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vendredi 3 octobre 2014

Le pèlerinage de La Mecque sous haute surveillance à cause d’Ebola

LE MONDE
03.10.2014
Par Rémi Barroux

Prise de température à l’aéroport de Lagos (Nigeria), en septembre 2014. 
AFP/PIUS UTOMI EKPEI

Le virus Ebola met sous pression l'Arabie saoudite, et c'est dans un pays en état d'alerte sanitaire et sécuritaire maximum que les pèlerins débarquent à La Mecque. De 1 à 2 millions de musulmans y sont attendus, du 3 au 8 octobre, pour le hadj, le grand pèlerinage – l'un des cinq piliers de l'islam –, dans un contexte de tension extrême au Moyen-Orient avec la guerre menée par les djihadistes de l'Etat islamique. 

Outre les dispositifs destinés à prévenir les attaques terroristes, Riyad a pris des mesures radicales, pour éviter la propagation du virus Ebola, qui a tué 3 330 personnes (bilan du 1er octobre de l'Organisation mondiale de la santé, OMS) en Afrique de l'Ouest. Les ressortissants des trois pays les plus touchés, Guinée, Sierra Leone et Liberia ont été interdits de pèlerinage.

« Le royaume met la sécurité et la tranquillité des pèlerins en tête de ses priorités. C'est ce qu'il a fait chaque année avant même la propagation de la maladie Ebola, a expliqué au Monde l'ambassadeur saoudien en France, Mohammed Al-Alcheikh. Grâce à Dieu, jamais une maladie contagieuse ne s'est transmise aux pèlerins. Le royaume a suspendu toute délivrance de visas, non seulement pour les pèlerins mais à tout demandeur dans les pays classés par l'OMS comme atteints par l'épidémie. Le royaume a donné instruction à toutes ses ambassades de ne pas délivrer de visas d'entrée aux personnes ayant effectué des voyages récents dans les pays contaminés. » 

MESSAGES D'HYGIÈNE ET CAMÉRA THERMIQUE
Face à ce risque, auquel s'ajoute le coronavirus MERS qui, du 11 août au 28 septembre, a tué quatre personnes en Arabie saoudite selon l'OMS, les contrôles aux frontières ont été renforcés. Une prise de température avec une caméra thermique est effectuée sur les arrivants, notamment les ressortissants du Nigeria, où 20 cas de fièvre hémorragique Ebola, dont huit mortels, ont été enregistrés. Au-delà de ces contrôles, la surveillance est importante. « Des chambres d'isolement ont été installées à tous les points d'entrée, terrestre, maritime et aérien », précise Ranna Sidani, porte-parole de l'OMS pour la Méditerranée-Orientale. 

Un centre de coordination avec une dizaine de médecins est prêt à gérer toute urgence et 640 personnels médicaux et techniques ont été mobilisés. Tous les 200 mètres, dans les lieux de passage du pèlerinage, des points de consultations ont été installés et « des voitures munies de haut-parleurs sillonnent les allées en diffusant des messages d'hygiène et des conseils de santé en quinze langues », détaille Mme Sidani.

Malgré ces précautions, le risque demeure. Une trentaine de personnes présentant des symptômes de fièvre auraient déjà été placées en isolement. Certains des ressortissants des pays interdits de hadj peuvent vouloir contourner le blocus : 7 200 Guinéens (le pays compte 70 % à 80 % de musulmans ; la Sierra Leone, 60 % à 70 %) devaient se rendre cette année au pèlerinage. 

 « Nous sommes obligés de dire aux musulmans qu'il n'y aura pas de pèlerinage cette année sauf par miracle, déclarait, le 9 septembre, le secrétaire général guinéen des affaires religieuses, Elhadji Abdoulaye Diassy. Le pèlerinage n'est pas seulement religieux, il est aussi commercial, notamment pour les agences de voyage. » Au Mali, plusieurs agences auraient reçu des demandes de pèlerins guinéens afin d'obtenir des documents de voyages maliens. « Certaines s'appliquent à donner satisfaction à leurs clients, moyennant, bien entendu, des rémunérations supplémentaires », relate le site Mali Web. 
Rémi Barroux 
Journaliste au Monde

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