisation politique pour porter les négociations internationales jusqu'à la conférence de Paris en décembre 2015. 

Manifestation pour de fortes avancées dans la lutte contre le changement climatique 
à New York, le 21 septembre 2014. Reuters/Carlo Allegri

C'est à cette date que les 195 pays membres de la Convention sur le changement climatique se sont donné rendez-vous pour signer un accord global auquel se soumettront, pour la première fois de l'histoire, tous les grands pays émetteurs. 

Soit. Mais si l'on met de côté le Canada et l'Australie volontairement hors jeu des débats, les autres pays ont montré qu'ils prenaient au sérieux l'échéance de 2015. Les Etats-Unis et la Chine, les plus gros pollueurs de la planète, sans lesquels aucun accord n'est possible, n'ont pas éludé leur responsabilité. « Particulière », dans le cas de Barack Obama, et « à la hauteur de celle d'un grand pays en développement » pour Pékin.

« NOUS AVONS TOUS UN RÔLE À JOUER » 
« Nous allons faire des efforts encore plus importants. Nous prendrons des mesures supplémentaires pour réduire l'intensité carbone de notre économie, augmenter la part des énergies renouvelables et la reforestation », a assuré le vice-premier ministre Zhang Gaoli, qui représentait la Chine. Il a rappelé que son pays, qui s'est engagé à diminuer son intensité carbone de 40 % à 45 % d'ici 2020 par rapport à 2005, atteindrait son objectif. « Fixer une date à partir de laquelle les émissions de CO2 devront diminuer est aussi à l'agenda du gouvernement », a-t-il ajouté. 

Les pays en développement ont confirmé qu'ils n'entendaient pas être de simples victimes. Voire qu'ils montreraient l'exemple si les plus riches ne le faisaient pas. « Nous avons tous un rôle à jouer », a lancé le président des îles Marshall, Christopher Loeak, en annonçant que son pays adopterait d'ici mars 2015 un objectif de réduction des émissions de CO2. Les Tuvalu visent à s'alimenter totalement en énergies renouvelables d'ici 2020. Et l'Ethiopie souhaite devenir « carbone neutre » en 2025. 


Le Fonds vert, promis à Copenhague en 2009, va enfin voir ses caisses commencer à se remplir. Dix pays y participeront, dont la France et l'Allemagne pour 1 milliard de dollars (780 millions d'euros) chacune au cours des quatre prochaines années. La Norvège apportera 500 millions de dollars par an d'ici 2020, date à laquelle, selon les engagements pris à Copenhague, le Fonds devra être doté de 100 milliards de dollars par an. Il est toutefois difficile de dire si les 10 milliards de dollars réclamés par les pays en développement d'ici la fin de l'année, pour la première capitalisation du Fonds, seront atteints. Ni les Etats-Unis ni le Japon n'ont ouvert leur porte-monnaie. 

La route vers Paris reste donc ouverte et les discussions vont pouvoir se poursuivre avec « du vent dans les voiles », comme s'en est réjouie la directrice exécutive de la Convention climat, Christiana Figueres. Car plusieurs initiatives entraînant des acteurs jusque-là indifférents, sinon hostiles, à la crise climatique ont été lancées. Dans le secteur financier, des investisseurs institutionnels se sont engagés à placer 100 milliards de dollars d'ici fin 2015 sur des titres « verts ». Des compagnies d'assurances ont promis de multiplier par dix leur portefeuille « décarboné » d'ici 2020. 

Au total, en additionnant les financements publics et privés, 200 milliards de dollars seront réorientés vers l'économie « bas carbone » d'ici 2015, selon l'ONU. Des chiffres qu'il faudra pouvoir vérifier mais qui traduisent qu'un mouvement est enclenché. Le soutien massif de plus d'un millier d'entreprises à la fixation d'un prix du carbone, qui permette de pénaliser les énergies fossiles aujourd'hui subventionnées à hauteur de 600 milliards de dollars, va dans ce sens. 

« AGENDA DE SOLUTIONS » 
Des géants de l'agroalimentaire se sont également dits prêts à « nettoyer » leur chaîne d'approvisionnement en écartant tout produit issu de la déforestation, en particulier dans les filières du soja, de l'huile de palme et du bœuf. « On ne l'aurait certainement pas fait si Greenpeace ne nous avait pas bousculés », a admis Paul Polman, directeur exécutif d'Unilever, le géant anglo-néerlandais des produits de consommation courante. 

Adversaires d'hier, militants écologistes et entreprises acceptent aujourd'hui d'avancer ensemble. Même si Kumi Naidoo, le directeur de Greenpeace, a pointé les limites de ces démarches : « Les engagements volontaires ne peuvent pas remplacer les politiques publiques. Les gouvernements doivent prendre des lois et les faire appliquer. » 

Les villes, où se concentrent 70 % des émissions de gaz à effet de serre, ont, elles aussi, montré qu'elles pouvaient être des acteurs essentiels. New York, Paris, Johannesburg, Séoul et d'autres grandes métropoles ont lancé un pacte des maires pour travailler ensemble à réduire leur empreinte carbone. 


Ban Ki-moon, dont c'était l'un des objectifs, a réussi à donner corps à cet « agenda des solutions » qui doit, selon lui, aller de pair avec la négociation internationale. Il ne minimise pas pour autant tous les enjeux et toutes les difficultés. « Paris doit être le point de départ d'un nouveau développement pour le monde », a averti le président, François Hollande. On en est loin. Pour l'instant, le monde se dirige toujours aveuglément vers un réchauffement de 4 °C d'ici la fin du siècle. Alors que plusieurs centaines de milliers de personnes sont descendues, dimanche, dans les rues de nombreuses villes pour rappeler l'urgence d'agir, l'ONG Oxfam estime qu'« aucun gouvernement ne peut quitter New York avec la satisfaction du devoir accompli ». 


Laurence Caramel (New York, Nations unies, envoyée spéciale) 
Journaliste au Monde

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