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jeudi 22 janvier 2015

Laurent Monsengwo : " arrêtez de tuer votre peuple"

Congo Independant 
21/01/2015

Le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, archêveque de Kinshasa

Des éléments de la garde présidentielle - dont la plupart sont souvent déguisés en policiers – sont accusés d’avoir commis des graves atrocités, du 19 au 21 janvier, lors des opérations de « maintien de l’ordre ». 
Depuis lundi 19 janvier, plusieurs manifestants ont été arrêtés et emmenés vers des destinations inconnues. 
Mardi 20 et ce mercredi 21 janvier, les « forces de l’ordre » ont procédé à plusieurs arrestations dans les milieux estudiantins. C’est le cas notamment à l’université de Kinshasa et à l’UPN (Université pédagogique nationale). 
On assiste à une controverse sur le nombre des victimes. Selon le ministre de la Communication et des médias, on ne déplore « que » trois morts dont un policier. Ces chiffres ont été revus à la hausse pour atteindre "21". 
L’opposition et des organisations des droits humains, elles, parlent de 28 tués. On apprenait dans la soirée de mercredi que le ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab, a instruit les gouverneurs de province d’organiser, vendredi 23 janvier, des "marches de soutien " à « Joseph Kabila ».
Selon certaines informations difficiles à vérifier, le numéro un Congolais devrait adresser un « message à la nation » ce jeudi 22 janvier. L’intervention aurait déjà été enregistrée. 

Depuis trois jours, plusieurs quartiers et communes de la capitale congolaise sont secoués par des affrontements entre des manifestants et des « forces de l’ordre ». La raison est bien connue. On dénombre plusieurs victimes tant du côté des protestataires que des policiers et autres éléments de la garde présidentielle. 

Dans une intervention à la radio belge francophone (RTBF), mercredi 21 janvier, le ministre de la Communication et des médias, Lambert Mende Omalanga, a déclaré que 343 personnes ont été arrêtées. Il s’est gardé d’indiquer le lieu de détention de ces concitoyens. 

Le même mercredi dans l’après-midi, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo, aphone jusque-là, s’est rendu à l’université de Kinshasa où il devait s’entretenir avec le recteur Jean Berchmans Labana. Selon une dépêche de l’AFP, les forces de l’ordre étaient toujours positionnées sur le campus mais les violences survenues dans la matinée avaient cessé. 

D’après deux jeunes contactés sur le campus par cette agence, les étudiants n’excluaient pas de reprendre des actions de protestation dès ce jeudi. C’est le jour où le Sénat fera connaître sa position après examen du projet de révision électorale à l’origine des troubles. 

Des "étrangers" parmi les "agents de l’ordre"? 
Selon des témoins, notamment au Rond-Point Ngaba et ailleurs, les membres des forces dites de sécurité ont fait preuve d’une «cruauté» son nom. A tel point que certains Kinois suspectent la présence de « sujets étrangers » dans les rangs du «commando » chargé de réprimer notamment les étudiants. « Sans sommation, ils ont tiré sur des gens dont le crime se limite à clamer que Kabila doit dégager », explique un habitant de de la commune de Ngaba. 

Une source kinoise confiait ce matin que plusieurs arrestations ont été opérées mercredi à l’université de Kinshasa (UNIKIN) ainsi qu’à l’UPN. Les étudiants interpellés auraient été emmenées vers "une destination inconnue". 

Le bilan de ces trois jours d’échauffourées était estimé dans un premier temps à trois morts dont un policier. Les chiffres ont été revus à la hausse. Selon le ministre de la Communication et des médias, Lambert Mende Omalanga, «onze personnes, dont un policier et dix pillards, ont été tuées» en trois jours. Soit au total vingt et un morts. Un avis qui est loin d’être partagé par des activistes des droits humains. Ceux-ci font état, eux, de 28 tués. 

Enquête 
Président de l’Asadho, (Association africaine de défense des droits de l’Homme), Jean-Claude Katende, exige l’ouverture d’une enquête. But : déterminer les responsabilités sur toutes ces pertes en vies humaines. Et ce, à tous les niveaux. «Les personnes qui sont décédées du fait de la police et de l’armée, en fait des services qui sont censés protéger les citoyens et participer à la promotion de leurs droits, nous pensons qu’il est temps de demander qu’une enquête indépendante puisse établir non seulement la liste des personnes effectivement décédées dans le cadre de ces événements mais aussi identifier les auteurs et les traduire devant la justice pour qu’ils répondent de leurs actes», a-t-il déclaré. 

