06/09/2014
Marie Paule Kieny de l'Organisation mondiale de la santé a annoncé
que les premières mesure d'urgence ne prendront pas moins de 6 à 9 mois.
L'Organisation mondiale de la santé a affirmé que le sang des personnes qui ont guéri d’Ebola doit être utilisé pour traiter d'autres patients mais la sécurité sanitaire des deux premiers vaccins sera connue en novembre après des tests.
A l’issue d'une réunion à Genève, les experts de l'OMS ont convenu que ce serait la mesure la plus rapide et la plus sûre contre le redoutable virus.
Les traitements expérimentaux comprennent l'utilisation de sang de survivants d'Ebola, le médicament Zimapp, ainsi que deux vaccins possibles.
Aucun de ces produits n'a été correctement testé sur des humains jusque-là mais ils ont précédemment eu des effets positifs sur des animaux.
"Nous avons convenu que tous les thérapies par le sang et les sérums issus de convalescents peuvent être utilisés pour traiter le virus d'Ebola et que tous les efforts doivent être investis dans l'aide aux pays touchés afin qu’ils s’en servent en toute sécurité," a déclaré Marie Paule Kieny, directrice générale adjointe de l'Organisation mondiale de la santé en conférence de presse.
Elle a ajouté que "deux vaccins prometteurs ont été identifiés, l'un est appelé chimpanzé adénovirus Ebola et l'autre, VSV-Ebola."
L'OMS avertit que le nombre de morts devrait augmenter de manière significative et les experts souhaitent que soient accélérées les procédures des tests afin de passer à la production.
Des volontaires pour tester le vaccin vont être des groupes à haut risque tels que les travailleurs de la santé.
L'épidémie a fortement déstabilisé les services de santé au Libéria, en Guinée et en Sierra Leone, au point que d'autres maladies comme le paludisme ne sont plus correctement traitées, les travailleurs de la santé eux-mêmes succombant à la maladie.
D'autres ont même peur de se rendre à leur lieu de travail.
Aussi rapide que puissent être les essais et la production, aucun médicament ne peut être produit du jour au lendemain.
La seule stratégie immédiate contre Ebola est selon les experts de Génève, le contrôle et la maîtrise.
Cette stratégie se traduit par la formation des milliers de travailleurs de la santé, l’acquisition des dizaines de cliniques bien équipées et des millions de dollars.
Toutes conditions que ne réunissent pas toujours les pays les plus affectés par le virus Ebola.
La Commission Européenne a annoncé un financement de 140 millions d'euros pour les quatre pays les plus affectés en Afrique de l'Ouest : la Guinée, la Sierra Leone, le Liberia et le Nigeria.
Un conseiller du président de la Sierra Leone a affirmé que le gouvernement mettrait en place une opération coup de poing de quatre jours à partir de ce 18 septembre.
Selon Ibrahim Ben Kargbo, plus de 20 mille personnes seront déployées sur le territoire pour s'assurer que les populations ne voyageront pas hors du pays.
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