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mercredi 24 décembre 2014

Alternance 2016 : Révision constitutionnelle : Katumbi dit «Non!»… en parabole

Congo Independant
23/12/2014

Lisez également la très bonne analyse donnée par Jean-Jacques Wondo :

De gauche à droite,
Moïse Katumbi et Gabriel Kyungu wa Kumwanza.
Photo d’archives
Le tout-Lubumbashi socio-politique ne parlait dans la soirée de ce mardi 23 décembre que d’un apologue signé Moïse Katumbi Chapwe. Lors de son adresse à la population de Lubumbashi à la Place de la Poste, le gouverneur du Katanga a usé d’un langage imagé pour exprimer son opposition à la révision constitutionnelle en vue de permettre à "Joseph Kabila" de briguer un troisième mandat . Signe de temps. Dans son mot à la population, « Moïse » s’est gardé, de citer «Joseph Kabila». Ni remerciements. Ni hommages. Un cas sans précédent au Congo démocratique. Des observateurs sont unanimes : mardi 23 décembre 2014, Moïse Katumbi a fait le choix de l’alternance démocratique. 

« Un accueil délirant », écrit la très officielle Agence congolaise de presse. «En cinquante années de vie politique, je n’ai jamais vu, au Katanga, un homme politique recevoir l’accueil réservé ce jour au gouverneur Moïse Katumbi Chapwe.» Qui parle ? Le président de l’Assemblée provinciale du Katanga, Gabriel Kyungu wa Kumwanza. Celui-ci se trouvait au bas de l’avion pour accueillir son «petit frère». 

Pour la petite histoire, ces deux personnalités politiques avaient soutenu «Joseph Kabila», à cor et à cri, lors de la présidentielle de 2006 et de 2011. Ont-elles décidé de jouer à fond la carte de la "légalité constitutionnelle"? L’article 70-1 n’a pas changé : "Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois".

Outre Kyungu, les membres du gouvernement provincial ainsi que l’autorité urbaine étaient présents à l’aéroport international de la Luano. Sans omettre de nombreux sportifs dont les joueurs du TP Mazembe et ceux de Lupopo. Des représentants des forces politiques et sociales étaient également là. Une «foule immense» s’est amassée tout le long du parcours jusqu’à la Place de la Poste que Katumbi atteindra au bout de 4 heures. 

« Le Katanga a ses leaders… » 
Après une brève introduction, le maire de Lubumbashi céda la parole à Gabriel Kyungu. «On a beaucoup parlé durant son absence du pays. Comme vous pouvez le constater, Moïse Katumbi est là et en bonne santé», lance-t-il. «Il y a des gens qui disent que l’entente ne serait pas cordiale entre Moïse et moi, ajoute-t-il. C’est tout à fait faux ! Le Katanga a ses leaders. Nous l’avons prouvé aujourd’hui.» Et de conclure : «Je demande à Apollinaire Malumalu (Ndlr : le président de la Commission électorale nationale indépendante) d’apprêter rapidement le calendrier électoral pour qu’on en finisse avec les élections ». Vint le tour de « Moïse ». 

Après avoir remercié ses administrés pour leurs «prières», Katumbi invita l’assistance à observer une «minute de silence» à la mémoire de compatriotes ayant perdu la vie lors du récent naufrage d’une embarcation à Kalemie. Il y associe les victimes du match Lupopo-Sanga Balende et celles de l’incendie de Kasumbalesa et de l’insécurité à Mitwaba. Il nous oublie pas les concitoyens tués à Beni, au Nord Kivu. «Dieu a écouté vos prières, c’est pourquoi je suis là, dit Katumbi. Les médecins voulaient me garder encore en observation, mais j’ai dû insister pour passer les fêtes de fin d’année avec vous ». 

«Accélération de l’Histoire » 
C’est ici que le gouverneur lance sa parabole : «Lors de la coupe d’Afrique des Nations qui aura lieu en Guinée Equatoriale, notre équipe nationale joue contre une équipe adverse. L’arbitre siffle un pénalty injustifié en lieu et place d’un corner. Notre capitaine, Trésor Mputu, intervient pour calmer les protestations des joueurs. Contre toute attente, l’arbitraire refait le même manège. Le capitaine fait de même. Que fera le public si l’arbitre sifflait un troisième pénalty en lieu et place d’un corner?» La réponse a fusé dans la foule : «Nous allons envahir le terrain… ». Moïse Katumbi de conclure en swahili: « Aba bantu biko apa, biko buingi kupita ba Burkinabé… ». Traduction : la foule réunie ici est plus importante que celle de Burkina Faso. Chacun pourrait avoir sa grille de "décryptage" de ce message subliminal qui semble suggérer que la Constitution interdit plus de deux mandats. Les "esprits tordus" diront que "deux tricheries, ça suffit!". Qui dit mieux? 

En attendant de connaître la réaction du « clan kabiliste » à cette attaque frontale, une chose parait sûre : les «personnalités katangaises» considèrent que deux mandats ça suffit ! Elles paraissent décidées à s’opposer à la révision constitutionnelle pour permettre à « Joseph Kabila » de briguer un troisième mandat. Elles l’ont fait savoir le mardi 9 décembre devant Jaynet «Kabila». C’était lors d’une réunion tenue dans la ferme du général François Olenga. Il faut dire que « Joseph » bat des records d’impopularité dans cette Province qui passe pour son "fief". En cause, des promesses non-tenues particulièrement chez ses «oncles» du Nord Katanga. 

Questions : Moïse Katumbi, Gabriel Kyungu et Jean-Claude Muyambo vont-ils provoquer l’implosion de la «Majorité présidentielle» ? Face à la crise de confiance ambiante, va-t-on assister à une «accélération de l’Histoire» en 2015 par une élection présidentielle et des législatives anticipées ? En tous cas, le décor est planté pour un duel entre «gladiateurs». Tout pourrait désormais arriver… Baudouin Amba Wetshi

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