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samedi 31 janvier 2015

Politique nationale : Le "raïs" au bord de la déprime. Et voici Kimbuta et la CAN...

Congo Independant 
31/01/2015

"Joseph Kabila"

Selon des sources, "Joseph Kabila" accuserait des signes de "neurasthénie". 
Des proches de certains membres du "premier cercle du pouvoir" assurent que le locataire du Palais de la nation est mal dans sa peau. Il afficherait une "humeur massacrante". 
"Depuis son retour de la province du Katanga, mi-janvier, l’homme peine à digérer l’affront qui lui a été fait par le gouverneur Moïse Katumbi Chapwe et le président de l’Assemblée provinciale du Katanga Gabriel Kyungu wa Kumwanza en boycottant la rencontre du 5 janvier à la ferme présidentielle de Kashamata", entend-on dire. 
Parlant de Katumbi, certains témoins affirment avoir entendu "Joseph Kabila" lancer, sur un ton colérique, en swahili : "ahu yeye, ahu miye". Traduction : "Ou c’est lui ou c’est moi!" 

Les manifestations qui ont secoué la capitale Kinshasa et la ville de Goma du 20 au 22 janvier - avec en toile de fond, la tentative manquée des partisans de "Kabila" de tripatouiller la loi électorale -, ont mis le "raïs" au bord de la déprime.
D’où son silence assourdissant malgré le nombre des personnes tuées sous les balles des policiers et des membres de la garde présidentielle. Pas un mot pour exprimer la compassion nationale aux familles endeuillées. 

"En quatorze années d’exercice du pouvoir, c’est la première fois que le successeur de Mzee est habité par le doute", commente un membre de la "majorité présidentielle". 

Pour redonner une sérénité à leur patron de Président, le ministre de l’Intérieur Evariste Boshab a trouvé un vieux "filon" qui a montré ses limites sous la IIème République. Il s’agit de « marche de soutien ». 
Comme pour monter les enchères, le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta Yango, lui, prépare déjà une méga-marche de soutien à "Joseph Kabila" en prévision de la... "victoire" (sic!) des Léopards lors du match qui les opposera aux Diables rouges du Congo-Brazzaville ce samedi 31 janvier dans le cadre de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations). 
La Présidence de la République aurait mis à la disposition de Kimbuta des « moyens financiers conséquents ». On apprenait que chaque « marcheur » recevra un montant de 25.000 Fc (+/- 30$US). 

Enfermé dans une sorte d’autisme, "Joseph Kabila" et les membres de son proche entourage semblent en panne de stratégies après les événements décrits ci-haut. Le pouvoir kabiliste ressemble de plus en plus à un chasseur qui a gaspillé ses munitions à force de faire feu sur des leurres. "Il ne reste plus à Joseph Kabila et les faucons de son régime que la force brute et la manipulation pour se donner bonne conscience", commente un observateur proche de la mouvance présidentielle. 

La force brute
Plusieurs représentants des forces politiques et sociales sont embastillés à la prison centrale de Makala pour des faits assimilables, dans un pays normal, à des peccadilles. Le procureur général de la République Flory Kabange Numbi et l’administrateur général de l’ANR (Agence nationale de renseignements) Kalev Mutond jouent, au grand jour, avec un zèle inégalé, le rôle d’exécuteurs de basses œuvres du "raïs". 

L’un se charge des arrestations. L’autre a pour mission d’"effacer" le caractère arbitraire des interpellations. Eugène Diomi Ndongala (Démocratie chrétienne), Bruno Kabatshi (UDPS), Jean-Bertrand Ewanga Is’Ewanga (UNC), Vano Kiboko (PPRD), Jean-Claude Muyambo Kyassa (SCODE), Christopher Ngoy Mutamba (activiste des droits humains). Ce sont là les patronymes les plus emblématiques de ceux que d’aucuns nomment désormais "les prisonniers personnels de Joseph Kabila". La liste est loin d’être exhaustive. 

Manipulation 
Le pouvoir kabiliste a opté pour la «stratégie» qui consiste à croire en ses propres mensonges. Au lieu d’être à l’écoute de la rue qui gronde, les "stratèges" de la mouvance présidentielle préfèrent faire l’impasse. Pour eux, il faut étouffer le grondement de la masse. 
En faisant quoi? Par l’organisation de "marches de soutien" à un "Joseph Kabila" dont l’impopularité saute aux yeux du premier malvoyant aux quatre coins du pays. 

Match Léopards-Diables rouges
Selon des sources bien informées, le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta Yango, préparerait une grande "marche de soutien" à "Joseph Kabila" pour le début de la semaine prochaine. "Kimbuta croit dur comme fer que les Léopards devraient remporter le match de football de ce samedi 31 janvier face aux Diables rouges du Congo d’en face, explique un journaliste sportif. Pour Kimbuta, il faut capitaliser cet événement, d’une part, pour requinquer le moral du chef de l’Etat et d’autre part pour la décrispation du climat socio-politique». 

Nonobstant le caractère risqué de ce pari, il semble que « Joseph Kabila » aurait fait remettre à Kimbuta une «grosse enveloppe» remplie de billets verts. Objectif : « motiver » les Kinois à participer nombreux à cette manifestation pro-Kabila. Et faire démentir le rejet ambiant. Une rétribution estimée à 25.000 Franc congolais soit +/- 30$ US est promise à chaque «volontaire». 

