23/01/2015
Wina Lokondo |
Chers compatriotes, chers frères et sœurs de Mbandaka,
Je n’ai pas cessé, ces cinq dernières années, de vous dire, à travers mes différentes déclarations, régulièrement diffusées par radios et en feuilles volantes dans la ville, que la majorité présidentielle actuelle détruit notre province – avec chaque fois des preuves à l’appui à mes propos. Cela m’a plusieurs fois valu, souvenez-vous, menaces, brutalités, arrestations par la police, interrogatoires à l’ANR et plaintes bidon au Parquet. Les opérations de retour d’argent (celui notamment de la rétrocession envoyé pour le fonctionnement de l’Equateur) à Kinshasa, au profit de quelques proches collaborateurs du président Joseph Kabila, sont aujourd’hui le mécanisme institutionnalisé de notre appauvrissement.
Le président Kabila était donc au courant. Certainement depuis longtemps parce que je l’ai écrit et tout le monde en parle depuis des années. Et il n’a jusqu’ici rien fait pour y mettre fin. Des sommes importantes - on parle de 20 à 50 mille dollars par personne - sont mensuellement envoyées à une dizaine d’autorités nationales par les gouverneurs que la majorité présidentielle a successivement « installés » à la tête de l’Equateur. Qui ont ainsi « accepté » de servir, d’enrichir d’autres personnes au détriment de notre province.
Pour avoir été informé et avoir longtemps laissé faire cette mafia, le président Kabila porte une responsabilité indirecte dans l’immobilisme actuel de l’Equateur. Nous estimons ainsi que son maintien au pouvoir au-delà de son mandat actuel n’est pas une bonne chose pour notre province où il n’a d’ailleurs rien réalisé depuis 14 ans qu’il dirige le Congo.
Je vous invite donc à vous opposer, de façon très déterminée, au projet de loi électorale proposée par son gouvernement dont l’objectif clair est de lui permettre de rester encore longtemps à la tête de notre pays. Exprimez cette opposition pacifiquement et conformément à l’article 64 de la Constitution qui dit : « Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution ». Le projet de loi proposé par le gouvernement viole plusieurs dispositions de notre Constitution, comme l’a démontré le sénateur et professeur de droit constitutionnel Jacques Djoli. A nous d’agir. Maintenant.
Wina Lokondo
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