Pour le président de l’Acaj, Me Georges Kapiamba, les arrestations opérées au cours de ces trois journées chautées sont tout simplement arbitraires. Il interpelle, au passage, notamment le Parquet général de la République sur le cas de l’avocat Jean-Claude Muyambo, transféré à la prison centrale de Makala depuis le mardi 20 janvier. «Il était recherché comme celui qui déstabilise le régime mais, au lieu d’être entendu au parquet général de la République sur ces faits, il va être transféré au parquet général de la Gombe pour être, cette fois-là, entendu sur base des faits de Lubumbashi qui remonteraient à 2002», a-t-il expliqué. 

A propos de Jean-Claude Muyambo, il se confirme que les « motifs officiels » de l’arrestation de cet opposant n’aurait rien à voir avec des questions touchant à la sécurité nationale. Le président du parti Scode serait poursuivi dans une affaire de « Stellionat » et d’abus de confiance. Devrait-on en rire ou en pleurer? 
Question : Comment expliquer l’intervention des agents de l’ANR qui sont allés "cueillir" Muyambo vers 5heures du matin? 
Certains agents avaient escaladé la clôture comme s’ils avaient affaire à un malfrat. 
« Nous considérons que Jean-Claude Muyambo est le prisonnier personnel de Joseph Kabila », a confié un de ses proches à la rédaction de Congo Indépendant. « Nous tenons Kabila pour responsable de tout ce qui pourrait arriver au président de la Scode durant cette privation de liberté ». 

Dans les milieux du barreau tant à Kinshasa qu’à Lubumbashi, des voix commencent timidement à s’élever pour fustiger la "connivence " existant entre l’actuel procureur général de la République Flory Kabange Numbi et l’administrateur général de l’ANR, Kalev Mutond. "Les deux hommes travaillent dans une complicité totale, peste un avocat. Les droits humains sont les plus grands perdants". 

«Marche de soutien» à « Joseph Kabila » 
On apprenait au début de la soirée de mercredi que le tout nouveau ministre de l’Intérieur - qui porte également la casquette de secrétaire général du parti présidentiel, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie – aurait envoyé des instructions aux onze gouverneurs de province. L’objet est libellé comme suit : "Organisation des marches de soutien en faveur du chef de l’Etat". 

Les fonctionnaires et les enseignants du réseau public vont être mis à contribution pour chanter les louanges d’un "raïs" honni tant par la brutalité de son régime que de la bêtise qui caractérise certaines décisions. C’est le cas notamment de l’interruption l’Internet depuis le 19 janvier vers minuit. Plusieurs services d’utilité publique sont paralysées. Exemple : la douane. Il en est de même de certaines institutions bancaires. Par la fantaisie d’un dictateur fou, les Congolais sont privés de l’accès à la "Toile". 

On apprenait également que « Joseph Kabila » pourrait - le conditionnel est de rigueur – s’adresser à la population congolaise ce jeudi 22 janvier. « Le message en question aurait déjà été enregistré ce mercredi », assure un analyste kinois. Celui-ci croit savoir que le « raïs » pourrait à cette occasion annoncer le retrait pur et simple du projet de loi au centre du climat de « pré-guerre civile » qui règne non seulement à Kinshasa mais aussi ailleurs. C’est le cas à Goma (Nord Kivu) et à Bukavu (Sud Kivu). 

Et revoici l’Eglise catholique 
Dans un communiqué publié ce mercredi 21, l’archevêque de Kinshasa, Laurent Monsengwo Pasinya, a appelé les autorités congolaises et les hommes politiques à ne pas "tuer" leurs concitoyens. "Nous (...) lançons vivement cet appel: arrêtez de tuer votre peuple", écrit-il. "Ces derniers jours, Kinshasa est dans un état de siège incompréhensible. La population est en révolte. Certains hommes politiques, avec les forces de l’ordre, sèment la désolation et créent l’insécurité générale. Nous stigmatisons ces agissements qui ont causé mort d’homme", précise le communiqué. "Nous désapprouvons et condamnons toute révision de la loi électorale" qui prolongerait "illégalement les échéances électorales de 2016", date prévue des prochaine législatives et présidentielle. "Nous appelons notre peuple à rester vigilant pour s’opposer par tous les moyens légaux et pacifiques à toute tentative de modification des lois essentielles au processus électoral", écrit le prélat, appelant aussi à "éviter tout pillage". 

Baudouin Amba Wetshi (avec Belga et AFP)

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