L’impartialité de l’Etat foulé aux pieds 
On assiste à une sorte de surenchère de marches de soutien entre les proches collaborateurs du « raïs ». Il y a quelques jours, le tout nouveau ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab, a fait organiser des « marches de soutien » à travers plusieurs provinces du pays. Un peu partout les fonctionnaires de l’Etat et les écoliers ont été appelés à la rescousse pour donner une apparence de succès. De l’avis général, le succès est mitigé. 

Après Kasumbalesa, Likasi, Kolwezi, Mbandaka et Bandundu, les "Lushois" (Ndlr : habitant de Lubumbashi) ont battu le pavé le mardi 27 janvier. A quelques vingt mois de la tenue de l’élection présidentielle, Boshab - qui porte également la casquette de secrétaire général du PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie) foule aux pieds l’impartialité de l’Etat et l’égalité de chance devant régner entre tous les acteurs politiques. 

Comme pour noyer le caractère injustifié d’une telle «démonstration» de soutien au chef de l’Etat en exercice, le maire de Lubumbashi a déclaré que « cette marche s’inscrit dans le cadre de la préservation de la paix chèrement acquise, de l’unité, de l’amour et du bannissement de la culture de la violence, du vandalisme, de l’intoxication et de la désinformation ». Comprenne qui pourra. 

A Mbandaka, l’opposition interdite de manifester
Le vendredi 23 janvier, les "habitants" de Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur, ont "marché". Le gouverneur intérimaire, le PDC Sébastien Impeto en tête. Qui ne pourrait lui jeter la première pierre? Ici, il est question d’une "marche pacifique de soutien aux acquis de la paix et de la stabilité". Une fausse note de nature à écorner « l’égalité devant la loi » et le « pluralisme politique » proclamés par la loi fondamentale est intervenue. 

Selon une dépêche de l’Agence congolaise de presse, le maire du chef-lieu de l’Equateur a rejeté la demande de manifestation lui transmise par les représentants des partis de l’opposition. Bravant ce refus, ces formations politiques ont malgré tout organisé la "démonstration". Comme à l’accoutumée, celle-ci a été dispersée violemment par la police. 

A Bandundu, une "marche de soutien" à "Joseph Kabila" a eu lieu le même vendredi. Le gouverneur Jean Kamisendu Kutuka, en tête. Chef-lieu de la province d’origine de deux anciens Premier ministres (Antoine Gizenga et Adolphe Muzito) et alliés du pouvoir kabiliste, le Bandundu a vu la participation de "toutes les forces vives de la ville de Bandundu, constituées des autorités politico-administratives, des fonctionnaires de l’État, des parties politiques et des organisations de la Société civile". 

Dans son adresse, Kamisendu a néanmoins souligné que cette marche est un témoignage de "l’attachement des fils et des filles du Bandundu à la paix et à la stabilité, au chef de l’État et a consisté à soutenir les institutions provinciales ainsi qu’à protéger les patrimoines des investissements dans la province du Bandundu qu’il a qualifiée de « oasis de paix". 

Anachronisme 
Lors des consultations politiques organisées, de janvier à mi-avril 1990, par le maréchal Mobutu Sese Seko, les Zaïrois d’alors avaient bruyamment rejeté le système politique monopartisme. Après la restauration du pluralisme idéologique le 24 avril 1990, les participants aux travaux de la Conférence nationale souveraine (1991-1992) avaient confirmé la volonté du "peuple en conférence" de faire entrer le pays dans le cercle très fermé des Etats démocratiques. Cette option a été relayée lors du dialogue inter congolais de Sun City, en 2002, en Afrique du Sud. 

Le moins qu’on puisse est que les mauvaises habitudes ont la peau dure. L’association "Journalistes en danger" parlait récemment de dérive totalitaire". 

Un opposant politique contacté au téléphone vendredi soir de rétorquer : "Mauvaises habitudes ou pas, dérive totalitaire ou pas, je trouve, en ce qui me concerne, impardonnable que des hommes et des femmes qui ont combattu farouchement la dictature de Mobutu Sese Seko soient aujourd’hui les thuriféraires de la dictature de Joseph Kabila. Une dictature qui s’efforce littéralement à ramener le pays deux décennies en arrière. C’est-à-dire à l’époque du parti unique. Les gens vont marcher pour célébrer quel exploit social ou économique accompli par le pouvoir?" 

Notre interlocuteur de tambouriner : "Où sont passés tous ces opposants dits radicaux qui faisaient la pluie et le beau au cours de la première moitié des années 90? Où sont passés ces politiciens qui ne juraient que par l’égalité, la justice, l’avènement d’un Etat impartial, de l’Etat de droit, de la démocratie et du respect des droits humains? Que sont-ils devenus? Je les cherche avec une torche en plein jour comme Diogène. J’ai fini par acquérir la conviction selon laquelle le démocrate n’est pas nécessairement celui qui se proclame. Un vrai démocratique est celui qui manifeste des convictions fortes et inébranlables par rapport aux valeurs démocratiques que je viens d’égrener". 

Rendez-vous est pris dans la soirée de ce samedi 31 janvier pour connaître la suite du redoutable pari engagé par le gouverneur André Kimbuta. Qui oserait souhaiter la défaite des Léopards face aux Diables rouges? En revanche, rares sont les Congolais qui seraient prêts à mettre un succès éventuel au crédit de l’initiateur de "révolution de la modernité"... 
Baudouin Amba Wetshi

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